La publicité interactive sort de la confidentialité. Depuis l’été 2009, Orange diffuse sur les chaînes de son réseau ADSL, Orange Sport info et Orange Sport, des spots où les téléspectateurs qui le souhaitent peuvent accéder à des contenus supplémentaires. A partir du mois de mai, le dispositif va être étendu à TF1.
La publicité interactive se distingue par la présence d’un bandeau, en surimpression de l’image. Il invite les téléspectateurs à en savoir davantage sur la marque ou le produit vantés, en cliquant sur le bouton rouge de leur télécommande. Ils sont alors dirigés vers un minisite, qui va leur permettre de voir, sur leur téléviseur, des vidéos et des infos supplémentaires. Ou encore, ils peuvent demander à être rappelés par le service client ou s’inscrire à des opérations marketing organisées par l’annonceur.
Gérer le pic de connexions
Une des difficultés liées à l’interactivité est la synchronisation des informations. « TF1 doit nous envoyer un signal pour que nos serveurs rajoutent au bon moment la bannière dans le flux vidéo pour qu’elle s’affiche sur le spot concerné », explique Xavier Perret, directeur des solutions publicités chez Orange. Le flux doit aussi contenir des informations destinées à la Livebox, pour qu’elle passe en mode interactif. Cette dernière est alors capable de recevoir les commandes émises par le téléspectateur, comme elle le fait dans le cadre de la vidéo à la demande.
Autre passage délicat : la gestion des connexions sur le minisite. Orange a donc préféré tester la réaction de ses abonnés triple play sur deux de ses chaînes. « Il serait dommage que la plate-forme ne soit pas en mesure de gérer une affluence subite, après le passage du spot. Les premières expérimentations nous ont servi à évaluer le nombre de clics qui suivent la diffusion, pour dimensionner le réseau en conséquence », ajoute Xavier Perret.
Un service amené à se généraliser
Pour que, une fois l’effet de nouveauté passé, les téléspectateurs continuent à répondre aux sollicitations de la publicité interactive, Orange est conscient de devoir fournir un service attractif. « Il faut que le site corresponde à la promesse de l’interactivité, en offrant une vraie valeur ajoutée », argumente Xavier Perret. Certaines marques, comme celle de l’alimentaire, ne semblent pas répondre à ce cahier des charges.
Orange va déployer ce service auprès des régies publicitaires d’autres chaînes. Des discussions sont déjà en cours, elles devraient se concrétiser à la rentrée 2010. De son côté, TF1 publicité souhaite aussi généraliser la vente de spots interactifs. Benoît Louvet, directeur général délégué de TF1 publicité, a annoncé dans un communiqué : « A moyen terme, notre ambition est de rendre le signal de TF1 interactif sur l’ensemble des fournisseurs d’accès à Internet diffusant la télévision ».
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.
