Le premier jour des auditions des chaînes postulantes face au CSA (Conseil supérieur de l’audiovisuel) à été marqué par les réquisitoires des patrons de TF1 et de M6 contre la TNT (télévision numérique terrestre) en France. Sûrs d’obtenir leurs licences, ils ont profités de l’occasion pour remettre en cause les fondements de la TNT. Patrick Le Lay, PDG de TF1, qui avait déjà dénoncé à plusieurs reprises la conception ” trotskiste ” du plan de développement de la TNT, a une nouvelle fois condamné ce ” mauvais projet ” face aux membres du CSA.Ce dernier s’est emporté contre le lancement de la TNT à une époque où ni les câblo-opérateurs, ni les bouquets satellites n’ont atteint la rentabilité. Toutefois, TF1 et M6, pour M6 Music, ont déposé leurs projets respectifs.
Pressions sur le CSA
Du côté de Bouygues, on fait preuve de la même défiance vis-à-vis de la TNT que devant le dossier de l’UMTS. Seulement, sur ce dossier, en plus de s’inquiéter des sommes à investir dans ce nouveau canal de diffusion, les dirigeants de TF1 et de M6 craignent que les investissements publics ne viennent fausser le jeu de la concurrence. La création d’une chaîne d’information issue du service public pourrait faire de l’ombre aux chaînes infos de TF1 et Canal+ (LCI et iTélévision).Mais surtout, les chaînes privées hertziennes redoutent l’entrée de nouveaux acteurs dans le paysage audiovisuel français et l’érosion de leur part du marché publicitaire. Notamment en cette période difficile du marché.Malgré les coups de boutoir des chaînes privées, des associations de producteurs qui craignent pour le financement des créations françaises et l’attitude ambiguë du Gouvernement sur le sujet, il n’est pas dit que le CSA cède.La TNT a pourtant déjà pris trois mois de retard. Officiellement, en tous cas, le président du CSA, Dominique Baudis, n’a pas lintention de mettre ce dossier de côté.
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