Quel scénario original : à la suite d’une erreur de livraison, une cigogne est sur le chemin du retour pour retrouver les vrais parents de Luigi et Mario quand – horreur ! – Kamek et sa clique se la jouent pirates Somaliens et attaquent la cigogne. Dans la bagarre, Mario tombe du ciel et Luigi est capturé par les affreux monstres. La cigogne est désemparée, Luigi prisonnier mais – bonheur ! –, Mario atterri sur l’île du clan Yoshi et va aider ces derniers à renverser bébé Bowser, récupérer Luigi et, on l’espère, sauver le monde et sécuriser le Proche-Orient. Bref, un scénario minimaliste pour un jeu… peu inspiré.
A bout de souffle
Yoshi’s New Island fait partie de la famille de ces licences qui s’essoufflent, mais se vendent quand même parce que… parce que Mario c’est Mario, et Yoshi, c’est Yoshi. Comme les frites à la cantine, même si elles sont trop cuites, tout le monde en mange. Sur la base d’un scénario qui tient sur une demi-feuille A4, Nintendo a produit un jeu de plateforme mignon – rares sont les protagonistes de jeux vidéo aussi sympas que Yoshi – dont le succès tient à un autre titre: Super Mario World 2 Yoshi’s Island, le premier épisode sorti en 1995 sur Super Nintendo.
C’était mieux avant
De l’univers – l’île des Yoshi – en passant par les mécanismes de jeu – on dirige un Yoshi chevauché par Mario, on avale des monstres et on tire des œufs – tout ou presque provient de cet aïeul de 20 ans d’âge. Mais les graphismes de cette nouvelle mouture, quoi que mignons, n’ont pas l’originalité du premier épisode au look « crayons de couleur ». Les musiques sont peu inspirées et peu inspirantes et à part quelques passages bonus chronométrés où Yoshi se mue en hélicoptère, en sous-marin ou en marteau-piqueur, les innovations sont quasi nulles. On saute mécaniquement 48 niveaux durant, sans joie ni passion.
Un clone clean mais sans charme
Le principal absent de ce titre est le fun. Il faut se contenter des mécanismes de base « je saute, le lance des œufs » et basta. On pourrait arguer que le ce Yoshi’s New Island est un jeu pour enfant et non pas pour geek trentenaire qui cache honteusement sa 3DS à sa femme. Soit. Mais un simple regard sur les images du premier Yoshi’s Island révèle l’absence d’inspiration des équipes de Nintendo : si la nouvelle mouture est fort logiquement plus riche en détails, l’ancêtre a plus de caractère !
Au final Yoshi’s New Island est un jeu de plateforme aux mécanismes simples et efficaces, correctement réalisé et accessible aux plus jeunes. Mais il est absolument dénué d’intérêt pour les 12 ans et plus. Dommage, Yoshi vaut mieux que ça.
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