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TEST WildStar : les dix raisons qui en font un bon MMO

WildStar est le premier jeu vidéo et MMO de Carbine Studios. Composées d’anciens membres de Blizzard, les équipes de développement ont réussi à toucher et hameçonner le rôliste électronique qui sommeille en nous. Et ce n’est pas rien !

WildStar est sans doute la très bonne surprise vidéoludique PC de cet été. Nous avons pris notre pied sur ce MMO, encore un peu jeune, mais très prometteur. A peine installé et notre premier personnage créé, le titre de Carbine Studio a su nous scotcher à notre clavier, éprouvant nos talents de hardcore gamers. Mordus ? Oui, il faut le reconnaître. Et voilà les 10 raisons qui en font un jeu à essayer d’urgence, surtout si tous les derniers MMO vous ont, comme nous, laissé un goût de déception en bouche. Dernier avertissement avant le grand saut, il faut évidemment une connexion Internet permanente pour jouer et seuls les 30 premiers jours de jeu sont offerts.

Raison n°1 : Un monde vaste et loufoque qu’on adopte très vite

Dans WildStar, vous évoluez sur la mystérieuse planète Nexus. Immense caillou qui fut autrefois le laboratoire d’essai d’une race disparue mais technologiquement hyper avancée, les Eldans. Des Cubes de données éparpillés dans les différents lieux que vous traverserez vous en apprendront davantage. Nexus est un monde franchement attachant, bien réalisé, très vaste et qui regorge de coins et recoins à explorer. Vous y découvrirez toutes ses bizarreries, des lieux majestueux et imposants, une race de Lapins qui adorent l’or (le « bling-bling »), des climats changeants, une faune et une flore parfois très inspirées mais très dangereuses. Bref, bon voyage !

Raison n°2 : Deux factions aux populations surprenantes et déjantées

Exilés ou Dominion ? Voilà les deux institutions qui s’affrontent pour le contrôle de Nexus. La planète est une terre d’accueil providentielle pour les Exilés qui regroupent tous les parias et hors la loi traqués sans relâche par le Dominion. Un Empire, dont certains ressortissants descendent des Eldans, qui revendique Nexus.

Dans les deux camps, quatre races sont disponibles. Pour la jouer « classique », vous avez des humains. Mais si vous êtes à la recherche de « saveurs exotiques », vous trouverez votre bonheur. Entre les Chuas, des souris sociopathes défoncées à l’acide, les Drakens, sorte de démons violents, les Aurins, des humanoïdes moitié lapin-moitié chat ou encore les Granocs, les hommes pierre, vous aurez de quoi vous créer une bonne base d’avatar.

Raison n°3 : Des classes connues mais complexifiées

Comme dans tout MMO, il vous faut choisir votre classe. Que serez vous ? Guerrier, Rodeur, Toubib, Ingénieur, Arcanero ou Esper. La classe détermine le type d’arme que vous allez porter. Par exemple, les Guerriers portent des épées alors que les Ingénieurs tirent au fusil d’assaut et les Rodeurs, eux, ont des lames de poing qui jaillissent comme les griffes de Wolverine. Ca en jette.
Chaque classe peut être jouée de deux façons différentes et bien connues. Le Guerrier, l’Ingé’ et le Rodeur peuvent servir de « Tank » (prendre des baffes) ou de « DPS » (coller des baffes). Les trois autres peuvent « Healer » (soigner les baffes) ou être, eux aussi, DPS.

Un choix qui implique de vous équiper en privilégiant certaines caractéristiques. Puis, au fur et à mesure de votre progression, d’acheter les talents idoines. Vous ne pourrez pas en utiliser plus de huit à la fois mais pourrez les améliorer et modifier leurs effets initiaux. En calculant bien votre affaire, un coup de base pourra infliger plus de dégâts et avoir une chance d’étourdir un ennemi, ou le renverser. Et c’est sans parler de l’arbre de talents AMP qui booste certaines de vos capacités ou bonus passifs grâce à des points glanés.

Raison n°4 : Choisissez votre voie

Outre votre classe, il vous faut choisir une vocation : Soldat, Colon, Explorateur ou Scientifique. Celle-ci n’interfère en rien avec les métiers (« craft ») disponibles dans le jeu, elle vous donne des missions supplémentaires à réaliser et évoluent en fonction de vos succès. Le Colon peut construire des distributeurs d’améliorations temporaires dans des zones reculés utilisables par tous, le Scientifique peut créer des portails pour regagner la capitale plus vite, l’Explorateur trouve des lieux et sentiers secrets menant à des trésors ou simplement facilitant la progression des ses compagnons, enfin le Soldat est là pour défricher le terrain et annihiler toute présence hostile. En fonction de vos progrès, vous êtes récompensé par des objets ou des titres honorifiques à accoler à votre pseudo.

Raison n°5 : Le jeu revisite un artisanat plutôt classique

Un MMO sans « craft », c’est comme Roméo sans Juliette. WildStar reprend les grands classiques du genre comme la forge, la confection d’armure ou la couture qui sont à coupler à des métiers de récolte (mineur, chasseur, etc.). Pour créer, vous devez vous trouver près d’un établi et avoir toutes les matières requises. Vous les obtiendrez soit en recyclant des objets, soit en passant du temps à les récolter ou encore en les achetant. De prime abord, on a clairement l’impression que le craft va être une vraie galère mais une fois qu’on a compris le mécanisme, ça va tout seul et il y a énormément de créations à disposition. Trouver les plans n’est pas une mince affaire car certains s’achètent, d’autres sont à ramasser sur des monstres ou à débloquer en créant d’autres objets. Et comme vous pouvez choisir ou améliorer certaines caractéristiques des objets en devenir, il y a de quoi passer des heures à confectionner un arsenal sur mesure pour vous et les autres joueurs.

Raison n°6 : Vraiment beaucoup de quêtes à faire seul et/ou à plusieurs

Comme tout bon MMO, WildStar fonctionne sur un système de quêtes à remplir. Données par des personnages non joueurs (PNJ), elles sont vraiment très (trop) nombreuses mais aucune n’est obligatoire ou n’impacte votre progression si vous la laissez de côté (ouf !). En les faisant, vous découvrez la carte, gagnez de l’expérience, de l’équipement, de l’argent ou encore des points de réputations pour acheter des objets spéciaux.
Il est possible de faire les quêtes seul ou à plusieurs (c’est même recommandé pour certaines). Une interface de suivi s’affiche automatiquement, véritable extension de votre journal de quête. Et si vous êtes perdu, il suffit de cliquer sur l’intitulé d’une mission pour qu’une grosse flèche vous indique la direction à prendre. De même, la quête apparaît sous forme de chiffres sur la carte. Impossible de tourner en rond pendant des heures en cherchant un lieu ou un monstre dans une région.
Outre les quêtes « narratives », certaines sont liées à des événements journaliers ou éphémères, et d’autres sont propres aux donjons, raids ou aux aventures à faire en groupe.

De ce côté-là, WildStar est encore un peu pauvre à notre goût. Il n’y a que quelques donjons pour groupe de 5 aussi bien à petit qu’à haut niveau (mais ils sont très durs) et les aventures ne sont pas nombreuses également. Celles-ci peuvent toutefois être refaites car leurs scénarios ont plusieurs orientations et dénouements possibles en fonction des choix d’objectifs faits par les participants.

Quant aux raids, il y en a un à 20 joueurs et un à 40 joueurs pour le moment. Très difficiles, aucune des guildes peuplant n’en a encore fait le tour (selon le site de la Team Millénium). Pour le moment, le contenu HL (haut niveau) est donc limité mais il devrait s’enrichir rapidement. Tout comme celui relatif au PvP (joueur contre joueur), un peu limité et brouillon mais avec un bon potentiel d’amélioration.

Raison n°7 : Et si ça ne vous suffit pas, y’a plein de défis

Au cours d’une quête ou en arrivant dans une zone, vous aurez parfois – aussi – des défis à remplir. Ca se lance sans prévenir et vous pouvez choisir de le relever ou d’y revenir plus tard. Généralement, il faut occire un nombre de monstres en un temps imparti ou effectuer des sauts pour attraper des éléments flottant dans les airs. Là encore, aucune obligation mais cela asticote bien l’esprit de compétition et vous gagnez de petites récompenses, comme du matériel pour les métiers ou encore des éléments de décors pour votre maison.

Raison n°8 : Des combats hyper dynamiques

Dans WildStar, vous allez passer beaucoup de temps à taper sur des monstres et/ou des joueurs. Et pour rendre les choses plus amusantes mais aussi plus ardues, Carbine Studio a opté pour un système de combat basé sur « le télégramme ». En clair, chacune des huit capacités offensives que vous placez dans votre barre d’action a une zone d’effet plus ou moins grande, matérialisée par des formes de couleurs au sol. C’est donc à vous de bien calculer votre coup et anticiper les mouvements adverses pour faire mouche à chaque fois.

Et les monstres contrôlés par l’intelligence artificielle sont soumis aux mêmes contraintes que vous. Seul avantage que vous avez sur l’ennemi, vous pouvez physiquement éviter ses attaques en effectuant des roulades dans n’importe quelle direction. Problème, vous êtes limités à deux esquives d’affilée. Au-delà, il faut attendre que la jauge se recharge. Ah oui, coloniser un monde n’est pas chose facile ! Il faut donc « être au taquet » en permanence lors des combats pour éviter de se prendre une aptitude meurtrière dans les molaires, tout en s’excitant sur les touches du clavier pour enchaîner les coups rapidement.

Raison n°9 : Vous avez un « chez vous »

Un truc très chouette de WildStar, c’est le Housing. Alors que Blizzard ne l’intégrera dans WoW que dans la prochaine extension (enfin !), Carbine le met d’entrée de jeu dans son premier jeu. Ainsi, à partir du niveau 14, vous avez accès à un lopin de terre que vous pouvez aménager comme bon vous semble en achetant des objets de décoration et aménagements ou en utilisant ceux gagnés au cours des missions ou défis. Vous pouvez construire une maison, personnaliser le sol, l’herbe, le ciel, ou faire pousser des plantes. Vous pouvez même choisir vos voisins ! Ce n’est pas le pied ça ?! En invitant des joueurs que vous connaissez, vous avez accès à votre terrain et eux, aux vôtres. De quoi organiser des rencontres entre personnages d’une même Guilde (regroupement de joueurs) ou de plusieurs Guildes, échanger des objets tranquillement, etc.

Autre avantage du Housing, lorsque vous vous déconnectez chez vous, l’expérience obtenue à la prochaine session de jeu compte double pendant un laps de temps. Et, une fois par 24 heures, vous pouvez activer un second boost d’expérience pour les quêtes, les donjons ou le PvP. Et croyez-nous, pour arriver jusqu’au niveau 50, cela fait parfois du bien de pouvoir mettre les bouchées doubles.

Raison n°10 : Un abonnement en euros ou en C.R.E.D.D

Au-delà des 30 jours gratuits, vous devrez payer pour jouer. Soit en prenant un abonnement, payé avec vos beaux euros à hauteur de 12 euros/mois, dégressif si vous prenez sur 3 ou 6 mois. Soit en achetant du temps de jeu à la bourse au C.R.E.D.D. Késako ? Le C.R.E.D.D  est un objet qui vous donne droit à 30 jours de jeu, sans engagement, et que vous pouvez acheter à la Bourse au C.R.E.D.D qui se situe juste à côté des hôtels des ventes de la capitale de votre faction. Vous pouvez aussi acheter des C.R.E.D.D. (17 euros) et les mettre en vente à la Bourse pour récupérer des pièces de platines et d’or. Cependant, le modèle économique est le suivant : c’est toujours le C.R.E.D.D le moins cher qui est proposé à la vente en premier. Vous ne connaissez pas le vendeur et lui, ne vous connaîtra pas non plus afin d’éviter tout commerce frauduleux. De plus, si vous achetez des C.R.E.D.D contre des euros sur le site de WildStar, vous pourrez les offrir à vos amis en manque de sous pour se payer leur abonnement. En revanche, tout C.R.E.D.D acheté en jeu ne peut pas être offert à un autre joueur. NCSoft a dédié une page de son site à ce système, extrêmement bien faite et à consulter avant de vous lancer.

Un arbuste qui ne demande qu’à devenir un bel et fier arbre dans la forêt des MMO, voilà ce à quoi nous pourrions comparer WildStar. Et si les grincheux ne manqueront pas de souligner, que y’a rien de nouveaux (c’est assumé), qu’il y a des bugs (comme dans tous les jeux), pas encore assez de contenus HL (il n’a qu’un mois, ce petit !) ou encore que le nombre de pouvoirs est trop limité (c’est toujours mieux que dans TESO), nous leur répondons qu’il faut attendre de voir comment le bébé de Carbine grandira. Reste à souhaiter longue vie à ce jeu qui a fait le pari de l’abonnement ou, à défaut de l’accès payant. Ce qui est, aujourd’hui, risqué puisque seul WoW est arrivé à le conserver depuis son lancement. Tous les autres (ou presque) se sont cassés les dents et ont dû renoncer soit en passant en Free-to-Play soit en optant pour du semi-payant.

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Aymeric Siméon