Quand votre poignet est à fond, vos pieds bien calés, que votre bécane ronronne tranquillement en tournoyant – tête en haut, tête en bas, tête en haut,… – et que vous enchaînez votre sixième salto avant et que tout va bien, le doute n’est plus possible. Vous jouez à Trials, le jeu de motos acrobatiques de RedLynx.
En parallèle à la sortie de Fusion, qui est disponible depuis le 16 avril sur PlayStation 4 et Xbox One/360, Ubisoft et RedLynx ont lancé Trials Frontier, la première incursion du roi du genre sur iPhone et iPad, où les copies pullulaient jusqu’à présent en toute impunité… et avec plus ou moins de bonheur.
Une route avec péages
Il y a plusieurs choses à savoir avant de jouer à Trials Frontier et de le juger. Tout d’abord, qu’il est gratuit au téléchargement, mais qu’il s’agit d’un Free to Play. Il comporte donc quelques-unes des mécaniques classiques de ce genre de jeu. On pense évidemment aux achats intégrés et aux cool down qui empêchent d’enchaîner les parties trop longtemps. Ainsi, chaque course consomme au minimum 5 unités d’essence. Ce qui signifie que quand le réservoir est vide, il vous faut soit patienter, soit payer pour faire le plein. On débourse alors des diamants qu’on aura gagnés dans le jeu ou achetés avec des vrais euros.
Trials Frontier n’est donc pas un jeu « normal » qu’on prend, qu’on essore ou qui nous essore. Il faut même reconnaître que contrairement à certains titres concurrents présents sur l’App Store, l’équilibre de Trials Frontier incite davantage à l’achat. Pour autant, les interruptions intempestives ne sont pas si gênantes. Les montées en niveau, dans les premiers temps tout au moins, sont suffisamment rapprochées et sont synonymes de plein gratuit, donc de plus de courses à la suite. Par ailleurs, le jeu propose des boosts, dont un, le carburant illimité (gagné ou acheté), permet d’enchaîner les courses pendant un lapse de temps déterminé, sans consommer d’essence.
Une petite originalité
Contrairement aux autres Trials, pour structurer un peu le jeu, servir sa construction et aider à la mise en place des mécaniques incitant à l’achat, RedLynx a créé une « histoire ». Disons plutôt qu’il s’agit d’un cadre narratif qui lie les différents types de missions, introduit les modèles de moto et fait sourire le joueur mobile. Tout commence dans un trou perdu en plein Far West. Un village terrorisé par un traître, le terrible Butch et sa horde de motards qu’il vous faudra affronter plus d’une fois.
Dans ce village, vous allez rencontrer différentes personnes qu’il vous faudra aider – en bouclant ou gagnant des courses – et qui vous donneront des récompenses en retour : de l’argent, des diamants, des plans de moto plus puissantes, des boosts, etc. La quête perpétuelle des pièces mécaniques pour améliorer vos différentes bécanes rythme votre progression tandis que les passages au village et les « rebondissements » donnent une respiration bienvenue entre les courses.
Gameplay bien rodé
Les courses justement, que donnent-elles ? La bonne nouvelle est que le passage au tactile n’est pas trop handicapant et ne nuit pas à la nervosité du gameplay. Les quatre flèches de contrôle sont agréablement réparties, même s’il arrive parfois de s’emmêler les doigts, notamment sur iPhone. On recommande d’ailleurs d’y jouer sur iPad (mini de préférence, le parfait compromis). On accélère et freine, se met en roue arrière ou pousse son poids vers l’avant. Du grand classique, très efficace. Si les niveaux sont moins impressionnants que sur consoles, les sensations sont les mêmes. On ressent parfaitement la vitesse, sait exactement quand l’angle d’attaque d’un tremplin est bon ou quand l’atterrissage sera idéal, fera perdre un peu de temps, ou pire aboutira à une chute. L’accident est toujours synonyme de handicap, certaines courses devant évidemment être bouclées sans gamelle.
Les niveaux sont assez variés, graphiquement plutôt réussis et plaisants. Les pistes, elles, sont gentiment vicieuses et demandent d’être parcourues et reparcourues pour optimiser son temps et décrocher la médaille d’or. Il est rare en tout cas de pouvoir obtenir le meilleur classement du premier coup. Il faudra donc un peu de persévérance.
Entre amis, avec le monde et sur console
Pour pimenter un peu le tout, le jeu introduit même la possibilité d’ajouter des amis UPlay (Ubisoft oblige) pour voir qui fait le meilleur temps sur un circuit, tandis que certaines épreuves vous font affronter des « fantômes » d’autres joueurs. Autres joueurs de chair et de sang dont vous pourrez voir les temps via le classement mondial.
Enfin, comme un appel à faire gronder les moteurs sur consoles (et bientôt sur PC, le 24 avril), certaines courses sont « communes » à Trials Frontier et Fusion et vous donnent évidemment plus de points quand vous les remportez.
En définitive, Trials Frontier est un bon jeu pour iOS qu’on peut déguster sans payer, même s’il faudra s’imposer des pauses. Mais en partant du principe que ce titre en vaut la peine, il est possible de prendre le pack le moins cher d’achats intégrés. Vous avez ainsi l’impression d’avoir payé le jeu et avez les moyens, en gérant bien la manne débloquée, de jouer à l’envi, sans encombre. Essayez-le, il est gratuit, vous ne risquez rien. Mis à part, peut-être d’avoir envie d’y jouer tout le temps et d’acheter son grand frère sur console…
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