Et si la trilogie Uncharted, aussi cinématographique, dense et révolutionnaire qu’elle ait été, n’était finalement qu’un échauffement, qu’un galop d’essai, que l’ébauche d’un plus grand projet. Un chef d’oeuvre que ceux qui ont parcouru The Last of US ont eu la chance de découvrir.
Survivre à la fin du monde
Mélange habile de tout ce qui s’est fait de mieux sur la génération de console anciennement next-gen, The Last of Us est tout à la fois un jeu d’action, d’aventure, de survie, et même de jeu de rôle. Attention, pas au sens où on va faire grimper des niveaux à son personnage pour lui obtenir une armure légendaire. Mais plutôt au sens où le joueur entre dans le rôle de cet homme, devient cet humain au passé complexe qui a tout perdu et doit éviter à tout prix de subir à nouveau cette épreuve…
On n’en dira pas plus sur l’histoire, qui vous plonge dans des Etats-Unis ravagés par un spore/virus malicieux – avec son lot de « zombies » et de survivants pires que la mort –, mais sachez qu’à quelques rares exceptions, tous les personnages rencontrés paraissent réels et crédibles. Autant en tout cas que peuvent l’être, dans l’imaginaire collectif, des survivants que seule une épidémie a épargné, mais pas la vie. Cyniques, durs, hantés par le passé, génialement dressés et écrits, ils composent autant l’aventure et le jeu que l’action elle-même.
Les armes de la narration
Une action rythmée, aidée par des variations de gameplay (survie, action, infiltration, etc.), construite avec talent, qui s’avère assez dure. Même les joueurs chevronnés pourraient préférer rester en difficulté normal.
La mise en scène est incroyable. Le savoir-faire de Naughty Dog, qui possède définitivement avec ce jeu, le titre de studio roi de la PS3, explose sous nos yeux. Les événements s’enchaînent et poussent le joueur de l’avant. Les cinématiques splendides ne font qu’immerger davantage et sont autant de respirations. Le fait qu’elles soient réalisées avec le moteur du jeu évite d’introduire une rupture entre narration « pure » et phases de jeu.
Plus que parfait
Côté réalisation, Naughty Dog fait un sans faute, ou presque. Comme souvent, l’intelligence artificielle marque parfois le pas, mais jamais au point de faire décrocher le joueur. On pourrait presque dire qu’il faut bien à ce qui est déjà un monument du vidéoludisme une imperfection pour laisser à Naughty Dog un marge de progression sur la nouvelle génération de console. Car, même graphiquement, c’est un des plus beaux jeux de cette génération, si ce n’est le plus beau. L’ambiance musicale et sonore est elle aussi irréprochable, c’est mieux qu’un film !
Définitivement, The Last of Us est le jeu de la PS3. S’il ne devait en rester qu’un, ce serait celui-ci.
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