Samsung a tenu ses promesses avec son Galaxy Note 4 ! Ce smartphone de grande taille, ou plutôt phablette (écran 5,7 pouces) nous a très agréablement surpris lors de nos tests. Le premier coup d’œil fut pourtant hésitant. Après sa présentation à l’IFA, d’autres appareils géants ont débarqué sur le marché, notamment l’iPhone 6 Plus d’Apple. Du coup, l’esthétique du Galaxy Note 4 nous apparaît aujourd’hui moins réussie qu’au tout premier abord à Berlin. Il faut dire que notre modèle de test est la version blanche, bien moins classieuse que la version noire pour plusieurs raisons.
White is not beautifull
Tout d’abord, l’appareil n’est pas si fin et ses lignes manquent de subtilités. On pourra même lui trouver une esthétique un peu désuète, voire ringarde, face à l’iPhone 6 Plus, au Sony Xperia Z3, ou même au Huawei Ascend Mate7. Exemple type : son énorme capteur optique ressort grossièrement d’une coque déjà bien épaisse…
Les gros gabarits évitent de s’habiller en blanc, c’est l’erreur que fait Samsung avec le Note 4. Car la version noire est, effectivement, beaucoup plus élégante. Ses lignes sont plus discrètes, et ses finitions bien plus adaptées : le cerclage aluminium du Note 4 blanc est recouvert d’une couche blanche qui fait très « plastique »… Un comble ! Au contraire, le modèle noir se contente d’un aluminium sombre et brossé, bien plus classe, et sa coque arrière en plastique « imitation cuir » est sensiblement plus agréable au toucher.
Interface toutes options, stylet en prime
Samsung, c’est aussi l’inévitable interface TouchWiz. Beaucoup critiquée par certains, notamment à cause de sa lourdeur (bien réelle), et de son esthétique assez kitsch (les couleurs sont très… coréennes), nous avons pourtant toujours eu tendance à l’apprécier. Si les « geeks » et fans d’Android préfèrent la version classique de Google (à personnaliser si besoin), les utilisateurs grand public, moins connaisseurs, seront plus attirés par l’interface moins austère d’une surcouche comme TouchWiz. Surtout que cette dernière offre, aujourd’hui encore, une ergonomie mieux pensée et plus facile d’accès, avec plus de réglages disponibles, et beaucoup plus de possibilités de contrôle : multitâche en partage d’écran et même en mode fenêtré (c’est nouveau), réduction de la taille de l’interface pour une utilisation à une main, etc. Comme sur le Galaxy S5, nous n’avons pas constaté de ralentissement, ni de « redraw » (redémarrages intempestifs) du menu d’accueil. Avec 3 Go de mémoire vive, c’est un minimum !
Sans compter le stylet intégré à l’appareil, qui décuple ses possibilités. Samsung perfectionne encore cette fonction majeure du Note 4, avec des logiciels plutôt bien faits (qu’il faudra parfois apprivoiser pendant quelques jours). Ecrire sur l’appareil est agréable. La reconnaissance des caractères est aussi bluffante que la reconnaissance vocale de Google. Les jeux de découpage de photo, et de collage dans un carnet de note intelligent, sont très utiles pour ceux qui travaillent sur leur smartphone. Certains logiciels de Samsung sont parmis les meilleurs du genre, notamment le lecteur de musique, toujours aussi complet, et armé d’une fonction AdaptSound toujours aussi géniale. En fait, le Galaxy Note 4 regorge tellement de fonctions qu’on en découvre tous les jours, parfois par hasard !
Ecran de rêve
La technologie AMOLED de Samsung fait encore mouche, avec, cette fois, une définition encore améliorée : 2560 x 1440 pixels, c’est plus qu’il n’en faut dans tous les domaines. Les couleurs flattent les rétines en mode d’affichage « Adaptatif », et très fidèles en mode basique (en désactivant l’option « Tons écran auto. »). Encore une fois, en plein soleil, l’écran force sa luminosité pour être très confortable à regarder (559 cd/m² en moyenne, c’est très élevé pour de l’AMOLED). Le taux de contraste est infini, les angles de visions parfaits… Rien à redire, excepté que les blancs deviennent forcément un peu « gris-verts » lorsque l’écran réduit fortement sa luminosité (c’est inhérent à la technologie AMOLED).
Très rapide, mais il s’essouffle dans les gros jeux
Avec son processeur Snapdragon 805, 3 Go de mémoire vive et son circuit graphique Adreno 420, le Note 4 offre un confort d’utilisation optimal en toute circonstance. Aucun problème de ralentissement ou de fluidité à déplorer durant nos quelques jours de tests. Le potentiel de l’appareil est énorme, c’est d’ailleurs le seul smartphone Android à égaler les iPhone 6 au test Basemark X (31 400 points), un test peu dépendant de la définition réelle de l’écran de l’appareil. Seulement voilà…
En pratique, le puissant circuit graphique Adreno 420 s’essouffle face à des graphismes 3D très évolués, à cause de la très haute définition de l’écran : il se limite à 50 images par secondes au test Epic Citadel, saccade un peu dans certains jeux dernière génération (Flashout 2 au maximum). Et, comme d’habitude, le processeur monte vite en température, et doit ralentir pour ne pas surchauffer : au bout de 15 minutes, il chute à 32 images par seconde au test Epic Citadel !
Excellente autonomie
En contrepartie, le Galaxy Note 4 est un vrai dromadaire. Son autonomie ne pose aucun problème : il tiendra largement jusqu’au lendemain matin, même en utilisation intensive. Ses résultats sont parmi les meilleurs jamais enregistrés dans nos quatre tests d’autonomie (notamment 8 heures dans notre nouveau test, ce qui est très bon). Cela dit, il ne dépasse pas significativement d’autres appareils, comme le Xperia Z3 de Sony, qui offre à peu de chose près la même autonomie.
La recharge est effectivement très rapide : notre appareil, toujours allumé et parfois utilisé, est passé de 4 à 50 % de batterie en seulement 40 minutes, pour atteindre 100 % de capacité juste une heure après.
Photo : meilleur que l’iPhone 6 Plus en basse lumière
En photo comme en vidéo, le Galaxy Note 4 est excellent. Le logiciel est simple d’utilisation, les déclenchements et prise de clichés sont très rapides, même en mode HDR et en basse luminosité. L’appareil réussit presque toutes ses captures du premier coup, avec un grand nombre de détails et une bonne balance des blancs. On lui reprochera juste sa tendance à saturer un peu trop les couleurs, surtout en mode HDR (très efficace, par ailleurs). La vidéo est bien stabilisée, extrêmement détaillée en définition Ultra-HD (4K). Rien à redire, surtout que l’appareil, fort de son capteur à stabilisation optique, offre une image nettement plus propre et lumineuse que l’iPhone 6 Plus (même stabilisation) en très basse lumière.
Note maximale pour le Note 4 !
Bref, que reprocher au Galaxy Note 4 à part le design pataud de sa version blanche, et ses petites faiblesses dans les jeux très évolués ? Rien du tout. Il est excellent partout ailleurs, et se paie le luxe d’offrir, pour un gabarit comparable, des fonctionnalités bien plus nombreuses que l’iPhone 6 Plus d’Apple. Il mérite donc largement ses 5 étoiles.
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