Bien sûr, Rock Band
(RB) avait été une véritable révolution. En ajoutant un micro et une batterie à la recette déjà imparable de Guitar Hero
(GH), les
développeurs d’Harmonix, déjà parents de trois Guitar Hero dans une autre vie, avaient laissé la concurrence loin, très loin derrière, s’imposant comme référence du karaoké de luxe pour rockeurs.Mais voilà. Depuis, Neversoft, la nouvelle équipe en charge de GH, a rattrapé son retard, avec un épisode World Tour tout aussi complet. On aurait pu croire que Rock
Band 2 serait forcé d’aller encore plus loin : las, Harmonix se contente d’un gros pack de nouvelles chansons, plutôt que d’offrir une suite en bonne et due forme. Au programme tout de même, quelques ajustements qui pourraient
bien faire la différence.
‘ For those about to rock… ‘ (AC/DC)
La tracklist tout d’abord. Car c’est tout de même l’argument de vente principal de ce genre de jeux. On retrouve des vieux amis présents dans RB, certains dans le jeu de base (Nirvana, Metallica, Red Hot, les
Who, etc.), d’autres en téléchargement (Blondie, Offspring, System of a Down, Sonic Youth, etc.).Et si l’on avait joué avec les Guns n’Roses, Pearl Jam, Rage against the Machine et Motörhead chez le frère ennemi Guitar Hero, une poignée d’autres artistes s’invitent pour la première fois dans un jeu du genre.
Leur faible nombre est un peu décevant, mais citons, parmi d’autres, Dinosaur Jr, Bob Dylan, Beck, Interpol, Steely Dan, Modest Mouse, Elvis Costello, et (surtout !) AC/DC.Pour en finir avec le menu, les fans de métal bien musclé, quelque peu délaissés avec le premier opus, retrouvent des raisons de vivre avec la présence de Judas Priest, Mastodon, Dream Theater ou Megadeth.
‘ You say you want a revolution ‘ (The Beatles)
Pour justifier le ‘ 2 ‘ de son titre, la formule Rock Band a subi un (très) léger lifting. Niveau gameplay déjà, la difficulté a été revue à la hausse, et même ceux qui se baladaient en
mode Expert vont devoir s’accrocher sur certains morceaux. Moins permissif, le jeu demande un respect du timing plus serré que dans le volume un.Au niveau du contenu ensuite, la principale nouveauté, c’est le mode Tournée. Limité au seul multilocal dans Rock Band premier du nom, il a été étendu au mode solo, et surtout au multijoueur sur le Live. Il est
désormais possible de partir à la conquête des scènes du monde entier, quel que soit le nombre de joueurs. Ça n’a l’air de rien, mais cela apporte un vrai plus, ne serait-ce que pour pouvoir enfin jouer de la basse en solo.Un système de défis, en fait des playlists préétablies de plus en plus dures, donne aussi un coup de pouce à la durée de vie. Au chapitre des détails, précisons enfin que chaque titre possède désormais une fiche récapitulative de sa
difficulté, instrument par instrument. Pratique.
‘ You get the life you choose ‘ (Pennywise)
Outre son multi bien pensé, le principal intérêt de Rock Band 2 sur son concurrent, c’est sans doute sa compatibilité avec la tracklist de Rock Band 1. Qu’il s’agisse des titres du jeu
proprement dit (pour 6 euros et à condition de posséder le jeu, on peut importer 63 des 67 titres de la version européenne) ou de la très importante banque de titres disponibles en téléchargement (généralement pour près de 2 euros le
titre tout de même). Un catalogue très en avance sur ce que propose Guitar Hero World Tour.Sans doute l’arme principale du titre d’Harmonix, là où Neversoft compte plutôt attirer le joueur avec une batterie plus complète, une guitare qui n’a plus rien à prouver, et un prix légèrement moins élevé. A noter que les instruments
de Rock Band 2, qui promettent d’être sensiblement identiques à ceux du premier, ne sont toujours pas disponibles dans le commerce.
‘ The end ‘… (The Doors)
Plutôt que de se réinventer une fois de plus, Harmonix a préféré consolider ses bases. Ce n’est pas d’une ambition folle, mais ce n’est déjà pas si mal. Et ça devrait permettre à Rock Band de conserver (pour combien
de temps encore ?) une longueur d’avance sur Guitar Hero.
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