Nothing a démarré sa route avec des écouteurs sans fil. Maintenant que la start-up londonienne est un peu plus installée dans le paysage, la marque commence à lancer des déclinaisons plus accessibles de ses produits phares. Après un excellent Nothing Phone (2a) pour les 350 euros qu’il demande, voici les Nothing Ear (a), déclinaison à 99 euros des Nothing Ear et leurs 149 euros.
Le tarif choisi est particulièrement intéressant, puisque les tous les premiers écouteurs de la marque furent, en leur temps, un excellent rapport qualité prix à 100 euros. À l’époque, en 2021, peu d’acteurs proposaient de la réduction de bruit active à ce tarif. Est-ce que les Nothing Ear (a) parviendront à raviver la flamme ? Réponse dans ce test.
Prix et coloris des Nothing Ear (a)
Les Nothing Ear (a) sont vendus 99 euros. Ils existent en trois coloris : blanc, noir et jaune.
Design : les écouteurs classes, la boîte un peu cheap
Une fois n’est pas coutume, Nothing joue la carte de l’originalité avec un design des écouteurs jouant sur la transparence. Vous la retrouverez ici uniquement sur la tige des écouteurs, la partie « oreillette » accueillant les transducteurs étant recouverte de plastique dur et opaque, ainsi que d’un embout en silicone. De série, l’embout taille M est installé, mais vous disposez d’embouts S et L dans la boîte ainsi que d’un câble de charge.
Revenons sur la tige transparente en deux mots. Celle-ci est pour le moins élégante, avec divers composants apparents sur la tranche et le circuit imprimé visible. Sur la partie la plus visible lorsqu’on les porte, opposée au conduit auditif, on trouve un aplat de blanc mat avec le nom du produit avec la police tout en pointillés, ainsi qu’un point rouge pour l’écouteur droit et un point noir pour le gauche. L’ensemble est soigné et se distingue indiscutablement de la masse des écouteurs produits actuellement.
Au niveau confort, nous n’avons rien à reprocher aux écouteurs. La tige, en plus d’aider à les positionner efficacement, permet de garantir un maintien irréprochable. Nous n’avons jamais ressenti aucune gêne en les portant.
Le boîtier est bien moins soigné que sur les Nothing Ear précédents. C’est sans doute l’un des points d’économie principaux pour Nothing. En lieu et place d’un boîtier tout en transparence, vous avez là un écrin blanc très simple où l’on vient déposer les écouteurs sur le flanc afin qu’ils se connectent à deux petites tiges magnétiques de rechargement. Par-dessus, un simple couvercle en plastique bombé referme le tout. Une LED située sur la partie en bas à gauche indique si la charge est en cours. Efficace, mais moins élégant donc. Ceci étant, il a pour lui une certaine facilité à être transporté.
Il est à noter que les Nothing Ear (a) sont le premier produit de la marque à sortir du diptyque noir ou blanc pour les coloris et à oser un coloris jaune. Cela témoigne sans doute d’un positionnement plus en direction de jeunes utilisateurs, où les marques cherchent généralement des tons plus « pops ».
Les écouteurs sont certifiés IP 54, ce qui les rend résistants à l’eau, mais pas étanches. Le boîtier est IPX2, il est donc potentiellement sensible à la poussière.
Fonctionnalités : complet et efficace
Les écouteurs sont compatibles jusqu’à Android 5.1 et iOS 11. Pour connecter vos écouteurs à un smartphone Android, nul besoin d’une application, le protocole fast pair de Google s’en charge. Mais pour aller plus loin, vous aurez besoin de l’application Nothing X du constructeur que nous avions installé en bêta lors de ce test.
Celle-ci est plutôt ergonomique. Vous ne vous casserez pas la tête à chercher les réglages qui tombent souvent sous les doigts facilement au moment où on les cherche.
En termes de réglages justement, vous avez accès à ces fonctionnalités :
- Niveau de batterie des écouteurs et du boîtier ;
- Un égaliseur (nous y reviendrons dans la partie son en fin d’article) ;
- À la personnalisation des commandes ;
- La gestion du contrôle du bruit (trois niveaux et un mode adaptatif + un mode transparence) ;
- Renforcement des basses ;
- Connexion à deux appareils différents ;
- Trouver les écouteurs en cas de perte.
En outre, il est possible d’accéder à des paramètres avancés comme : la détection du port des écouteurs ou le mode faible latence (qui conserve une certaine latence tout de même, mais suffisant pour jouer).
Plus important encore, c’est là que vous pourrez activer le codec audio LDAC qui permet d’améliorer considérablement la qualité audio des écouteurs, pour peu que vous ayez un appareil capable de diffuser en LDAC. Autre point important pour profiter à plein de la qualité d’écoute : l’application propose
Une fois portés, les écouteurs peuvent être manipulés à l’aide d’un bon vieux bouton physique situé sur la tige. Disons le tout net, son positionnement n’est pas des plus pratiques. Les raccourcis qui demandent d’appuyer trois fois ou bien d’alterner entre un appui long et un appui court nous sont restés inaccessibles.
Suppression de bruit active (ANC) : pas la meilleure, mais pas catastrophique
Passons à la suppression de bruit active. À pleine puissance, celle-ci se montre plutôt efficace dans un environnement modérément bruyant comme un bureau ou un salon. En revanche, dans une rame de métro bondée, les sons les plus volumineux s’inviteront tout de même jusqu’à vos tympans.
Plus précisément, si les basses sont plutôt bien stoppées, les sons aigus comme les voix ont tendance à passer plus aisément à travers la réduction de bruit. Ceci étant, tout cela est suffisamment atténué pour que les sons ambiants n’empiètent pas sur votre musique ou votre podcast.
Son : un son satisfaisant pour 100 euros
Pour la partie son, les Nothing Ear (a) s’appuient sur un seul transducteur de 11 mm. Le diaphragme est composé de TPU.
Sur la partie logicielle, les écouteurs supportent le Bluetooth 5.3, mais point de Bluetooth LE à l’horizon à notre connaissance. Au niveau codec, c’est assez rare pour être souligné, en plus des classiques AAC et SBC, les Nothing Ear (a) intègrent le LDAC. Ce dernier permet de passer d’un débit relativement faible (250 kb/s à 345 kb/s) à un débit frôlant les 1 Mb/s, plus précisément situé à 990 kb/s.
De quoi pouvoir coller Hi-Res Audio Wireless au dos de la boîte et s’attirer l’attrait des audiophiles avec un budget relativement modeste. Le LDAC étant aujourd’hui intégré à AOSP (Android Open Source Project), vous êtes à peu près certains que n’importe quel smartphone récent peut en profiter. Quant à votre capacité à entendre la différence, rappelons que la plupart des codecs Bluetooth modernes sont parfaitement transparents à la plupart des oreilles.
Pour ce qui est de la qualité du son, il est évidemment compliqué de vous en rendre compte tant il s’agit d’un sujet subjectif. De notre point de vue, la qualité sonore est bien au rendez-vous, avec un son plutôt orienté vers les basses en sortie de boîte. Les sons très aigus manquent un peu de finesse et les médiums sont bien représentés.
Si la signature sonore ne vous convainc pas parfaitement, vous avez accès à un égaliseur avec l’application Nothing X. Celui-ci reste relativement basique : vous avez simplement à votre disposition trois points sur lesquels influer : aigus, graves et médiums. Ajoutons à cela la présence de quatre préréglages : équilibré, plus de graves, plus d’aigus et voix.
Autonomie : plus de 5 heures d’autonomie en ANC
Pour la partie autonomie, le constructeur londonien intègre une batterie de 500 mAh dans le boîtier et des accumulateurs de 46 mAh dans les écouteurs. De quoi promettre jusqu’à 9,5 heures d’utilisation en continu en dehors du boîtier sans ANC et 5 h 30 avec ANC.
Des nombres qui se vérifient en pratique lors de leurs passages sur le banc d’essai du 01Lab. Sans ANC, les écouteurs ont tenu 9 heures 21 minutes et 5 heures et 44 minutes avec ANC avant de s’éteindre. Un score qui n’est pas impérial, mais qui est bien suffisant pour être à l’aise au quotidien.
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