Passer au contenu

Test : Logitech G29 Driving Force, le volant pour pilotes chevronnés

Quelles incroyables sensations délivre ce volant à retour de force signé Logitech ! Un modèle assez cher toutefois, destiné aux as du volant en quête de l’objet ultime pour exploser les chronos.

L'avis de 01net.com

Logitech G29 Driving Force

Note de la rédaction

Note publiée le 11/09/2015

Voir le verdict

Logitech G29 Driving Force : la promesse

Le G29 Driving Force est le dernier-né de la gamme des volants de Logitech. Avis aux intéressés, ce modèle vendu 400 euros (soit le prix d’une console) se destine plutôt à « l’élite » parmi les amateurs de simulateurs de conduite. Mais pour ce prix, Logitech nous présente un accessoire offrant une très bonne finition et, surtout, la promesse de sensations fortes, notamment grâce à son système de retour de force à deux moteurs. Le G29 Driving Force est, par ailleurs, un modèle capable de fonctionner sur PS3, PS4 et PC. Nous l’avons testé sous cette dernière plateforme.

Logitech G29 Driving Force : la réalité

Quel pied ! Voilà peu ou prou à quoi pourrait se résumer notre test du Logitech G29 Driving Force. Et pour cause, depuis plusieurs générations de produit, la marque affirme, confirme, réaffirme son savoir-faire en matière de volant (et de périphériques de gaming en général). Ce nouveau-né au catalogue ne fait donc pas exception à ce qui semble être devenu une règle, pour le plus grand plaisir des as du volant.

Et s’il faut bien reconnaître que lorsqu’on achète un périphérique Logitech, on y consacre une partie de ces économies – le G29 Driving Force est vendu 399 euros – on ne peut qu’admirer la qualité de fabrication.

Résumons rapidement notre avis sur la qualité du système de fixation au bureau pour passer à la suite. Le système est très bien conçu : ses mâchoires s’ouvrent et se resserrent via de petites molettes avec une amplitude d’ouverture d’environ 5 cm.

A moins d’avoir un très gros bureau, cela devrait bien se passer. En tout cas, aucun des journalistes de la rédaction qui l’a essayé ne l’a décroché.

Un chef d’œuvre dans le monde des périphériques gaming

Imaginez une belle voiture premium (qui a dit Allemande ?). Vous êtes à bord et vos mains se posent sur un volant en cuir et là … magie : la prise en main est parfaite. Et bien c’est un peu ce qu’on ressent avec ce petit volant Logitech. Le constructeur a pris le soin de sculpter son modèle trois branches de sorte qu’il ne glisse jamais des mains. Et le revêtement en cuir y contribue naturellement.

Au centre du volant, la multitude de boutons n’est pas aussi complexe à maîtriser que sur un véritable volant de Formule 1, mais Logitech prévoit néanmoins suffisamment de touches (10 plus une croix directionnelle) pour répondre aux besoins des pilotes.

Seul bémol, nous trouvons la zone de droite (celle incluant les boutons triangle, croix, carré et rond) un peu difficile d’accès par le pouce. En revanche, les palettes, en aluminium s’il vous plaît, tombent très bien sous les doigts. Et quitte à faire la fine bouche (à 400 euros le volant), nous aurions aimé que Logitech trouve un moyen de transformer les cliquetis que font les palettes au passage des rapports en une sonorité plus réaliste. En l’état, cela fait un peu clic de souris… dommage, non ?

Pilote de simulateur : un vrai sport

Adopter le G29 Driving Force, c’est remettre en cause ses aptitudes de pilote. D’un côté, il y aura les as du volant. Ceux pour qui les jeux de simulation auto n’ont plus de secret et qui ont appris que le réalisme des titres actuels peut rapidement les envoyer dans le décor par excès de confiance. Ceux-là amélioreront sans doute encore leurs performances tout en corsant encore un peu l’affaire avec un modèle qui leur donnera du fil à retordre. De l’autre, il y aura ceux qui se prenaient pour des champions et qui vivront assez mal les premiers rapports avec le G29. Ce volant se montrer si brutal et impardonnable à la moindre erreur qu’il faut parfois serrer les dents pour ne pas s’emporter ou baisser les bras.

En effet, ce G29 mérite bien son nom de Driving Force. Son mécanisme de retour de force à deux moteurs met les bras à rude épreuve. Que ce soit en rallye (sous Dirt) ou sur piste (sur Project Cars), cela envoie du lourd. À vrai dire, on exagère à peine si on dit que les mains « délicates » pourraient bien se retrouver avec de la corne tant il faut « batailler » avec le volant.



Mais qu’on s’entende bien. Même si chaque course peut devenir une épreuve au point de faire perler le front des meilleurs, ce n’est que pour renforcer le plaisir d’utilisation. A la fin de chaque course, on s’étire sur sa chaise pour dénouer les crispations, mais ce n’est que pour mieux y revenir. Relever un nouveau challenge. Le pilote qui sommeille en nous se réveille au fur et à mesure qu’on multiplie les courses. Et pas seulement parce qu’on y gagne en expérience, mais aussi parce qu’on apprend à calibrer le G29. Et il y a du boulot pour y parvenir.

Comme toujours chez Logitech, ce volant dispose d’un logiciel de configuration simple et complet.

Pratique, les profils de configuration peuvent être directement associés à des jeux. Mais pour affiner les réglages, dans la plupart des cas, il faut recourir aux options de configuration présentes dans les jeux. Et bien souvent, il faut « tâtonner » longtemps dans les options pour trouver les réglages parfait.

Outre son système de retour de force, le G29 a une autre spécificité : son volant tourne sur 900 degrés ! Qu’on se le dise, si cela offre une plage d’ajustement incroyablement large, sur les jeux de course que nous avons testés, cela présentait peu d’intérêt. Nous avons toujours ajusté la sensibilité au maximum (ou presque), pour réduire l’angle de braquage. Peut-être que cette technologie fera ses preuves dans un jeu de simulation de conduite de poids lourd…

Sur notre modèle de test, nous n’avions pas le levier de vitesse rendant inutile la pédale d’embrayage. Les sensibilités de l’accélérateur et du frein peuvent être ajustées et nous recommandons de le faire, surtout pour le frein. Logitech a ajouté une certaine resistance à cette pédale qui n’est pas toujours bien accueillie dans les premières heures.

Des déceptions parfois liées aux jeux

Finissons ce test par quelques critiques, ou déceptions en tout cas, qui ne sont sans doute pas du fait de Logitech mais plutôt des éditeurs de jeux. Première déception, nous n’avons pas pu utiliser le volant sous GTA 5. Pourtant, arpenter Los Santos en voiture avec le G29 en main aurait vraiment été sympa.
Plus étonnant, le G29 a parfois des réactions étonnantes, voire anormales.  Par exemple, nous avons constaté sous Project Cars que rouler sur les vibreurs en bord de piste, dans les bacs à sable ou les graviers fait légèrement vibrer le volant, alors qu’il devrait sérieusement secouer. A l’inverse, le G29 s’emballe parfois exagérément pour simuler la perte d’adhérence liée à une forte accélération jusqu’à la rupture moteur.
Étonnant également, le volant ne réagit que très peu lorsque notre véhicule percute violemment un rail de sécurité sous Project Cars. En revanche, le problème nous est apparu beaucoup moins flagrant sous Dirt, où les aspérités de la route nous ont paru mieux transmises.
Enfin, concernant la polyvalence de ce volant, nous aurions aimé qu’il soit également en mesure de proposer une conduite plus « onctueuse », moins tressautante. En l’occurrence, lorsqu’on roule sur circuit et que le macadam est parfait, la sensation transmise par le volant lorsqu’on aborde une longue courbe manque un peu de souplesse. Peut-être les experts nous auront-ils compris ?

(Crédits photo : D. Nogueira)

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.