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Test : LG G Watch R, une montre classique à l’heure technologique

Au tour de LG de lancer sa montre connectée ronde sous Android Wear. Son truc à elle : un écran de type P-OLED peu gourmand en énergie qui pourrait bien faire toute la différence.

Annoncée à l’IFA 2014 de Berlin en septembre, la G Watch R fait enfin son apparition en boutique à quelques encablures des fêtes de Noël. Un timing parfait pour cette deuxième tentative de LG de s’imposer sur le marché des montres connectées, quelques mois après son premier modèle, la G Watch (lire notre test). Et c’est un véritable virage à 180° qu’a emprunté le service design du fabricant coréen. D’un premier modèle qui n’avait d’une montre que le bracelet, LG est passé à un appareil qui, de l’extérieur, se définit avant tout comme une montre.

Design : une montre traditionnelle avec de l’électronique dedans

La G Watch R (R pour Round) reprend tous les codes de l’horlogerie classique : une bracelet cuir de 22 mm interchangeable, un format parfaitement rond, un bouton poussoir sur le côté, et même l’indication des minutes sur la bordure du cadran. Au passage, ces dernières n’ont toutefois pas vraiment d’utilité, dans la mesure où Android Wear et LG proposent déjà différents cadrans virtuels intégrant des marqueurs de minutes. C’est encore plus étrange lorsqu’on choisit un cadran dépourvu d’aiguilles virtuelles. Mais dans l’absolu, ce n’est qu’un détail.

Le seul bouton physique de la montre, naturellement, se situe sur le côté droit du boîtier. Un appui simple permet de sortir l’écran de veille, un appui long donne accès aux paramètres d’Android Wear. Une logique strictement identique à celle du bouton présent sur le Moto 360 de Motorola. LG (et son concurrent) aurait pu aller un peu plus loin en permettant par exemple d’associer une appli spécifique à une double pression rapide sur le bouton. 

La partie supérieure de la montre cache un micro discret qui, à l’usage, est très efficace. Au-delà des limites “fonctionnelles” de la reconnaissance vocale d’Android Wear, nous avons été surpris de voir la montre interpréter parfaitement nos commandes en voiture, autoradio allumé. Si l’encombrement et la taille sont des critères qui comptent, ce n’est pas sur ce plan que les deux seules montres circulaires du marché se différencient tant leurs gabarits sont similaires. Jugez plutôt : 46,4 x 53 x 11 mm pour la G Watch R contre 46 x 46 x 12 mm pour la Moto 360. Dans les deux cas, elles sont avant tout faites pour des poignets masculins. Enfin, la montre est certifiée IP67, ce qui permet de l’utiliser sous l’eau à un mètre de profondeur pendant 30 minutes.

Un écran inédit peu gourmand

La G Watch R est la première montre à intégrer un écran de type Plastic-OLED. Logique, LG étant aujourd’hui le principal fabricant d’écrans de ce type sur le marché via sa filiale LG Display. Les avantages de cette techno ? Outre un excellent taux de contraste et une bonne luminosité, ces écrans intègrent un mode d’économie d’énergie qui remplace l’affichage dynamique par une image statique lorsque la montre n’est pas sollicitée. Et la consommation d’un écran P-OLED est globlement moins élevée.

L’autre avantage de cet écran, c’est qu’il est parfaitement rond. La partie inférieure de l’écran de la Moto 360 de Motorola, de technologie LCD plus classique, intègre quelques composants de la dalle qui ne peuvent être disposés ailleurs (en plus du capteur de luminosité). Notez toutefois que l’écran de cette G Watch R est plus petit que celui de la Moto 360, alors que leurs boîtiers sont aussi larges : 1,3” contre 1,56”. Rien à dire enfin concernant la résolution d’écran de la R, suffisamment élevée pour ne pas distinguer les pixels.

Un gros cœur et plein de capteurs

Sous le cadran de la G Watch R : un processeur Snapdragon 400 à 1,2 GHz et 512 Mo de mémoire vive. Soit ce qu’on trouve dans un smartphone Android d’entrée de gamme, comme le Xperia M2 de Sony par exemple (premier de notre comparatif des mobiles à moins de 250 €), pourtant censé en faire dix fois plus qu’une montre. Sans surprise, la puce de Qualcomm donne à la R toute la puissance nécessaire à la bonne exécution de ses missions. Voire trop ? La Moto 360, pourtant équipée d’un processeur OMAP 3 de génération précédente, nous a semblé tout aussi rapide sous Android Wear. Et malgré une batterie plus faible pour la Moto, l’autonomie des deux montres est assez proche. Avec son écran P-OLED basse consommation, la G Watch R aurait-elle une meilleure autonomie avec un CPU moins puissant ? On demande à voir.

La G Watch R est équipée d’un capteur de fréquences cardiaques (fidèle, son nos tests), un élément technique qui par ailleurs semble devenir la norme parmi les montres connectées lancées ces derniers temps.

On y trouve aussi un baromètre, un podomètre, un altimètre, et une boussole. De quoi fournir des informations précises à n’importe quelle application qui en aurait l’utilité, certes, mais on regrette l’absence de GPS. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’un module GPS permettrait de pratiquer une activité sportive sans emporter avec soi son smartphone. D’autant qu’avec la récente mise à jour d’Android Wear (version 2.0), il est désormais possible d’appairer un casque Bluetooth à la montre directement, et d’écouter des morceaux qui y sont stockés.

La G Watch R bénéficie d’ailleurs de 4 Go d’espace de stockage, largement suffisant pour un running de 2 heures sans jamais tomber sur le même morceau… Cette nouvelle fonction oblige pour le moment à passer par Google Play Musique, mais il est fort probable que Spotify ou Deezer permettent très prochainement de stocker des morceaux en offline directement dans la montre. À suivre.

Endurante, mais pas forcément plus que les autres

Malgré son écran P-OLED prometteur en terme de consommation, et une batterie de 410 mAh plus généreuse, la G Watch R reste dans la moyenne en terme d’autonomie selon nos premiers tests : retirée de son chargeur à 7h30, elle a tenu jusqu’à midi le lendemain. Une journée et demi d’utilisation donc, comme ses concurrentes. Il faut dire aussi que nous l’avons particulièrement sollicitée dans le cadre de notre test dans cet intervalle. Nous mettrons à jour ce test dans les prochaines semaines pour vérifier si son autonomie s’améliore dans le cadre d’une utilisation plus « raisonnable ». Quelque chose nous dit que ce pourrait bien être le cas.

La montre est livrée avec un socle de recharge assez classique, pourvu d’un contacteur 5 broches. Pour davantage de souplesse, on pourra s’en procurer un deuxième pour le bureau par exemple, au prix de 19,99 €.

Verdict

La deuxième tentative de LG sur ce segment pourrait bien être la bonne. Notamment parce que, comme Motorola, LG a pris conscience qu’une montre Android Wear se devait d’être une montre avant tout, et non une micro-tablette de poignet réservée aux geeks. Les deux seules montres Google rondes du marché partagent les mêmes qualités, et un équipement somme toute comparable. Même leurs prix sont assez proches : 270 € côté LG, et 250 € côté Motorola. Seul le design devrait différencier les deux au final. En somme, le principal critère de choix d’une montre avant qu’on y mette des processeurs et de la mémoire vive.

À lire aussi :

– La fiche technique complète de la G Watch R de LG
– Le grand test de la Motorola Moto 360
“Une semaine avec Android Wear” – 16/07/2014

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Christofer Ciminelli