Bitfénix Colossus : la promesse
Avec deux énormes ventilateurs de 230 mm de côté pour assurer son aération, le Colossus de Bitfénix s’adresse aux passionnés d’informatique. Cette nouvelle marque bénéficie directement de l’expérience de ses fondateurs, anciennement en charge de la gamme Storm de CoolerMaster, qui s’adressait aux joueurs exigeants. On reste donc dans cet esprit très « tuning » haut de gamme, avec tout un système d’éclairage latéral rouge et bleu, ainsi qu’un revêtement « SoftTouch » très original. Un boîtier haut de gamme pour joueurs, overclockeurs et fans de tuning donc. Nous y avons installé une configuration complète, pour évaluer ses compétences.
Bitfénix Colossus : la réalité
Le Colossus en impose par son poids et sa taille : un colosse de 17 kg, 56 cm de haut et 58 cm de profondeur. Aucun doute, ce châssis est capable d’accueillir les configurations les plus fournies et les cartes graphiques les plus grandes du marché. La Radeon HD 5970, l’une des plus longues cartes graphiques du marché, entre parfaitement dans le boîtier, en bénéficiant même d’une petite marge de sécurité. Il est aussi possible d’y placer cinq lecteurs 5,25 pouces et sept disques durs 3,5 pouces. Bref, ce boîtier est paré pour tous les excès.
Un éclairage original et réussi
Le Colossus est équipé d’un système d’éclairage particulièrement original. On oublie les néons, au profit d’une nouvelle technique : une plaque de verre est intégrée à chaque porte latérale, avec une série de LED bleues et rouges qui illuminent sa tranche. Un petit nombre de LED peut alors diffuser une lumière sur toute la plaque, à la manière du rétroéclairage LED d’un moniteur de PC. Le système est un peu lourd, mais visuellement très réussi.
On regrette cependant qu’il n’ait pas été mieux intégré aux portes latérales : Bitfénix a bricolé une petite feuille cartonnée noire pour cacher la plaque de verre à l’intérieur, un détail qui fait mauvais effet…
Un boîtier agréable au toucher
Premier détail remarquable du Colossus : son revêtement « SoftTouch ». La surface du boîtier est entièrement couverte d’une matière douce, presque soyeuse. L’ensemble est très agréable à toucher et évitera les traces de doigts. Cette matière n’est pas inconnue du grand public puisqu’on la retrouve par exemple au dos de certains téléphones portables, mais elle est inédite sur des boîtiers de PC.
Des périphériques USB 3.0 à l’abri, sous clé
Bitfénix porte une attention particulière aux périphériques externes USB. Le boîtier regroupe quatre ports USB, dont deux à la norme USB 3.0 une évolution très appréciable. On aura aussi droit aux traditionnels prises casque et micro ainsi qu’à un port eSata. La bonne astuce, c’est d’avoir placé ces branchements dans un compartiment que l’on pourra fermer à clé au sommet du boîtier, afin de protéger son périphérique. On peut y ranger un disque dur externe 2,5 pouces ainsi qu’un smartphone.
Une ventilation puissante et très silencieuse
Bitfénix n’a pas oublié le principal pour un boîtier PC : assurer une dissipation efficace et silencieuse de la chaleur. Nous avons relevé une nuisance sonore d’à peine 37,6 dB, ce qui est très peu pour ce type de produit. Effectivement, grâce à leur grande taille, les deux ventilateurs de 230 mm n’ont pas besoin de tourner vite pour brasser beaucoup d’air. Ils font donc très peu de bruit.
Quelques détails d’entrée de gamme persistent
Pour 159 euros, le Colossus s’inscrit d’office parmi les boîtiers haut de gamme. Il fait face à des concurrents comme le Zalman GS1000 Plus, le Lian-Li PC-P50 ou le Silverstone FT01. du coup, nous avons été déçus par certains détails qui rappellent furieusement ce qu’on peut voir en entrée de gamme. Sur notre exemplaire de test, la longueur des câbles internes n’était pas assez généreuse : il nous a été impossible de brancher le câble HD-Audio sur la carte mère. Bitfénix affirme cependant que ce problème est corrigé dans la version définitive du boîtier.
Autre déception, les supports des disques durs sont de piètre qualité, dans un plastique un peu trop léger à notre goût et le système antivibration n’est pas suffisamment développé. Par ailleurs, le système d’ouverture des portes latérales a été négligé. Il est peu perfectionné et donc malaisé, surtout que les plaques de verres que les portes intègrent sont lourdes et fragiles.
Dernier défaut, l’absence de ventilateur à l’arrière du boîtier. Certes, le Colossus peut aisément s’en passer mais, on aurait préféré avoir le choix. D’ailleurs, cet emplacement est conçu pour des ventilateurs de 140 mm uniquement. L’absence d’emplacement pour fixer un 120 mm est peu compréhensible, sachant que ces ventilateurs sont actuellement les plus répandus sur le marché et chez les utilisateurs…
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