Attention coup de cœur ! On croise parfois la route de vélos surprenants, qu’on adore dès les premiers tours de pédales. Malgré son nom alambiqué, cet Image C Advance+ en fait partie à coup sûr. Surprenant, ce VAE l’est déjà par son format compact qui trouve sa place entre les cadres classiques et pliants. Plus petit que les premiers, ils disposent de quelques atouts des seconds : petites roues de 20 pouces et tige de selle et potence rétractables. Cerise sur le gâteau, son cintre peut même être rabattu à 90° pour occuper encore moins de largeur. Très pratique pour l’entreposer dans un couloir ou l’accrocher à l’arrière d’un van. Attention cependant à son poids de 27 kg qui n’en fait clairement pas un modèle transportable facilement.
Malgré sa petite taille, l’Image C Advance+ est loin d’être un jouet, son prix de 4 200 euros en témoigne. Mais pour ce prix, Kalkhoff a fait les choses bien en matière de composants, à commencer par y intégrer un excellent moteur Bosch Performance Line en version connectée Smart System ; une mécanique au considérable couple de 75 Nm.
On peut y ajouter une batterie PowerPack 545, des pneus Schwalbe Super Moto X, des poignées Ergon GC10, un antivol de cadre AXA, des freins à disque hydrauliques Magura, une courroie Gates Carbondrive CDX (idéale pour éviter tout déraillement et tout entretien) et un moyeu Shimano Nexus 5.
Petit, mais costaud
Cet Image C Advance+ ne pèse d’ailleurs pas 27 kilos pour rien, tant son cadre aluminium semble robuste. Malgré des lignes de soudure apparentes, la finition est impeccable, qui plus est grâce à la peinture poudre qui résiste très bien aux griffures. C’est une question de goût certes, mais cette teinte jaune moutarde lui va d’ailleurs à ravir. Ce n’est pas pour rien que le constructeur allemand a voulu que son vélo soit aussi costaud : il peut en effet transporter jusqu’à 170 kg ! Pour atteindre ces capacités de cargo de poche, le vélo est équipé d’un porte-bagages à l’avant avec fixation pour une caisse ou un panier, d’un autre à l’arrière compatible MIK, trois inserts de fixation sur chaque fourreau de la fourche et enfin de trois autres sur le tube diagonal. On peut donc (presque) absolument tout transporter sur ce VAE.
Nous n’avons pas pu le charger jusqu’au maximum de sa capacité autorisée, mais même avec quelques dizaines de kilos de poids supplémentaire, l’Image C Advance+ est resté tout à fait confortable et sécurisant. Pour y parvenir, Kalhkoff l’a notamment doté d’une tige de selle télescopique et suspendue, mais aussi de très bons pneus Schwalbe Super Moto X de 60 mm de section.
Malgré les petites roues de 20 pouces, la bicyclette se comporte à merveille. Certes, on sent un peu plus les dos-d’âne qu’avec de plus grandes roues, mais les aléas de la route restent étonnamment bien absorbés dans l’ensemble.
Joueur, agile et dynamique
On pourrait également craindre un certain manque de stabilité, là encore le phénomène est limité. La direction est bien entendu sensible et réactive au moindre geste. Mais les quelques pointes de vitesse à plus de 40 km/h que nous avons pu effectuer en descente ne nous ont à aucun moment fait sentir en danger. Surtout, ces petites roues de 20 pouces procurent une maniabilité sans comparaison dans la circulation en ville. Combinées au centre de gravité très bas du deux-roues, elles apportent une sensation d’amusement bien au-dessus des classiques VAE urbains parfois un peu patauds, il faut bien l’avouer. Bref, on s’éclate littéralement derrière le guidon de ce Kalhkoff. C’est l’une, si ce n’est sa principale qualité.
Il faut dire que pour couronner le tout, l’intégration du surpuissant moteur Performance Line de Bosch est un délice. En mode Turbo, sur le premier rapport du Nexus 5, on peut littéralement décoller la roue avant au démarrage !
Le reste du temps, c’est un exemple de souplesse et de progressivité, le tout sans jamais se faire entendre. Ce n’est pas une surprise, tant le Performance Line que nous avons déjà croisé sur de nombreux vélos a déjà fait ses preuves. Ici en version connectée Smart System, il peut être configuré plus en profondeur grâce à l’application eBike Flow.
Très complète, elle permet par exemple d’utiliser son smartphone comme clé de verrouillage : s’il n’est pas à proximité du vélo, ce dernier ne s’allumera pas. Les quatre modes d’assistance peuvent quant à eux être finement personnalisés en matière de dynamique, couple ou vitesse. Les statistiques des distances parcourues sont complètes et précises.
Un système de guidage par satellite est également proposé au sein de l’application. Muni d’un simple écran Purion 200, on a donc préféré fixer notre smartphone au cintre du VAE pour mieux voir les indications de navigation ou profiter du Ride Screen. Celui-ci affiche en grand format sur l’écran du téléphone les informations essentielles.
Un régal de moteur, une autonomie impressionnante
Avec son couple de 75 Nm, les côtes les plus raides ne lui font d’ailleurs absolument pas peur. Sur nos habituels trajets de l’Est parisien et francilien, jalonnés de nombreuses montées à plus de 10 %, il n’a jamais failli, tout en limitant l’effort fourni. Le mode Auto de cette version connectée du moteur aide bien à cela. Il limite l’assistance sur les tronçons le plus plats pour économiser la batterie et la pousse au maximum lorsque le besoin s’en fait sentir.
On a rien à faire, si ce n’est changer le rapport grâce à la poignée de contrôle du moyeu Nexus 5. On est d’ailleurs toujours autant surpris de sa logique : il faut le tourner vers l’avant pour montrer les rapports et vers l’arrière pour les descendre. Soit l’inverse qu’avec les moyeux Enviolo qui suivent le fonctionnement plus logique d’une poignée de deux-roues motorisée : on tourne vers l’arrière pour aller plus vite. Une fois ce maniement intégré, on apprécie cependant de pouvoir changer de rapport à l’arrêt, bien pratique pour repartir du bon coup de pédale après avoir dû s’arrêter brusquement.
Pour ce faire, on pourra compter sur les vigoureux freins hydrauliques de Magura dotés de disques de 180 mm à l’avant et 160 mm à l’arrière. Ils sont mordants et efficaces et correspondent bien au caractère agile et bondissant du vélo. Le reste de la sécurité n’a pas été négligé puisqu’en plus du feu arrière (sans fonction stop), un puissant phare avant a été installé par Kahlkoff. Avec sa puissance de 140 lumens, ce Hermann Nordic MR5 sert non seulement à être vu, mais aussi à très bien voir la route, même quand l’éclairage urbain est faiblard.
Pour alimenter l’ensemble, la batterie de 545 Wh de Bosch trouve sa place tout en bas du tube de selle ; une disposition qui participe là encore au centre de gravité très bas de l’Image C Advance +. On regrette au passage que la serrure de la batterie à gauche ne se trouve pas du même côté que celle de l’antivol de cadre (à droite). Pas très commode au quotidien, d’autant plus qu’on dispose d’une clé AXA unique pour les deux.
On ne peut en revanche pas lui reprocher son autonomie. En mode Auto, sur notre parcours rempli de dénivelés, nous avons réussi à arpenter un peu plus de 70 km ! En mode Turbo, il a fallu 50 km pour arriver à décharger la batterie complètement. Avec ce niveau de performance, il ne fait absolument aucun doute qu’il est possible de dépasser les 100 km en mode Tour ou Eco. Livrée avec un chargeur de seulement 2 ampères, la batterie met en revanche un peu plus de 7 h à se charger de 0 à 100 %.
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