Dévoilé à l’IFA par le chinois Huawei, numéro 3 mondial de la téléphonie et grand fournisseur d’infrastructures 4G y compris en France, le Mate7 vient enrichir la gamme Ascend du constructeur. A l’instar des plus beaux modèles de la marque qui fait le pari du design pour s’imposer – notamment avec l’Ascend P6 et plus récemment l’Ascend P7 -, ce nouveau Mate ne manque pas d’attrait avec son boitier ultrafin en aluminium brossé. La finition est bonne mais ce qui interpelle le plus sur ce modèle, c’est son grand écran de 6 pouces qui le classe dans le secteur des phablettes. Les amateurs du genre seront comblés, les autres resteront un peu sceptiques : pas facile de ranger en poche un tel Ovni.
Design fin et belle qualité d’affichage
Malgré son écran hors norme, l’Ascend Mate7 présente des dimensions raisonnables. Comparés aux autres modèles de format 6 pouces, il fait même partie des plus fins avec son boitier de 7,9 mm d’épaisseur. Seuls les Sony Xperia T2 Ultra et Xperia Z Ultra, avec respectivement 7,6 mm et 6,5 mm d’épaisseur le battent. En terme de design, la prouesse de Huawei réside surtout dans la largeur et la longueur du Mate7 (8,10 x 15,74 cm) sensiblement moins importantes que sur le T2 Ultra, grâce à des bordures d’écran réduites, notamment sur les côtés. Des bordures tellement discrètes qu’elles font la part belle à l’écran, par ailleurs de très bonne qualité. Cette dalle IPS Full HD dispose non seulement d’une bonne résolution (367 ppp), d’une luminosité très correcte (424 cd/m²) mais aussi d’un haut niveau de contraste (1570 : 1). De quoi profiter pleinement de ses photos et vidéos.
Compatible avec la 4G, nouvelle génération
Côté équipement, il ne manque pas grand-chose au Mate7 pour se mesurer aux ténors du marché. La batterie du smartphone n’est certes pas amovible (c’est en revanche une des plus « haute capacité » du marché avec 4100 mAh) mais Huawei n’a pas fait l’impasse sur l’extension de mémoire. On trouve sur le côté de l’appareil deux emplacements pour Micro SIM et Micro SD (les cartes de 64 Go sont acceptées). De quoi étendre les 16 Go interne (11,5 Go disponibles pour le stockage). Compatible NFC, Bluetooth 4.0 et Wi-Fi n/ac, l’appareil est également compatible avec la 4G de dernière génération (catégorie 6), comme le Samsung Galaxy Note 4. De quoi surfer à très haut débit (jusqu’à 300 Mbit/s théoriques) dès que les opérateurs français lanceront la fameuse 4G+, on l’espère dans les prochains mois.
Plus original, le Mate7 fait partie des rares appareils, à l’instar des derniers Galaxy, iPhone ou même du One Max de HTC, à disposer d’un capteur d’empreintes pour un déverrouillage sécurisé du mobile. Ce lecteur permet d’enregistrer jusqu’à 5 empreintes différentes et même d’associer des profils particuliers à chacune d’entre elles (pratique pour les enfants qui aiment un peu trop le smartphone de papa et maman). Précisons que la reconnaissance est efficace et rapide, ce qui ne gâche rien.
Un processeur puissant mais pas autant que les derniers Qualcomm
Avec son nouveau processeur maison, le HiSilicon Kirin 925, le Mate7 ne manque pas de répondant y compris dans le domaine des jeux et il présente l’avantage dans ce domaine de ne pas trop chauffer (37 degrés max au bout de 10 session Epic Citadel). Accompagné de 2 Go de mémoire vive et d’un chipset graphique Mali T628, ce processeur 8 cœurs (2 x 4) n’atteint toutefois pas les performances du Snapdragon 801 de Qualcomm.
Le Mate7 affiche ainsi un score de 42291 à Antutu 5 contre 43616 pour le récent Sony Xperia Z3, il est vrai équipé de 3 Go de mémoire vive. Mais la différence se fait surtout sentir dans les scores 3D avec un score de 10436 là où le Z3 dépasse allègrement les 15000. Dans les usages les plus courants, la navigation est fluide excepté en surf où l’on relève quelques soubresauts qui pourraient être liés à un manque d’optimisation de l’environnement Huawei en surcouche de KitKat.
Cela dit, le Kirin 925, associant un quatre cœurs à 1,8 Ghz et le second à 1,3 Ghz, pour une meilleure gestion de l’endurance, tient ses promesses sur ce dernier point. Dépassant les 20 heures en appel, cet Ascend dépasse 16 heures en surf 4G et atteint presque les 14 heures en lecture vidéo. Il est vrai aussi que sa batterie affiche une capacité de 4100 mAh, du jamais vu sur un smartphone !
Très bon en photo, moins en vidéo
Avec son capteur Sony de 13 mégapixels (et de 4ème génération), le Mate7 n’a pas à rougir en photo face aux meilleurs du marché. Les clichés sont nets, riches en détails et soutiennent la comparaison avec l’excellent LG G3, même si les couleurs sont plus froides et le traitement logiciel parfois plus visible.
En basse lumière, le Mate7 se défend honorablement face au G3 toujours. La photo est un peu moins lumineuse mais reste très acceptable.
Le mode HDR du Mate7, enfin, livre de bons résultats dans les parties d’une photo sous exposées.
En façade, le Mate7 embarque un capteur 5 mégapixels et surfe sur la vague du selfie. Un mode beauté est disponible qui, comme sur l’Ascend P7, vous ôte toute ride… version poupée de cire. Un mode panorama (à condition de tenir le mobile à la verticale) fait son apparition mais les dimensions hors norme du Mate7 et son poids de 182 grammes (à bout de bras ça commence à peser) ne facilitent pas la tâche du photographe.
Les vidéos réalisées depuis le capteur principal (1080p) ne se montrent, selon nous, pas à la hauteur des photos. Les séquences manquent de stabilisation et saccadent un peu. Le smartphone n’étant pas encore commercialisé, on peut espérer que Huawei remédiera à ce défaut d’ici là.
Quoi qu’il en soit, pour 499 euros, l’Ascend Mate7 de Huawei est une excellente phablette qui ravira les amateurs d’écrans XXL mais restera définitivement trop encombrante pour les autres.
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