Dans notre test du Samsung Galaxy A16, nous relevions avec étonnement la précipitation avec laquelle le constructeur avait décidé de renouveler son entrée de gamme au bout de seulement quelques mois. Rien de tout ceci avec le Honor Magic7 Lite : le Honor Magic6 Lite est sorti il y a environ un an. Tout est donc normal cette fois, y compris du côté des modifications et des améliorations apportées par le fabricant à un terminal de milieu de gamme qui se montrait déjà solide et assez atypique.
Voyons dans ce test si le Honor Magic7 Lite possède ce qu’il faut pour s’imposer dans ce segment des 400 €, pas si représenté que cela malgré le retour en France d’un certain Oppo avec le Reno 12 FS 5G.
Prix et disponibilités du Honor Magic7 Lite
Le Honor Magic7 Lite est disponible au prix de 379,9 euros en seulement deux coloris, Titanium Black et Titanium Purple. C’est ce dernier, qui tend d’ailleurs plutôt vers le rose, que nous avons testé.
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RakutenDesign : solidité et belle gueule
Côté look, Honor a légèrement revu sa copie par rapport au Honor Magic 6 Lite. Si les grandes lignes y sont conservées pour ce Honor Magic 7 Lite, quelques petites différences, dont une d’importance, méritent d’être relevées.
On a toujours affaire à un smartphone à l’écran incurvé, qui donne un sentiment de premium assurément pas désagréable, aussi bien pour les yeux que pour les mains. Si ce choix n’en fait pas le smartphone le plus agréable à tenir longuement sans coque à cause de tranches qui ressortent légèrement du corps, ce dernier est très fin et profite de belles finitions. On appréciera d’ailleurs que, cette fois, Honor a fait en sorte que son smartphone jouisse d’une certification IP64 (résistance à l’eau, mais pas d’étanchéité donc). L’ensemble se veut en conséquence solide (point qu’Honor met spécialement en avant, avec des chutes pouvant aller jusqu’à 2 m) et résistant à l’eau et à la poussière, contrairement au modèle précédent.
Les plastiques brillants retenus peuvent sans surprise attirer les traces de doigts, mais pas besoin de matériaux plus nobles ici tant le résultat fonctionne et renforce ce sentiment de haut de gamme sans vraiment l’être. La dalle occupe, elle, un bel espace et l’on distingue peu les bordures. On peut en outre relever une autre petite différence avec le Honor Magic 6 Lite : la caméra frontale est désormais intégrée dans une petite pilule et pas simplement dans un cercle.
Sur les tranches, rien de nouveau : des boutons volume et power sur la droite, un haut-parleur en bas, à côté du port USB-C et de la trappe à carte SIM. Notez que l’appareil intègre aussi un haut-parleur d’appoint caché en haut pour proposer un résultat stéréo. La partie sonore est ainsi plus réussie que sur le Honor Magic 6 Lite, même si pour écouter de la musique à volume élevé on préferera passer par une solution qui sature moins.
Côté dimensions, presque rien ne change : le Honor Magic 7 Lite ne fait toujours que 7,98 mm d’épaisseur pour 75,5 mm de largeur et une hauteur très légèrement en baisse à 162,8 mm. Ce nouveau modèle prend 4 malheureux grammes, pour atteindre un très raisonnable 189 g. Une solution contenue malgré un grand écran, donc.
L’ultime différence entre ce modèle et l’ancien se situe au dos, dans l’ilot rond où se trouvent les capteurs photo. Toujours assez fin et bien réparti pour ne pas trop déséquilibrer le smartphone lorsqu’il est posé sur le dos, ce cercle baptisé « Matrix » revoit son organisation. Pas de cercle noir autour d’un rond de couleur avec tous les capteurs à chaque point cardinal cette fois, puisque les capteurs sont cette fois à l’intérieur d’un rond noir, disposés en carré. Chacun aura sa préférence, d’autant que l’on imagine ce changement avant tout esthétique.
Écran : des courbes et spécificités très séduisantes
Toujours d’une belle taille de 6,78 pouces, l’écran AMOLED du Honor Magic7 Lite propose une définition très légèrement supérieure de 2700 × 1224 px. De quoi proposer une très appréciable résolution de 436 ppp, rarement égalée ailleurs à ce prix. C’est bien simple, cet écran flatte la rétine.
Capable d’atteindre les 120 Hz, il se montre également généreux côté luminosité max : 1123 cd/m². De quoi contrer tranquillement le soleil, tandis que la luminosité automatique dans le noir s’avère très efficace pour ne pas se retrouver momentanément aveuglé. Plusieurs outils automatiques sont également là pour réduire la fatigue oculaire.
Du côté de la fidélité des couleurs, le Delta E 2000 s’avère un peu élevé par défaut, à 5,31 sur du contenu en DCI-P3. Le mode normales, plus sobre, gère les couleurs seulement en sRGB, ce qui amène logiquement à un delta E plus raisonnable à 3,57. À vous de voir si vous préférez réduire le spectre des couleurs pour obtenir quelque chose de plus précis ou non.
En dehors de ces considérations techniques, il n’y a pas grand chose à redire sur cet écran, surtout pour cette gamme de prix.
Performances : un représentant honorable du milieu de gamme
Propulsé comme son grand frère par un SoC Qualcomm Snapdragon 6 Gen 1, le Honor Magic7 Lite fait toujours un travail tout à fait convenable dans sa gamme de prix. L’interface est parfaitement fluide et les 8 Go de RAM suffisent largement pour faire tourner applications et jeux. Seuls les plus gourmands de ces derniers seront peut-être un peu limités, mais rien de dramatique. Un titre comme Genshin Impact peut par exemple tourner en élevé sans trop faire tousser le smartphone.
Nul doute que si Honor avait également boosté cette partie du smartphone son prix n’aurait pas été le même. 256 Go de stockage sont là, de même que des supports réseaux basiques : WiFi 5, Bluetooth 5.1 et autres NFC. Pas de WiFi 6 ni même 7 en vu.
Photo : Honor ajoute de l’OIS
Pour la photo, Honor a repris le même trio que l’an dernier et adopté par bien des concurrents : un capteur principal de 108 Mpx (f/1.75, qui gagne ici de la stabilisation optique), un capteur ultra-grand angle de 5 Mpx (f/2.2) et un capteur macro de 2 Mpx.
Outre le classique 1x, Honor propose des focales 2x et même 3x pour zoomer numériquement dans l’image. Pas de miracle à attendre au niveau de la précision avec cette solution à moins de profiter de conditions parfaites, mais elle a le mérite d’exister.
Ce constat peut d’ailleurs s’appliquer au module principal qui ne brille pas spécialement dès que la luminosité vient à manquer (difficile cependant de profiter de conditions propices à la photo au cœur de l’hiver…). Le résultat est satisfaisant pour cette gamme de prix, mais les plus exigeants côté photo voudront probablement investir davantage. Par rapport à notre Redmi Note 13 Pro quotidien, pourtant sorti l’an dernier à un prix moindre, le résultat nous a semblé légèrement moins détaillé. En outre, les couleurs sont moins généreuses sur la solution d’Honor (d’aucuns les jugeront plus sobres aussi).
Concernant l’ultra-grand angle de 5 Mpx, nos reproches sont les mêmes que chez la concurrence : l’image y est plus sombre et moins précise sur les bords qu’avec le capteur principal, réduisant fortement son intérêt.
En façade, le capteur de 16 Mpx fait lui un job correct. Avec ou sans effet bokeh, le résultat est suffisamment précis et des filtres sont là pour améliorer le résultat au besoin. L’interface devient également automatiquement blanche quand la lumière baisse pour tenter d’améliorer le cliché.
Honor propose de nombreux modes pour s’amuser avec la photo. Dynamic Images emprunte à Apple pour réaliser des clichés qui bougent, « Capture des temps forts » intéressera par exemple les adeptes de photo de sport, tandis que le multividéo permet de filmer avec l’avant et l’arrière en même temps. La vidéo peut d’ailleurs grimper à 1080p en 60 FPS ou 4K en 30 FPS.
Interface : il y a du mieux avec MagicOS 8.0
Pas (encore) d’Android 15 pour le Honor7 Lite, mais Android 14 et la surcouche MagicOS en version 8.0. Concernant la durée de mise à jour, Honor a enfin décidé de s’aligner sur la concurrence — et anticipe sans doute la mise en place en 2025 d’une norme européenne. Nous avons donc le droit à 6 ans de mises à jour majeures et 6 ans de patch de sécurité. De quoi voir venir largement avec ce type d’appareils.
D’autant qu’avec sa solidité, son autonomie monstre et les nombreuses fonctionnalités de MagicOS le Honor7 Lite pourrait rester un bon moment dans votre poche.
MagicOS est en effet une surcouche à la fois généreuse et claire qui multiplie les options pour personnaliser son expérience, tout en se montrant assez raisonnable sur les bloatwares. On y trouve également une petite touche d’IA, notamment du côté de la photo. On relèvera également la présence de quelques fonctionnalités sympathiques, comme Portail Magique, qui permet de glisser-déposer un contenu (texte, image…) d’une appli compatible vers une autre, ou encore de Magic Capsule, des notifications interactives qui rappelleront quelque chose aux utilisateurs d’iPhone.
Nous n’avons pas trouvé de fonctionnalité réellement manquante à la solution.
Autonomie : un très, très bon élève
Son grand frère était déjà un modèle d’autonomie, mais le Honor Magic7 Lite brille encore plus dans ce domaine. Doté d’une belle batterie en silicium-carbone de 6600 mAh (contre 5300 mAh pour le 6), le Honor Magic7 Lite impressionne. Utilisé de manière moyenne au quotidien (comprendre en majorité chez soi en WiFi et souvent devant un PC), le terminal a tranquillement tenu quatre jours avant de devoir être rechargé. Honor annonce pour sa part trois jours, ou 25,8 heures en lecture continue de vidéo.
Cette autonomie du tonnerre est la plus grande force de ce smartphone. Exemple concret frappant : durant notre test, regarder un épisode de série en streaming sur Canal+ n’a coûté que 3 % de batterie. Une performance vraiment solide, surtout pour du milieu de gamme. Notez que ce test basé sur un usage réel sera complété par la suite par notre test d’autonomie avec protocole, malheureusement retardé suite à un souci technique.
Cette énorme autonomie se paye en revanche du côté de la recharge, rapide mais pas trop. Il nous a fallu un peu plus de 2 h pour passer de 10 à 100 % avec un chargeur 33W. Ce dernier n’est pas fourni dans la boîte. Cependant, pour les plus pressés ce smartphone est compatible avec une charge filaire 66W.
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