La citadelle volante de Naxxramas, bien connue des joueurs de Warcraft et World of Warcraft vient planer au-dessus du plateau de jeu de HearthStone (HS), le jeu de cartes de Blizzard. Si vous ne connaissez pas ce free-to-play, nous vous invitons à faire un petit tour par notre précédent test avant de continuer. Pour les autres, suivez-nous dans les tréfonds de la forteresse de Kel’Thuzad, la liche nécromancienne.
Une aventure express
Première aventure conçue pour HS, la Malédiction de Naxxramas vous propose de parcourir les cinq ailes de la forteresse, d’affronter ses figures emblématiques et de récolter, au passage, des cartes pour gonfler vos decks (30 en tout).
Et les premiers corridors que vous allez devoir parcourir sont ceux de l’Aile des Arachnides. Au programme, trois combats contre des joueurs contrôlés par l’intelligence artificielle et dont les paquets sont truffés de nouvelles créatures. D’ailleurs, il n’est pas rare qu’ils en aient quatre exemplaires alors que vous, vous êtes limité à deux cartes identiques par deck. Sans parler de leur pouvoir de héros dévastateur et/ou très agaçant. Hummm, ça sent le favoritisme au profit de l’IA (assez bête quand même) et la volonté de mettre vos méninges à contribution.
Les rencontres sont donc assez intéressantes et demandent d’adapter un peu vos jeux fétiches pour renverser les seigneurs de ces lieux. Nous avons utilisé nos deux personnages favoris (prêtre et mage) mais libre à vous de faire comme il vous plaît.
Une fois les deux premiers opposants renversés (et les deux paires de cartes « communes » acquises), il est temps d’affronter l’arachnéreine, Maexxna. Une fois occise, celle-ci devient une carte légendaire, s’ajoute à votre collection et vous débloque deux défis de classe ainsi que le mode héroïque. Temps passé sur l’aile : 2 heures en prenant le temps d’aller chercher deux verres d’eau et de faire une pause technique.
Des défis pour decks musclés
Le principe des défis de classe est simple : vous rencontrez à nouveau les deux premiers boss de l’Aile mais avec une classe de personnage et un jeu défini à l’avance par Blizzard. Les deux premiers cobayes sont le druide et le voleur. Là encore, vous gagnez deux paires de cartes pour ces deux classes. Temps passé sur les défis : 35 minutes. Quant au mode héroïque, il vous donne la possibilité de refaire les trois rencontres face à une IA déchaînée. Elle vous en met plein les dents si vous n’avez pas le bon jeu, optimisé et fignolé aux petits oignons pour la battre. Bon courage, surtout si vous n’avez que les cartes de base (comme nous ou presque).
N’oubliez pas le guide !
Les autres ailes s’ouvriront à raison d’une par semaine pendant l’été. Et si la première est en libre accès pour un mois, pour continuer votre visite, vous serez obligé de payer. Oui, vous avez bien lu, payer. Précisons toutefois que vous n’êtes pas obligé de vous offrir l’aventure pour continuer à jouer au jeu. Vous risquez simplement de tomber sur des joueurs qui, en plus de s’acheter des paquets de cartes et de se constituer de gros jeux bien bourrins, pourront aussi vous atomiser avec des créatures sorties de la nécropole. Ne faites pas la grimace, ça ne fait pas mal ! Il n’y a que l’égo qui en prend un coup. Donc, pour la visite des autres galeries des horreurs de Nax’, soit vous débourserez 700 pièces d’or pour débloquer une aile, soit vous sortirez la carte bleue et dépenserez 6 euros pour chaque aile. Ou 9 € pour deux, 15 pour trois, 17 pour quatre ou mieux, le tout pour 22 euros. Malin pour un jeu gratuit !
Le vrai faux free-to-play
Revenons sur les fameuses 700 pièces d’or. Nous avons fait notre calcul à la louche, en imaginant un joueur moyen qui, comme nous, ne passe pas sa vie sur le jeu. Pour amasser une telle quantité de pièces virtuelles par semaine, il faut faire toutes les quêtes journalières (240 à 380 golds en moyenne) et faire au moins 108 matchs gagnants en mode « partie » puisque 3 victoires avec un même héros rapportent 10 golds. Soit, à raison de 20 minutes par match, 36 heures non-stop passées sur le jeu. Inimaginable !
Pour les mordus, l’arène (accès à 1,8 € ou 150 golds) est aussi une possibilité et espérer faire un carton pour amasser gloire et, surtout, fortune (50 pièces d’or au-delà de 5 victoires). C’est dingue ce qu’on peut parler argent pour un simple free-to-play, un jeu gratuit, non ?
Vers du mieux ?
Mais au-delà de cette sombre histoire d’argent se pose une question bien plus préoccupante au vu de cette première aile. Les quatre prochaines « extensions » seront-elles meilleures ? Réponse : oui. Enfin, normalement. Car la difficulté des ailes est croissante d’après Blizzard. Il y a donc fort à parier que ceux qui ont trouvé les trois combats faciles, les défis insipides ou encore le mode héroïque sans saveur, seront comblés avec les prochains épisodes du « raid » de Naxxramas.
Car, cette version de Naxxramas nous a clairement laissé sur notre faim. Nous nous attendions à plus de narration de la part de Blizzard, pourtant passé maître dans cet art. Et, mode héroïque mis à part, il y a aussi peu de défis dans cette première aile. Pourtant le nom de Naxxramas fait écho à de lointains mais mémorables souvenirs de notre vie de gamer. Nous nous revoyions en train de parcourir cette instance dans WoW, avant la sortie de Burning Crusade (le premier add-on), avec notre paladin et un Raid de 39 autres joueurs. Elles sont encore fraîches dans notre mémoire, les heures de try, wipe en chaîne, et autre down de boss qui nous ont obligé à changer une fois de clavier après avoir littéralement ruiné deux touches en plein combat contre Sapphiron. Alors c’est autant l’espoir, l’envie de ressentir à nouveau cette poussée d’adrénaline face à un boss, la curiosité que la nostalgie qui nous poussent à l’impatience et à espérer que les autres ailes seront plus consistantes… On en veut plus, à tous les niveaux, alors vivement la prochaine aile. Celle de la Peste.
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