Codemasters s’est fait un nom dans le domaine des jeux de courses grâce aux séries telles que Toca, Dirt ou encore Formula One. Cinq ans après le dernier opus, baptisé Race Driver : GRID, cette suite éblouissante a tout d’un incontournable pour les amoureux des belles mécaniques. Si le titre est une réussite globale, quelques imperfections lui coûtent la meilleure note.
Entre les deux mon cœur balance
Visuellement le jeu est irréprochable et offre de belles sensations de vitesse même si, sur console, on note quelques traces d’aliasing. Chaque véhicule est fidèlement modélisé et bénéficie d’un comportement unique. Avec ses propulsions qui glissent en virage, ses moteurs turbocompressés qui ne manquent pas de reprise, GRID 2 joue la carte de la simulation. Malgré cela, il n’est pas rare d’assister à des sorties de route et des tonneaux digne des meilleurs jeux d’arcade à la Burnout. Un compromis qui, au final, s’avère payant mais qui pourrait fâcher les puristes de la simulation.
Des adversaires redoutables
Le seul vrai défaut du jeu réside dans les adversaires gérés par la machine. Extrêmement agressifs, tendance mauvais perdants, ils n’hésiteront pas à venir vous chatouiller le pare-chocs si vous faites trop souvent la course en tête. Et dans ce cas, votre véhicule à la fâcheuse manie de s’envoler comme une feuille. Si vous tentez le même genre de stratégie, vos adversaires ne bougeront pas d’un poil, plombés sur la trajectoire parfaite comme s’ils pesaient plusieurs tonnes. Pour réduire un peu ce déséquilibre, le titre bénéficie de quatre niveaux de difficulté qui vont de novice à pro.
Par ailleurs, le système de flashbacks présent dans l’opus précédent a été conservé. En mauvaise posture, une pression sur la commande et le jeu remonte le temps pour vous permettre de renégocier un virage ou d’éviter un contact trop violent. Pour conserver un peu de challenge ces retours en arrière sont limités à cinq par course.
Une carrière riche et variée
Le mode carrière vous place dans la peau d’un jeune pilote, bien décidé à devenir une légende. Il va vous falloir battre une à une les stars locales pour pouvoir les inviter et les défier au sein du tournoi international du World Series Racing. Les courses sont variées, tant sur le fond : classique, contre la montre, face à face, drift, que sur la forme des décors : Barcelone, Paris, Dubaï ou encore la côte californienne.
En tout, le jeu propose théoriquement 82 tracés, un chiffre un peu gonflé. En effet, ce décompte englobe les circuits à l’envers, à l’endroit et les versions de jour et de nuit. Cependant, le titre innove avec un système baptisé liveroutes. Dans les courses à plusieurs tours, le parcours est généré et modifié aléatoirement. Il est donc impossible de le mémoriser. Loin d’être gadget, cette fonction allonge considérablement la durée de vie des parties en solo. Par ailleurs, un mode custom event vous offre la possibilité de créer des épreuves sur mesure : circuit, classe des voitures et type de course.
Un multijoueur intelligent
Outre un mode deux joueurs en écran partagé sur la même machine, GRID 2 possède un mode en ligne pour des courses qui peuvent comporter jusqu’à 12 pilotes. Codemasters a eu une excellente idée pour vous aider à choisir vos adversaires. Les comportements des joueurs en ligne sont évalués et une barre de couleur sert à distinguer les bourrins (rouge vif) des gentlemen drivers (en vert). Ainsi, trouver des compétiteurs ayant le même sens du fairplay que vous est très facile. Le mode multi est le seul qui offre la possibilité de modifier les éléments mécaniques de votre bolide, sans toutefois pouvoir effectuer des réglages. Enfin, il est possible d’uploader directement sur YouTube vos victoires ou vos crashs les plus spectaculaires.
Au final, GRID 2 demeure un très bon jeu de course. Riche en sensations, le titre marie avec talent l’accessibilité de l’arcade et un (léger) côté technique propre à la simulation. Avec sa grosse cinquantaine de véhicules qui va de la GT de base aux véhicules d’exception (Pagani Huayra) et un nombre de courses conséquent, le titre risque de vous scotcher devant votre écran pendant de longues heures. GRID 2, c’est un peu comme les cacahuètes, quand on a commencé, c’est dur d’arrêter.
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