Quelques semaines avant la version GR, sportive, et quelques mois avant sa transformation en petit SUV dans une version Cross très attendue, nous avons pu prendre le volant de la nouvelle Yaris.
Avec 7% de part de marché en France, la citadine du constructeur japonais est une pépite à laquelle il est bien difficile de toucher. C’est pourtant ce qu’a fait Toyota avec une quatrième génération qui change tout ou presque.
La modification la plus flagrante concerne le design de la Yaris. Exit les rondeurs et le style jovial de la précédente version. Le constructeur vise un rajeunissement de sa cible et a dessiné sa voiture en conséquence. La nouvelle Yaris est donc beaucoup plus acérée dans ses lignes, avec son léger effet boomerang sur les ailes. Son aspect très dynamique s’en trouve sensiblement renforcé. Cette évolution esthétique est plutôt réussi d’autant plus que la Yaris, contrairement à la plupart de ses rivales, n’a pas eu besoin de s’allonger ou de s’empâter. Avec moins de 4 m de longueur, il s’agit toujours de l’une des plus petites voitures du segment B.
L’autre changement majeur concerne la partie mécanique de la voiture. Cette 4ème génération repose désormais sur une nouvelle plate-forme, la TNGA qui a servi de base au C-HR, le petit SUV de la marque. Conséquence : avec un centre de gravité nettement plus bas (- 12 mm), et une position de conduite modifiée, les sensations de conduite ont été améliorées. Par rapport aux précédents modèles, la nouvelles Yaris dispose d’un volant plus petit, et plus proche du conducteur. De fait, la position de conduite plus dynamique suit l’évolution esthétique de la voiture.
Consommation : le nouveau point fort de la Yaris
Et sur la route ? C’est la même chose. Notre version haut de gamme s’est sortie des virages de la route alpine des Bauges sans le moindre accroc. Une fois aux abords du lac d’Annecy et dans un environnement plus urbain, c’est le moteur hybride qui a pris le relais pour soulager les 3 cylindres mais aussi le porte-monnaie. En effet au terme de notre parcours de test, nous avons pu constater une consommation moyenne de 4,3L/100 km. Il nous a même été possible de descendre sous les 4L en ville en adoptant une conduite particulièrement souple. Plutôt anecdotique sur les précédentes versions de la Yaris, l’hybride semble avoir fait ici un bond en avant significatif. En effet, sur la Yaris 3, celui-ci n’accompagnait le moteur que jusqu’à 75 km/h. Désormais, il joue son rôle même à 130 km/h, même si dans cette configuration la batterie se vide à la vitesse de la lumière. Il faut donc jouer des freins, ou profiter du mode B (pour brake) pour prolonger l’utilisation de la batterie et éviter au maximum de solliciter le moteur à essence.
CarPlay et Android Auto sauvent le système
Finalement, c’est à l’intérieur de la voiture que les évolutions sont les moins flagrantes. Très traditionnel, le tableau de bord de la Yaris est centré autour d’un écran principal pour la gestion de l’infotainment. Le conducteur a, lui, droit à une instrumentation assez classique et, dans la version la plus haut de gamme, à un affichage tête haute bien garni puisqu’il affiche même les zones de récupération d’énergie. En revanche, Toyota a encore des efforts à faire en terme de système multimédia. Son interface assez basique souffre de la comparaison avec les modèles les plus récents, quant à son GPS, il a quelques années de retard. Fort heureusement, et c’est ce qui la sauve sur cette partie, la Yaris offre, de série, la compatibilité iOS et Android Auto. L’utilisateur n’aura qu’à brancher son smartphone (pas de gestion du Bluetooth) pour profiter d’une interface plus moderne et intuitive.
Des aides à la conduite à foison
C’est en suivant la même logique que Toyota a décidé de fournir dès le premier niveau d’équipement son système « Safety Sense » qui fait de la Yaris l’une des voitures du segment B les mieux équipées en terme d’aides à la conduite. Détection des véhicules, des piétons ou des cyclistes, assistant de franchissement de lignes ou d’intersection, tout y est. Et que dire du régulateur de vitesse adaptatif du maintien dans la file et de l’assistance directionnelle d’urgence (aide qui renforce le coup de volant lorsque le conducteur détecte un danger) ? Ceux-ci sont généralement réservés aux modèles haut de gamme et deviennent avec cette Yaris beaucoup plus accessibles.
En effet, à 20 950 en prix de départ, cette nouvelle version de la citadine de Toyota semble parfaitement positionnée. C’est sans doute le modèle intermédiaire à 22 450 euros qui représentera le gros des ventes puisqu’il permettra aux futurs acquéreurs de profiter d’un meilleur écran, d’une instrumentation plus complète ainsi que des jantes. La version premium à 24 950 ajoute l’affichage tête haute, les détecteurs d’angles morts et un système audio JBL plutôt honnête.
Enfin, Toyota mise beaucoup sur sa nouvelle formule de location à partir de 199 euros par mois (avec un apport de 2990 euros) qui inclut un essai de six mois sans engagement. Le constructeur japonais fait donc le pari que les futurs possesseurs ne retourneront pas leur Yaris chez le concessionnaire après quelques semaines d’essai. D’après ce que nous avons pu voir de cette citadine au cours de ces deux jours d’essai, Toyota a des raisons d’être confiant.
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