Sacré défi que de succéder à Civilization IV et à son add-on Beyond the Sword, une paire gagnante considérée comme l’apogée de la série. D’ailleurs, conscients de l’énormité de la tâche, Sid Meier et ses sbires de Firaxis ont pris le parti intéressant de bousculer certaines des règles les mieux établies de la série, quitte à régresser sur certains points. Plutôt que de faire « mieux », les développeurs ont décidé de faire différemment.
Certes, il est toujours question de mener sa civilisation de – 4000 avant Jésus-Christ jusqu’en 2050 après J.-C., en visant la suprématie mondiale. Ça se passe toujours au tour-par-tour, il faut toujours gérer ses villes, son économie, sa culture, sa diplomatie.
Les changements sont en apparence mineurs, et ceux qui ne connaissaient Civilization que de loin ne les remarqueront qu’à peine. Ils risquent en revanche d’obliger les vétérans à apprendre à jouer autrement. Civilization V montre en tout cas une tendance à la baisse du micro-management, contre une certaine « globalisation » des principes.
Bonne nouvelle, mauvaise nouvelle ? Chacun se fera son opinion à la lecture des exemples illustrés ci-dessous. Ce qui est indiscutable, cependant, c’est que l’intelligence artificielle a bien du mal à se dépatouiller dans ces nouveautés, et qu’elle montre quelques comportements aberrants qu’on espère voir corriger rapidement, par le biais de Steamworks ou de mods amateurs.
Civilization V, même s’il a ses défauts, comme chaque épisode, n’en reste pas moins un des jeux les plus passionnants et les plus chronophages qui soient. Un des titres qui savent mêler avec le plus d’habileté l’ambition et un système de jeu relativement accessible et grand public. Ce nouvel opus ne fait pas exception, et il a d’autant plus de mérite que ses développeurs ont eu le courage de le faire évoluer.
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