Lancé il y a quelques mois, le casque Remarquable a su attirer les regards et les éloges. Comment ? En innovant. Fabriqué par la marque Gamel, une start-up française qui a visiblement le sens de l’autodérision, le Remarquable embarque à la fois des bandeaux LED à l’avant et à l’arrière, mais aussi un accéléromètre qui ajoute de nouvelles fonctionnalités, dont des feux clignotants.
Nous avons porté ce casque pendant une dizaine de jours, au cours de nos trajets en vélo quotidiens. À l’issue de cette période, le Remarquable a dévoilé ses bénéfices, mais aussi ses quelques défauts. L’heure du bilan est donc arrivée. Mais avant d’en arriver au verdict, mieux vaut comprendre le mode de fonctionnement et les possibilités offertes par le casque.
Activer les clignotants en hochant la tête, comment ça marche ?
Le fonctionnement du Gamel Remarquable est relativement simple lorsqu’on l’analyse.
Il intègre un accéléromètre capable d’analyser deux choses. Un ralentissement soudain de la vitesse : dans ce cas-là, le feu à l’arrière s’allume avec plus d’intensité (comme les feux d’une voiture). Mais surtout le mouvement de bascule de la tête du porteur (vers la droite ou la gauche). Dans ce cas, le clignotant s’active du côté vers lequel le porteur du casque s’est penché. La séquence dure 8 secondes, ce qui est largement suffisant pour effectuer un virage, et s’éteint juste après. Un bip signale à l’utilisateur que le clignotant est mis… et un double bip l’alerte lorsque le clignotement s’arrête. Voilà pour les explications « techniques ». Mais qu’en est-il dans la vraie vie, c’est-à-dire sur la route ?
Au terme de cette dizaine de jours d’utilisation, nous sommes parvenus à un premier bilan en cinq points, trois positifs et deux autres négatifs.
Les trois réussites du casque Remarquable
1 – Le design soigné et élégant
Le Remarquable est assurément très joli, relativement léger (390 grammes) et bien fini avec une lanière qui vient se terminer sur une boucle magnétique. Le choix des coloris et des matières positionne d’emblée le casque dans la catégorie premium, ce que souligne son élégance.
Réglable, et assez confortable, il existe en deux tailles et devrait convenir à une majorité d’utilisateurs.
2 – Un fonctionnement simple
Pas d’application, pas de manipulation particulière… le Remarquable est d’une rare simplicité d’usage puisque tout se fait via un seul et unique bouton. Quant au fonctionnement en tant que tel, il répond tout à fait à la promesse initiale. Il nous est arrivé quelquefois de ne pas réussir à activer le clignotant ou à l’inverse de le lancer sans le vouloir, mais ces cas restent minoritaires et l’utilisation ne pose pas de soucis outre mesure.
Bien entendu, il n’y a rien de naturel à pencher la tête avant d’engager un virage et le geste doit s’apprendre avant d’être exécuté. Mais au bout de dix jours de test, nos habitudes de cycliste n’avaient pas complètement disparu et nous avons régulièrement oublié le superpouvoir de notre casque au profit d’un geste de la main. Quoi qu’il en soit, même si cette habitude peut se désapprendre, il n’en demeure pas moins que le hochement de tête reste moins naturel qu’un appui du pouce sur une commande au guidon. Sans compter le fait qu’il peut faire passer le cycliste pour un étrange personnage.
3 – La visibilité accrue
Que ce soit à l’avant comme à l’arrière, le Remarquable rend le cycliste plus visible. Qu’on soit sensible ou non au défilement des clignotants, on ne peut nier l’impact des deux bandeaux LED. Ceux-ci éclairent convenablement à l’avant, mais indiquent surtout une phase de freinage à ceux qui se trouvent derrière le cycliste. Si nous avons quelques doutes sur la visibilité des clignotants (voir plus loin), ce n’est pas le cas des optiques qui, elles, améliorent la sécurité du propriétaire casqué.
Passons aux défauts à présent :
1 – Une prise propriétaire en 2024, vraiment ?
Le premier défaut, qu’on pourra sans doute qualifier d’erreur de jeunesse, c’est le câble propriétaire nécessaire pour charger la batterie intégrée au casque. Certes, ce choix de conception permet d’intégrer un petit aimant du plus bel effet, mais ça bloque clairement l’utilisateur dans son quotidien. Exemple simple : vous partez en soirée sans avoir pris votre câble de recharge, il sera impossible de charger votre casque chez vos amis.
2 – Plus utile de nuit que de jour
Le système des clignotants fonctionne plutôt bien, mais il n’est pas forcément toujours bien lisible. C’est notamment le cas lors des journées ensoleillées ou le bandeau LED manque sans doute de luminosité. Mais il ne s’agit pas de la seule explication. Il y en a une autre et elle est la conséquence d’un choix technique.
Gamel a opté pour des clignotants à défilement qui bougent et qui indiquent donc un mouvement. En opposition aux clignotants statiques. Ce système assez joli et de plus en plus utilisé sur les voitures haut de gamme convient un peu moins sur le casque. D’une part parce que l’espace de projection est plus petit, mais surtout parce que l’orange du clignotant se distingue assez peu du rouge du frein, notamment en journée. À l’avant en revanche, on n’a pas ce souci puisque le clignotant ressort très bien sur le phare blanc.
Notre avis sur le Gamel Remarquable :
Au final, malgré ces légers défauts et un nom à coucher dehors, le Remarquable de Gamel est un casque innovant et intéressant. On lui reprochera tout de même une dernière chose, son prix : à 249 euros, il fait partie des casques premium. Son design, sa technologie et certains choix de matériaux le classent sans doute dans cette catégorie, mais à ce niveau de prix, on aurait aimé voir l’intégration de la technologie Mips qui apporte un degré de sécurité supplémentaire. Enfin, même après dix jours d’utilisation, une question persiste : le hochement de tête avant chaque virage, est-ce vraiment un geste qui peut être intégré à la conduite ? La réponse dépendra sans doute de l’approche de chaque cycliste.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.
J’ai un casque Cosmo Connected et je peut dire que l’ergonomie de la télécommande n’est pas bonne. Les touches sont très petites, et on rate souvent son appuie. En Hiver, avec des gants, c’est encore plus compliqué. Les LED, qui nous indiquent, sur la télécommande, le fonctionnement des clignotants, en plein soleil sont impossibles à apercevoir.
En plus il sont pratiquement irréparables. Le premier ayant un problème, Cosmo m’a envoyé un nouveau et me demandé de jeter dans un bac à recyclage. Je l’ai ouverte avec difficulté, trop de colle, et il n’y a rien à réparer, même la batterie.
J’ai aussi un casque Cosmo Connected, le Cosmo Fusion. Je vois bien le souci de visibilité des clignotants que vous mentionnez. Ce qui est vraiment cool c’est que Cosmo Connected propose une application qui permet de visualiser les modes de feux actifs sur le casque, ce qui compense un peu le problème.
L’application apporte aussi plein d’autre fonctionnalités et permet de mettre à jour le produit et de l’améliorer. Plus récemment ils ont fait une mise à jour qui permet d’allumer son casque en le bougeant, hyper pratique.
Pour la partie recyclage, pour le coup, et qui est bien avec le Cosmo Fusion et mieux que le Gamel je trouve, c’est qu’on peut séparer l’électronique du casque, ce qui facilite le recyclage ou rallonge la durée de vie du produit car si le casque est endommagé on peut toujours fixer la lumière sur un autre casque ou sous la selle. C’est une fonctionnalité qu’on ne retrouve pas chez Gamel. De mémoire le Cosmo Fusion est moins cher en plus.