Passer au contenu

Test Asus Zenfone 12 Ultra : un smartphone surpuissant, mais sans supplément d’âme

L’Asus Zenfone 12 Ultra est un smartphone gaming qui ne dit pas son nom. S’il se débarrasse des atouts d’un RoG Phone 9 Pro, il choisit une robe plus sobre, au risque d’être un peu trop sage ? Réponse dans ce test.

L'avis de 01net.com

Asus Zenfone 12 Ultra

Les plus

  • + Performances de haut vol
  • + Fonctionnalités IA bioen intégrées
  • + Charge rapide 65 W
  • + Écran très lumineux

Les moins

  • - Interface vieillotte
  • - Photo moyenne
  • - Un peu lourd et épais
  • - Autonomie juste juste

Autonomie

2.5 / 5

Charge

3.5 / 5

Photo & vidéo

2.5 / 5

Rapport qualité-prix

3 / 5

Note de la rédaction

Voir le verdict

Fiche technique

Asus Zenfone 12 Ultra

Système d'exploitation Android 15
Système sur une puce (SoC) Qualcomm Snapdragon 8 Elite
Capacités de mémoire vive disponibles 16 Go, 12 Go
Capacités de stockage disponibles 256 Go, 512 Go
Taille 6.78 "
Voir la fiche complète

Connue il y a encore peu de temps pour ses smartphones de petite taille, la gamme Zenfone du constructeur taïwanais plutôt spécialisé dans le PC gaming continue sa mue avec le Zenfone 12 Ultra. Après un Zenfone 11 Ultra qui abandonnait les smartphones de petite taille, Asus continue dans cette direction.

Sorte de variation plus sage et plus discrète du RoG Phone 9 Pro, le Zenfone tente année après année de se frayer un chemin au milieu des smartphones haut de gamme, quitte à en reprendre tous les codes et à abandonner son gimmick de la petite taille.

Est-ce que le résultat est convaincant ? Réponse tout de suite dans ce test complet.

Prix du Asus Zenfone 12 Ultra

Le Zenfone 12 Ultra est commercialisé dans une unique configuration : 16 Go de RAM et 512 Go de stockage. Il est vendu 1099,99 euros à sa sortie et existe dans trois coloris : noir ébène, blanc sakura et vert sauge.

Interface : quand on vous dit que ça compte…

Attaquons bille en tête avec l’élément qui ressort immédiatement après une petite semaine d’usage du téléphone.

Asus Zenfone 12 Ultra Accueil
© Guillaume du Mesgnil d’Engente / 01net.com

Vous savez, au collège, lorsqu’il faut passer au tableau, il y a toujours cet élève après lequel vous ne voulez surtout pas avoir à déclamer votre exposé, tant vous savez que le sien sera très soigné. Eh bien dans cette analogie, le bon élève, c’est Samsung et le cancre, c’est Asus.

Car oui, hasard du calendrier, le Taïwanais passe entre les mains de 01net juste après les tests des Galaxy S25. Autant ces derniers n’étaient pas transcendants sur le hardware, autant on ne peut pas retirer au Coréen d’avoir mis le paquet sur le logiciel en 2025 avec One UI 7.

Le contraste avec l’interface d’Asus est saisissant et montre le fossé qui sépare les deux constructeurs. Le Zenfone 12 Ultra est livré avec une version “optimisée pour Asus” d’Android 15 dans sa version stock. Celle-ci a au moins pour elle une certaine sobriété. Quand le reste du marché, Samsung en premier, rivaliser d’idées pour rendre son interface, fluide, colorée, lisible en un coup d’œil, Asus assume un parti pris très simple, pour ne pas dire simpliste.

Le fond est un simple aplat de noir ou de blanc. Le texte lui aussi ne passe pas par la couleur et va à l’essentiel. Le volet des raccourcis est tout aussi minimaliste avec des ronds posés sur un fond noir. Seules les icônes sur l’écran d’accueil sont au diapason du reste de l’industrie, en reprenant les couleurs du fond d’écran pour obtenir une esthétique un peu léchée. C’est un style, et sans doute qu’Asus trouvera preneur chez quelques utilisateurs. Mais cela ressemble surtout à un manque d’investissement.

En effet, le Taïwanais ne propose que deux petites années de mises à jour d’Android, ce qui démontre que ce n’est pas là que l’essentiel de l’argent pour développer le produit est mis. Pour les patchs de sécurité, Asus s’aligne par avance sur la législation européenne qui va imposer à partir de juin 2025 de passer à cinq ans pour tous les constructeurs.

Nous avons en revanche le droit à une traduction en français de l’interface bien menée dans l’ensemble. Fort heureusement, du fait de son implantation historique en France, Asus ne tombe pas ici dans l’écueil de certaines marques spécialisées dans le PC Gaming lorsqu’elle s’essaye aux smartphones de jeux (coucou Red Magic).

Les fonctionnalités IA bien intégrées qui sauvent les meubles

Malgré cette interface un peu vieillotte, les ingénieurs software d’Asus n’ont pas chômé, au contraire. Nous avons le droit à une ribambelle de fonctionnalités IA bien intégrées.

L’intégration est même mieux réussie que chez des mastodontes comme Samsung sur le plan du traitement des données. Dans la majorité des cas, Asus vous laisse le choix de passer par de l’IA sur le smartphone ou bien dans le Cloud. Vous avez même la possibilité de demander “juste cette fois” ou bien “à chaque fois”, comme pour n’importe quelle autorisation donnée dans Android.

Les fonctionnalités en question sont assez classiques, sans aucun doute propulsées par Google, puisqu’on retrouve les mêmes que celles intégrées aux Google Pixel depuis quelques années : Entourer pour chercher, résumé d’un PDF par IA, vidéo portrait, défloutage d’une photo, synthèse écrite d’un fichier audio. Là encore, la traduction en français semblait ne pas poser de souci.

Ajoutons que tout comme les smartphones gaming du constructeur coréen, nous avons le droit ici à un élément d’interface particulièrement soigné lorsqu’on lance un jeu : Game Genie. Celui-ci permet d’afficher en temps réel les performances en jeu, de régler le taux de rafraichissement, de bloquer certaines notifications en jeu, etc.

Une partie matérielle bien soignée

Ce constat que nous dressons sur l’interface un peu moyenne du Asus est d’autant plus regrettable que le reste du smartphone est loin d’être mauvais. Autant dire que si vous voyez les captures d’écran un peu plus haut que nous vous partageons et que cela ne vous choque pas particulièrement, vous apprécierez peut-être le côté minimaliste du smartphone.

Performances : le point fort d’Asus

Nous avons par exemple le droit, comme de coutume chez Asus, à la puce la plus puissante du marché, le Snapdragon 8 Elite. Comme toujours avec le Taïwanais, cette puce est choyée et maitrisée, ce qui aboutit à des scores en benchmarks excellents.

Asus Zenfone 12 Ultra Game Genie
© Guillaume du Mesgnil d’Engente / 01net.com

Deux exemples avec Geekbench et AnTuTU 10, où le smartphone s’en sort très bien. En dehors de la partie GPU, où le Oppo réalise de meilleurs scores avec sa puce MediaTek Dimensity 9400, le Asus récupère à chaque fois la timbale.

  SoC Geekbench 6 Single-Core Geekbench 6 Multi-Core Geekbench 6 Compute Score (GPU)
Asus Zenfone 12 Ultra Qualcomm Snapdragon 8 Elite
3178 pts
10109 pts
20431 pts
Samsung Galaxy S25 Ultra Qualcomm Snapdragon 8 Elite
3135 pts
10068 pts
18697 pts
Oppo Find X8 Pro Mediatek Dimensity 9400
2653 pts
8417 pts
21400 pts
  SoC AnTuTu Benchmark 10 Score AnTuTu Benchmark 10 CPU AnTuTu Benchmark 10 GPU
Asus Zenfone 12 Ultra Qualcomm Snapdragon 8 Elite
2856540 pts
609868 pts
1197922 pts
Samsung Galaxy S25 Ultra Qualcomm Snapdragon 8 Elite
2341016 pts
569780 pts
966775 pts
Oppo Find X8 Pro Mediatek Dimensity 9400
2402563 pts
452769 pts
1185309 pts

Mais rien ne vaut une application concrète. Au quotidien, le smartphone réagit forcément au doigt et à l’œil avec une telle puce. Nous avons tout de même eu à regretter quelques ralentissements dispersés, mais rien de rédhibitoire pour autant.

Glissons un mot sur la partie réseau, qui voit le support de l’eSIM arriver. Une bonne nouvelle pour les grands voyageurs qui n’ont pas envie de s’embêter à acheter des SIM physiques ou des Go hors de prix auprès de leur opérateur.

Charge rapide et autonomie moyenne

Pour l’autonomie, le Zenfone 12 Ultra se base sur une batterie de 5 500 mAh, plutôt large donc, même si nous n’atteignons pas encore les sommets proposés par certains concurrents qui montent désormais à 6 000 mAh.

Asus Zenfone 12 Ultra Usb C Jack
© Guillaume du Mesgnil d’Engente / 01net.com

Durant notre protocole d’autonomie mixte, qui mesure l’usage en continu du smartphone sur divers usages (3D, vidéo, navigation web, lecture audio, etc.) il s’en sort avec un score moyen de 15 heures et 3 minutes.

  Autonomie mixte Temps de charge
Asus Zenfone 12 Ultra
15 h 3 mn 53 s
1 h 2 mn
Samsung Galaxy S25 Plus
19 h 3 mn 6 s
1 h 19 mn
OnePlus 13
21 h 10 mn 29 s
39 mn

S’il supporte une charge 65W, le smartphone n’est pas fourni avec un bloc de charge dans la boîte. Nous avons donc utilisé un chargeur Anker de 65 W et avons obtenu 62 minutes de charge avant une autonomie complète. Il s’agit d’une performance plutôt honorable, avec un pic à 57,6 W et une moyenne de 27,4 W tout au long de la charge. Au bout de 10 minutes, vous obtiendrez 29 % d’autonomie, ce qui est là encore correct.

Design : tout en sobriété

L’Asus Zenfone 12 Ultra adopte un profil qui n’est pas sans rappeler celui d’un certain Google Pixel 9 Pro Fold, avec son bloc photo rectangulaire, comme posé en haut à gauche du dos du smartphone. Un positionnement un peu étrange puisqu’il consiste à laisser l’intégralité du dos du smartphone nu, pour placer le bloc très près du bord. Au-delà des considérations esthétiques, la solution d’Asus a pour avantage de dégager la place pour vos doigts lorsque vous tenez le smartphone en paysage.

Le revêtement façon verre poli est très réussi. Il donne un toucher moelleux au dos du smartphone et le look mat sur le coloris noir du modèle que nous testons lui donne un aspect assez classieux. L’ensemble se marie parfaitement avec les tranches plates en aluminium 100 % recyclé.

Petite excentricité, l’Asus Zenfone 12 Ultra, comme le RoG Phone 9 Pro, décentre son port USB-c. L’idée étant de laisser la place pour jouer et charger le smartphone en même temps. D’autant que le Zenfone intègre une fonctionnalité de contournement de la charge, qui permet de ne pas charger le smartphone lorsqu’il est branché si vous souhaitez qu’il n’alimente que le système. Cela peut se montrer pratique pour l’utiliser en jeu pendant plusieurs heures et ainsi sauvegarder la santé de votre batterie.

Toujours sur la tranche basse, nous avons également une autre originalité : la présence d’un port jack 3,5 mm. Asus fait en effet partie des dernières marques à l’intégrer sur un smartphone haut de gamme, un choix qui a du sens sur un smartphone gaming étant donné qu’il permet d’éviter des problèmes de latence liés au Bluetooth.

Passons sur la face avant. Celle-ci est constituée d’une dalle plate aux coins arrondis et percée d’une caméra selfie. Le ratio corps/écran n’est pas fantastique, 87.6 %, si bien que les bordures sont tout de même bien présentes.

Asus Zenfone 12 Ultra Verrouillé
© Guillaume du Mesgnil d’Engente / 01net.com

Le Zenfone 12 Ultra pèse 220 g et mesure 8,9 mm d’épaisseur, ce qui en fait un beau bébé. Il est en effet un tout petit peu plus lourd et épais que la moyenne. Pour comparaison, un Galaxy S25 Plus mesure 7,3 mm d’épaisseur et pèse 190 g, malgré une taille d’écran équivalente.

Photo : pas sa grande force

La partie photo intègre l’une des nouveautés de cette génération, un Gimbal, à savoir un système de stabilisation avancée pour le module principal.

Asus Zenfone 12 Ultra Module Photo
© Guillaume du Mesgnil d’Engente / 01net.com

Cela se remarque immédiatement dans l’interface de l’application appareil photo. Un petit cercle y a élu domicile au centre de l’écran avec une bille de visée qui nous indique lorsque le smartphone est bien stable. Un ajout plutôt sympa et original.

Asus Zenfone 12 Ultra (2)
© capture 01net.com

La plus grande force d’un smartphone gaming ne réside souvent pas dans sa partie photo. Disons que le Zenfone 12 Ultra ne fait pas mentir l’adage.

Pour preuve la galerie ci-dessous, utilisant le module principal (grand angle, 50 Mpx, équiv. X1). Les couleurs sont soit délavées en extérieur, soit un peu trop poussées lorsqu’on capture du rouge sous des néons. Le piqué est correct et il n’y a pas de grand défaut en dehors de la colorimétrie, mais le résultat n’est pas inoubliable non plus. Ajoutons tout de même qu’il est possible de choisir différents modes de couleurs.

Le mode portrait suit un peu le même schéma. Comme vous pouvez le voir, il a tendance à rougir quelque peu le sujet. Dans notre cas il a même accentué des zones rouges du visage jusqu’à les rendre trop saturées. L’effet de flou d’arrière-plan se montre également, trop discret.

Passons au module ultra-grand-angle (13 Mpx, FOV 120°, équiv. X0,7). Sans grande surprise, nous perdons forcément en détail. Défaut assez courant pour ce type de module, à mesure que l’on s’éloigne du centre, un effet de flou s’installe.

Quid du téléobjectif, passage obligé pour tout smartphone coutant plus de 800 euros. Celui-ci propose une stabilisation optique intégrée et une focale équivalente X3, le tout avec un capteur 32 Mpx.

Pour le mode portrait, il semble plus indiqué. Le résultat n’est pas mauvais et l’effet de flou d’arrière-plan est plus réussi. Le module paraît plu sombre que ses petits collègues et il paraît mieux gérer les couleurs vives (voir le Crash Bandicoot). En revanche, dans des scènes un peu plus sombres, le bruit s’invite rapidement, tout comme des clichés flous.

Pour terminer, jetons un œil au module selfie. Il n’y a pas grand-chose à lui reprocher. Il fait le travail et le niveau de détail est très acceptable.

Écran : une belle dalle Oled bien lumineuse

Terminons par l’écran, une dalle Oled FHD+ (2400 x 1800 pixels) LTPO (1 à 120 Hz) qui peut même monter jusqu’à 144 Hz en jeu.

  Taille Luminosité de l'écran Luminosité min de l'écran Fidélité des couleurs (delta E 2000 moyen)
Asus Zenfone 12 Ultra
6,78 "
1829 cd/m²
6,03 cd/m²
4,36
Samsung Galaxy S25 Plus
6,7 "
1524 cd/m²
1,04 cd/m²
5,38
OnePlus 13
6,82 "
1415 cd/m²
1,91 cd/m²
2,4

Comme le montrent les mesures du 01Lab, la luminosité moyenne est très bonne, 1829 cd/m². Nous avons mesuré un pic à 2029 cd/m², ainsi qu’un pic HDR à 1716 cd/m². Si le HDR est un peu plus bas, le pic SDR dépassant les 2000 est notable.

Asus Zenfone 12 Ultra écran
© Guillaume du Mesgnil d’Engente / 01net.com

En revanche, la luminosité minimale peut être un peu élevée par défaut, 6,03 cd/m². N’hésitez donc pas à utiliser l’option « Encore moins lumineux » d’Android.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.