À l’occasion de la réouverture de la Gigafactory de Berlin (à la suite d’un incendie volontaire), Elon Musk présent sur place a indiqué que produire le Tesla Semi sur le site avait du sens. Les déclarations du milliardaire sont à prendre avec la plus grande des prudences, ce d’autant qu’il ne s’est pas avancé sur une date (elles sont rarement tenues).
Besoin d’espace pour la Gigafactory de Berlin
Le marché européen du transport de marchandises a de quoi aiguiser les appétits : il devrait peser 497 milliards de dollars cette année, d’après une analyse de Mordor Intelligence, et gonfler à 585 milliards en 2029. L’Union européenne va réduire petit à petit la place accordée aux camions à moteur thermique : les constructeurs devront progressivement réduire les émissions de CO2 de leurs camions (à l’horizon 2040, d’au moins 90 % par rapport à 2019).
En parallèle, Bruxelles veut pousser les transporteurs à adopter des camions électriques : la Commission a récemment proposé d’augmenter le poids et la taille maximale de ces véhicules. Le Semi pourrait trouver sa place au milieu de l’offre des constructeurs régionaux : Volvo compte déjà plusieurs modèles, tout comme Mercedes-Benz.
Mais Tesla n’est pas au bout de ses peines. Déjà parce que la production américaine du Semi a démarré à grand peine, tandis que la Gigafactory berlinoise n’assemble que des Model Y. La fabrication d’un camion nécessite une infrastructure différente, de nouvelles compétences… L’usine allemande de Tesla devant aussi produire la future Model 2 à 25 000 €, y ajouter en plus la plateforme nécessaire au Semi rendrait encore plus urgent la nécessité d’agrandir le site.
Tesla a en projet d’ajouter 170 hectares à l’usine, en empiétant sur une forêt à proximité, mais suite à une votation, les habitants s’y sont opposés. Autrement dit, on n’est pas près de voir les premiers Semi sortir de cette Gigafactory…
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Source : Electrek
