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Des volants qui se détachent durant la conduite : Tesla visé par une nouvelle enquête

La société d’Elon Musk fait l’objet d’une nouvelle enquête de l’autorité chargée de la sécurité automobile aux États-Unis. Après l’Autopilot, le volant est cette fois mis en cause.

Après son système d’Autopilot, déjà dans le viseur de plusieurs juridictions, les volants ? Tesla, le leader mondial de voitures électriques, enchaîne depuis plusieurs mois les mauvaises nouvelles. Dernière en date : une nouvelle enquête qui vise ses volants, après deux incidents remontés à l’autorité américaine chargée de la sécurité automobile, la NHTSA. Selon son communiqué publié mercredi 8 mars, le volant de deux Model Y de 2023 se serait complètement détaché de la colonne de direction alors que les conducteurs étaient en train de conduire. Dans les deux cas, les véhicules neufs avaient été livrés sans le boulon de retenue nécessaire pour fixer le volant à la colonne. Les voitures, sorties d’usine en 2023, avaient peu roulé au moment du décrochage.

Dans un tweet du 30 janvier dernier, qui concerne, selon Associated Press, une des deux plaintes, le conducteur raconte : « La famille était impatiente de recevoir la livraison de la Tesla Y le 24/01/2023. Je conduisais sur l’autoroute et tout d’un coup le volant est tombé, j’ai eu la chance qu’il n’y ait pas de voiture derrière et j’ai pu m’arrêter sur le côté ». Tesla a d’abord facturé 103,96 dollars au propriétaire du véhicule lors de la réparation, avant de faire machine arrière après le second tweet du conducteur : « Suis-je responsable d’un défaut de fabrication ? Il n’y a même pas une semaine que je reçois une facture pour un volant défectueux. N’est-ce pas la responsabilité de l’entreprise de le réparer ? » La famille a depuis reçu une Model Y de remplacement.

https://twitter.com/preneh24/status/1619889507133976580

Une enquête qui porte sur près de 120 000 véhicules

La NHTSA, qui ne précise pas si ce problème a entraîné des accidents ou des blessures, a ouvert une évaluation préliminaire le 4 mars dernier, qui porte sur près de 120 000 véhicules. « La portée, la fréquence et les processus de fabrication associés » à ce problème seront particulièrement scrutés, a expliqué l’autorité. Concrètement, elle va devoir déterminer si ce problème est récurrent, et si les Model Y doivent être rappelés. Contacté par nos confrères de CNBC, Tesla n’a pas répondu immédiatement aux demandes de commentaires. Cette enquête est une première étape avant que la NHTSA ne puisse exiger le rappel d’un véhicule.

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En février dernier, Tesla faisait déjà face à deux rappels. Les Model Y EV avaient été épinglés en raison de boulons des sièges arrière qui n’étaient pas correctement fixés, ce qui augmentait le risque de blessure en cas d’accident. Tout comme 363 000 véhicules, en raison de son logiciel de pilotage automatique, parce qu’il « entraînait un risque déraisonnable pour la sécurité des véhicules à moteur en raison d’un respect insuffisant du code de la route » – un problème réglé par une mise à jour de ce logiciel. Un autre fabricant est en ce moment confronté à des problèmes de volant. Nissan rappelle un millier d’exemplaires de son SUV électrique (Nissan Ariyas) parce qu’il pourrait manquer, là aussi, un boulon.

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Source : CNBC


Stéphanie Bascou