Après une très rapide conférence de vingt minutes, le patron de Tesla, Elon Musk, a levé le voile sur sa première voiture autonome, le « Cybercab », jeudi 10 octobre au soir en Californie, soit le vendredi 11 octobre au matin en France. Des années après avoir évoqué ce Robotaxi, le constructeur américain a enfin donné un visage sur le modèle, avec une première démonstration de son fonctionnement. Dans les studios Warner Bros à Hollywood, les invités ont pu prendre place à bord des premiers prototypes pour des tours à faible allure et dans un trafic maîtrisé.
Tesla Robotaxi Autonomous ride walkthrough! pic.twitter.com/p8lHAMo1FB
— Nic Cruz Patane (@niccruzpatane) October 11, 2024
L’événement fut l’occasion pour Tesla d’inviter son robot humanoïde « Optimus » à monter sur scène, mais aussi et surtout de présenter « Robovan », un autre projet de voiture autonome capable quant à lui de transporter jusqu’à 20 personnes. Des présentations très rapides, avec très peu de détails, cela dit. Nous allons revenir ci-dessous sur tous les détails et les informations partagées ce jour par Elon Musk, mais celles-ci sont, sans surprise, peu nombreuses.
Elon Musk takes the first ride in the @Tesla Robotaxi that’s called the Cybercab pic.twitter.com/YtWhsW78bJ
— ALEX (@ajtourville) October 11, 2024
Tesla Cybercab : les informations sur le Robotaxi
Pour entrer dans le détail, Elon Musk a donc dévoilé son Robotaxi qui s’appellera Cybercab, en se penchant principalement sur une présentation de son design plus que de ses technologies autonomes. Le modèle s’inspire énormément du Cybertruck, dans un format plus compact puisqu’il n’emporte que deux sièges. Les portes, quant à elles, sont en élytre. En l’absence de sièges arrière, le Cybercab semble démontrer la possibilité d’emporter un immense coffre, comme le montrent ces premières images officielles.
Pour le peu d’informations évoquées, nous retenons que le Cybercab, le Robotaxi de Tesla, doit lancer sa production en 2026, pour un prix inférieur à 30 000 dollars. Il sera disponible sans port de recharge, alors qu’il doit fonctionner avec une recharge sans fil. Quant à son habitacle, il ne présentera ni volant ni pédales. À bord, seul un grand écran façon Model 3 ou Model Y.
Les seuls détails concernant la conduite autonome évoqués par Elon Musk concernent l’intelligence artificielle. Le patron de Tesla a confirmé que le constructeur suivait toujours la voie qu’il a commencé à emprunter en 2023, à savoir un système de conduite autonome uniquement basé sur des caméras et l’IA. Pas de LiDAR donc, mais des équipements moins cher (des caméras), et un apprentissage qui ne passera pas complètement comme les systèmes concurrents de Waymo, Cruise ou encore Uber.
Si le Cybercab a un prix, c’est parce qu’il ne sera pas directement géré par Tesla, mais bien par des clients particuliers. Contrairement à Waymo, la filiale de voitures autonomes de Google, ce sont les clients de Tesla directement qui possèderont ces Robotaxi, et qui les laisseront arpenter les rues de leur ville lorsqu’ils n’auront pas besoin de faire de trajet avec. Pendant ce temps, ils pourront donc rentabiliser le prix de la voiture, en faisant payer ceux qui loueront le Cybercab pour une course.
JUST IN: Elon Musk introduces the ‘CyberCab,’ an autonomous car that can drive people by itself.
Musk says anyone will be able to buy the CyberCab and owners could manage a fleet of “robotic taxis” that can drive people around.
The CyberCab will be priced around $30,000 and… pic.twitter.com/DlwcqQReUL
— Collin Rugg (@CollinRugg) October 11, 2024
Tout passera par une application, rapidement aperçue dans la vidéo de présentation de ce jour. Mais très peu de détails encore une fois, Elon Musk n’ayant pas mentionné plus d’informations sur ses fonctionnalités, et sur le coût d’une course et la rentabilité du Cybercab, en mode auto-partage.
En guise de surprise, la présentation du Cybercab fut aussi celle du « Robovan ». À son sujet, encore moins d’informations, mis à part celle qu’il s’attaquera au problème de la surfréquentation des parkings dans les grandes villes, et qu’il permettra d’embarquer jusqu’à 20 personnes à bord.
Le Tesla Robotaxi en direct avec 01net
C'est déjà fini ! Après 20 minutes de conférence, que retenir ?
En moins de vingt minutes, Elon Musk a donc dévoilé deux nouveaux modèles de voitures autonomes pour un futur plus ou moins « proche ». L'homme a aussi invité sur scène son robot humanoïde « Optimus », récemment retardé sur son calendrier de sortie.
Globalement, très peu de détails donc, sur un futur autonome qui sera basé sur l'intelligence artificielle en guise de moteur des systèmes d'apprentissage, et d'équipements bon marché, à base de caméras et non de LiDAR. Un futur d'auto-partage, mais qui suivra toujours un principe de propriété, avec des Cybercab disponibles à l'achat, « sous les 30 000 dollars ».
Point important : la recharge, sans fil
L'un des derniers détails concernant le Cybercab, dévoilé par Elon Musk, concerne la recharge. Le patron de Tesla a indiqué que son Robotaxi ne disposait pas de prise de recharge. Pour récupérer son autonomie, il passera par un système sans fil.
Surprise ! En plus du Cybercab, Elon Musk dévoile le « Robovan »
Il pourra transporter 20 personnes, le tout de façon 100 % autonome. Elon Musk n'a pas donné de détails à son sujet, mais un prototype est arrivé près de la scène avant qu'une armée d'Optimus, son robot humanoïde, fasse son apparition.
Une production du Cybercab en 2026 ?
En évoquant l'arrivée de la conduite autonome sur Model 3, Model Y ou encore sur le Cybertruck, Elon Musk a indiqué qu'il comptait lancer la production du Robotaxi, appelé « Cybercab » d'ici deux ans. Il déclarait : « nous lancerons la production en 2026... avant 2027 ».
Elon Musk évoque le prix du Robotaxi / Cybercab
Pour promouvoir la voiture autonome, Elon Musk a évoqué la nécessité de rendre plus sûres les voitures, mais aussi de les rendre plus rentables. Pour son Cybercab, le patron de Tesla estime que son prix sera inférieur à 30 000 dollars. Une estimation à prendre avec des pincettes, évidemment.
Le Tesla Robotaxi s'appelle « Cybercab » et débarque avec Elon Musk
Elon Musk arrive sur scène après un court trajet à travers les allées des studios, de quoi révéler le design du nouveau Robotaxi, qui s'appellera donc « Cybercab » selon ses dires. Comme prévu, la voiture autonome ne possède que deux sièges, et des portes en élytres.
La voiture est ensuite repartie, et Elon Musk a mentionné que plusieurs exemplaires étaient présents, et que le public allait pouvoir les essayer à la suite de la cérémonie. « Il n'y a ni pédales, ni volant, j'espère que ça fonctionnera bien », déclarait Elon Musk sur scène.
L'événement commence
Après une heure de retard, l'événement « We, Robot » débute.
Sur place, des affiches de film détournées à la sauce voiture autonome
Dans un post sur X, Elon Musk a également partagé quelques-unes des affiches de film détournées pour l'occasion de la présentation du Robotaxi. Parmi elles, Retour vers le futur, avec le message : « des conducteurs ? Là où nous nous rendons, nous n'avons pas besoin de conducteurs ».
— Elon Musk (@elonmusk) October 11, 2024
Elon Musk donne une explication sur son retard
Dans un post sur X, le patron de Tesla Elon Musk a expliqué que le retard de l'événement était dû à une urgence médicale pour une personne dans le public. « Une personne dans la foule a eu une urgence médicale, nous nous en occupons donc avant de commencer », écrivait-il.
A person in the crowd had a medical emergency, so we’re taking care of them before starting
— Elon Musk (@elonmusk) October 11, 2024
Un aperçu de la scène préparée par Tesla à Hollywood
En attendant le début de la présentation du Robotaxi, nous vous proposons un petit aperçu de la scène préparée par Tesla pour dévoiler sa première voiture autonome. Le dispositif semble assez classique, dans un environnement qui donnerait à la marque la possibilité de reconstituer un espace urbain où la voiture sans conducteur pourrait évoluer dans le trafic.
Pour rappel, Tesla a décidé de lever le voile sur son Robotaxi depuis les studios à ciel ouvert de Warner Bros, à Hollywood.
Un événement déjà critiqué
Ce Robotaxi arrive face à deux gros acteurs dans le développement de la voiture autonome : Google (avec Waymo), Uber et General Motors (avec Cruise). Mais selon certains experts, nous ne devrions pas voir Tesla approcher d’un lancement légal de sa voiture autonome en libre-service avant une décennie. Les doutes persistent donc sur cette présentation. Est-elle vraiment destinée aux clients, ou bien aux investisseurs, pour leur prouver que Tesla est sur la bonne voie ?
« Il n’existe aucune preuve corroborante suggérant qu’ils sont sur le point de produire de véritables voitures autonomes », a déclaré à InsideEVs Missy Cummings, directrice du Centre d’autonomie et de robotique de l’Université George Mason et ancienne conseillère en sécurité auprès de la National Highway Traffic Safety Administration. Elle ajoutait qu’il s’agissait alors « simplement d’une nouvelle tentative [d’Elon Musk] de lever des fonds ».
L’approche neuronale de la conduite autonome
Face à ses concurrents, Tesla ne voit pas la conduite autonome sous le même œil. Depuis la mi-2023, le constructeur a changé son approche et entrepris de se focaliser sur l’apprentissage neuronal. Plutôt que d’un système cartographié, des radars, LiDAR et autres caméras, les Tesla et leur système de conduite autonome (de niveau 2, rappelons-le) n’utilisent que des caméras et l’intelligence artificielle. Le Robotaxi devrait naturellement emprunter cette approche de la voiture autonome.
Certains experts sont dubitatifs, et ni Waymo ni Cruise ne suivent la même logique. Les autres constructeurs se tournent aussi vers des systèmes plus classiques, à base de LiDAR, pour développer leurs ADAS. L’avantage principal des LiDAR se trouve dans leur perception des profondeurs, des distances et des volumes, et leur capacité nettement supérieure par mauvais temps, face aux caméras. Malheureusement pour Tesla et son Robotaxi, ce sont aussi des équipements qui coûtent plus cher.
Pour les experts, l’un des principaux risques d’une approche comme celle de Tesla à ce jour concerne les hallucinations. À la matière des réponses absurdes proposées par ChatGPT de temps à autre, l’apprentissage neuronal d’une voiture autonome pourrait conduire à des défauts de jugement, en analysant des données de manière inexacte. Les conséquences pourraient malheureusement être tragiques.
Les situations exceptionnelles, elles aussi, ont de quoi poser problème. « Ce qui compte en matière de sécurité, ce ne sont pas les journées normales. Ce qui compte, ce sont les mauvaises journées, et les mauvaises journées sont rares », expliquait à InsideEVs Phil Koopman, professeur de génie électrique et informatique à l’université Carnegie Mellon. Il ajoutait au média anglophone qu'il n'avait, personnellement, que très peu d'attente concernant la présentation de ce Tesla Robotaxi.
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Musk ne surprend plus personne, et plus personne n’attend quoi que ce soit de ces conférences… la seule chose qui est constamment attendue, c’est les pitreries involontaires de cette personne.