C’est l’un des véhicules électriques les plus attendus des dernières années et pourtant, cinq ans après une première apparition, il peine à montrer le bout de son capot. Dévoilé en 2017, au même moment que le Tesla Semi, le Roadster est sans doute le véhicule le plus abouti du constructeur californien. Avec des chiffres qui donnent le tournis, moins de 2 secondes de 0 à 100 km/h, 402 km/h de vitesse maximale et 1 000 km d’autonomie, le Roadster devrait établir de nouveaux records dans presque toutes les catégories statistiques. Depuis l’annonce de son développement, Tesla n’a pas varié d’un pouce quant à la nature de ces chiffres pourtant impressionnants. Mais voilà que nous apprenons que ceux-ci pourraient être sous-évalués ! En d’autres termes, le Roadster à venir (un jour sans doute) serait encore plus puissant ou plus endurant que ce qu’espérait Tesla lors de son annonce.
C’est en tout cas ce que confirme Franz von Holzausen, le responsable en chef du design chez Tesla. Interrogé dans le podcast « Ride the Lightning », il explique que la longue attente ne sera pas vaine pour les futurs acheteurs du Roadster et qu’ils pourraient avoir quelques bonnes surprises lors de la réception de leur véhicule. Von Holzausen explique notamment que ce retard pourrait bien servir la cause du Roadster : « La voiture est en cours de développement. Bien sûr, nous avons des priorités en tant qu’entreprise, des priorités qui riment avec électrification de masse. Or le Roadster n’est pas un véhicule grand public (…) Le temps supplémentaire que nous avons pris pour son élaboration nous a permis de l’améliorer sur presque tous les aspects ».
Plus loin, plus haut, plus fort ?
En effet, Tesla ne s’est jamais caché d’avoir privilégié d’autres projets tels que le Semi, le développement de ses batteries 4680 ou encore Optimus, son robot humanoïde. Et que dire de la version Plaid de la Model S qui semble née d’une soudaine envie d’Elon Musk de rivaliser avec la Porsche Taycan. Finalement, le Roadster pourrait bien profiter d’un ensemble de procédés et de techniques mises au point depuis cinq ans. Mais concrètement, qu’est-ce que cela changerait à ses performances déjà dantesques ?
À cette question, von Holzausen ne donne évidemment pas de détails, mais il offre une réponse surprenante : « Je pense que vous pouvez extrapoler les performances et le comportement d’une Model S Plaid et imaginer jusqu’où nous pouvons aller… avec un véhicule beaucoup plus léger. Si vous y réfléchissez, la Model S Plaid a atteint presque tous les objectifs de performance que nous nous étions fixés en 2017 avec le prototype du Roadster. À cette époque, cela semblait impossible, alors imaginez jusqu’où nous pouvons aller aujourd’hui ».
Si les capacités d’accélération de la Model S Plaid sont effectivement détonantes (0 à 100 km/h en 2,1 secondes), son autonomie (613 km) est en revanche assez éloignée des 1 000 km visés par le Roadster. Le gain de poids devrait être considérable entre une grande berline familiale et une voiture de sport, mais sera-t-il suffisant pour expliquer des performances supérieures à celles initialement annoncées ? Réponse… un jour, peut-être, si Tesla se met en tête de commencer la production de son petit monstre électrique.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.
Source : Ride the Lightning