Tesla, pépite californienne qui a développé une gamme de voitures de luxe électriques, subit sa stratégie de recherche et développement. Le groupe a annoncé une perte nette de 49,8 millions de dollars au cours des trois premiers mois de l’année, triplée par rapport à l’année précédente.
En cause : la forte progression de ses dépenses qui ont doublé sur le trimestre par rapport à l’année dernière, à quelque 200 millions de dollars, les coûts de recherche-développement (RD) atteignant à eux seuls 81,5 millions de dollars, soit 33% de plus que l’an dernier.
La société ne se prépare par pour autant à réduire la voilure. Elle prévoit une augmentation de 30% de ces dépenses pour le trimestre en cours.
Cette explosion des coûts survient en plein développement d’un projet annoncé en février de « méga-usine » de production de batteries de lithium-ion pour ses véhicules électriques.
Afin de permettre le lancement de la production de batteries dès 2017, et faute d’avoir encore déterminé le site définitif, le groupe va « commencer les travaux sur deux emplacements en parallèle en vue de minimiser les risques de délais », selon une lettre aux actionnaires du PDG Elon Musk.
Un projet de méga-usine de batteries avec Panasonic
Le constructeur prévoit aussi d’investir de 650 à 850 millions de dollars cette année pour accélérer sa capacité de production de sa berline Model S, développer la fabrication d’un crossover, le « Model X », et commencer la production de sa « méga-usine ».
Sur ce projet, il a engagé des négociations avec Panasonic qui lui fournit déjà les cellules de batteries lithium-ion. Cette information a été dévoilée par le géant japonais de l’électronique définira avec Tesla les contours de sa participation à cette « méga-usine ».
Tesla, qui concède ne pas avoir d’expérience dans ce domaine, avait d’emblée indiqué lors de l’annonce de ce projet en février vouloir s’allier à « des partenaires ayant un savoir-faire important » en la matière.
Récemment, « nous avons signé une lettre d’intention avec Tesla », a expliqué à l’AFP une porte-parole de Panasonic, indiquant que « le groupe étudiait effectivement son entrée dans le projet » mais qu’il s’agissait pour l’heure du début des négociations concrètes pour le partage des rôles et des investissements, « sans autre engagement à ce stade ».
« Les investissements associés à la méga-usine devraient atteindre 4 à 5 milliards de dollars d’ici 2020 (la date à laquelle elle devrait atteindre sa capacité maximale, NDLR), dont environ 2 milliards venant de Tesla », avait indiqué le groupe américain dans un rapport annuel détaillé transmis en février au gendarme boursier américain (SEC).
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