Mi-janvier, la NHTSA (l’autorité américaine de sécurité routière) sommait le constructeur californien de rappeler 158 000 véhicules potentiellement affectés par un souci d’écran tactile, qui rendait certaines fonctions, telles que la caméra de recul caduques.
Tesla, qui conteste le jugement sur le fond, arguant qu’il est impossible de garantir certains composants pour la durée de vie totale du véhicule, va tout de même se plier à l’injonction de l’organisme fédéral. La firme d’Elon Musk revoit tout de même les chiffres à la baisse, certains véhicules ayant déjà subi des réparations, et estime le rappel à 135 000 voitures environ.
Tesla accuse… Nvidia
Les modèles concernés sont toujours les Model S fabriquées entre 2012 et début 2018 et les Model X de 2016 à début 2018, très précisément ceux qui embarquent un écran piloté par une carte mère Nvidia Tegra 3, avec 8 Go de mémoire flash eMMC.
C’est cette dernière qui est mise en cause et notamment sa capacité à bien vieillir. En effet, au bout de quelques années la mémoire faiblit et rend la totalité ou certaines parties de l’écran tactile inefficaces. Dès lors, la conduite peut se dégrader dans la mesure ou le propriétaire perd certaines fonctions telles que la caméra de recul, des alertes sonores ou encore le signal de certains capteurs.
À l’échelle d’un constructeur automobile traditionnel, dont certaines campagnes de rappel peuvent toucher des millions de véhicules, ce chiffre de 135 000 voitures concernés peut paraître assez faible. C’est vite oublier que Tesla ne joue pas sur les mêmes volumes.
L’an dernier par exemple, dans sa meilleure année à ce jour, le constructeur a livré environ 500 000 véhicules. C’est ce qui fait dire à des analystes financiers tels que Sam Abuelsamid, interrogé par le Wall Street Journal, qu’il s’agit d’un véritable coup dur pour l’entreprise et qu’il pourrait représenter 200 à 250 millions de dollars de pertes.
Source : The Wall Street Journal
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