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Tesla dans le rouge, robotaxi, Model 2 pas cher : ce qu’il faut retenir des annonces d’Elon Musk

Tesla est dans le rouge. Les résultats du premier trimestre ont confirmé la mauvaise passe du constructeur automobile, qui fait face à une concurrence accrue, notamment de la part des rivaux chinois. Pour s’en tirer, l’entreprise va tenter l’aventure du robotaxi… et des modèles plus abordables.

Difficile de le nier, la performance de Tesla au premier trimestre n’a pas été exceptionnelle, c’est le moins qu’on puisse dire. Tous les compteurs sont dans le rouge, à commencer par le chiffre d’affaires (-9 % à 21 milliards de dollars), le résultat net (-55 % à 1,1 milliard), la marge opérationnelle (5,5 %, moitié moins qu’il y a un an), le flux de trésorerie (en déficit de 2,5 milliards)…

Robotaxi, si loin si proche

Tesla avait commencé à préparer le terrain aux mauvaises nouvelles début avril, quand le constructeur a dévoilé un recul important des livraisons sur les trois premiers mois de l’année (-8 %). L’entreprise a depuis annoncé une nouvelle baisse des prix pour dynamiser des ventes anémiques — en témoigne le niveau de l’inventaire : Tesla affiche 28 jours de stock, contre 15 jours au précédent trimestre. Et aussi un sérieux coup de hache dans ses effectifs histoire de redresser ses comptes.

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Sous pression, Elon Musk a mis cette mauvaise fortune sur le compte d’un marché difficile où les modèles hybrides ont repris du poil de la bête. Tesla ne produisant que des voitures 100 % électriques, c’est effectivement un gros problème, mais pas question de changer quoi que ce soit au cœur de l’activité du groupe : « Nous pensons que [les hybrides] ne sont pas la bonne stratégie. Et les voitures électriques vont finir par dominer le marché », assure le patron.

En attendant, il va falloir faire le dos rond et miser sur ses points forts. Dans la foulée de la présentation de ses résultats, Tesla a dévoilé une nouvelle version Highland de la Model 3 Performance. Mais le constructeur est attendu sur un tout autre terrain, celui des véhicules abordables.

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Si le projet de Model 2 à 25 000 € a été plus ou moins enterré, Elon Musk s’est voulu rassurant en expliquant que la future gamme avait été mise à jour pour « accélérer le développement de nouveaux modèles » que l’on pourrait voir en 2025 (rappel utile : les promesses du milliardaire n’engagent que ceux qui y croient).

Ces futurs modèles seraient produits à la fois sur la plateforme de prochaine génération et celle existante (qui fabrique les Model 3 et Y) pour réduire les coûts. Mais au-delà des contingences d’une conjoncture pas facile, Elon Musk a allumé un contre-feu, celui du robotaxi qui sera dévoilé le 8 août. Un projet qui va nécessiter d’achever le développement de la conduite autonome : Tesla explique en effet que le véhicule est conçu dès le départ pour conduire sans chauffeur, c’est-à-dire sans volant ni pédales.

Un sacré pari, sachant que le FSD (Full Self-Driving), le logiciel de conduite autonome de Tesla, est considéré (en Europe) comme de niveau 2, une supervision humaine est nécessaire en tout temps. Il faudra grimper jusqu’au niveau 5 pour que le véhicule puisse se conduire tout seul sans l’aide de personne. « Si quelqu’un croit que Tesla ne peut pas résoudre [la problématique de] l’autonomie, je pense qu’il ne devrait pas être un actionnaire de la société », a affirmé Elon Musk.

Et aux difficultés technologiques s’ajoutent les obstacles réglementaires : avant de faire rouler ses robotaxis, Tesla va devoir décrocher le feu vert des autorités. Histoire de prendre date, le constructeur a posté l’image du futur service dans son application mobile :

Tesla App Robotaxi
© Tesla

À l’image de services comme Uber ou Lyft, l’utilisateur pourra commander une course et obtenir une heure d’arrivée en temps réel du véhicule ; il aura aussi la possibilité de procéder à des réglages à distance, comme la température de l’habitacle. Mais pour le moment, il ne s’agit que d’un rêve.

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Source : CNBC


Mickaël Bazoge
Votre opinion
  1. Ce n’est pas tellement un rêve puisque les robots taxis 100% autonomes comme décris dans le dernier paragraphe de l’article existent déjà. L’entreprise Waymo (filiale de Alphabet, maison mère de google) opère déjà aux États-Unis dans les villes de Phoenix et San Francisco, et même Los Angeles plus récemment.

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