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Terminator : Renaissance, il faut sauver le soldat Connor

Nouveau film, nouveau jeu, les deux intimement liés. Ce jeu de tir futuriste à la Gears of War vous fait incarner un John Connor encore jeune, avant qu’il devienne un héros de la résistance.

Le géant Warner est à toutes les manettes, celles du tournage – Terminator : Renaissance sort le 3 juin 2009 au cinéma – et celles du développement du jeu, confié à Grind, pour une sortie le 29 mai prochain. Du coup, les deux équipes ont travaillé main dans la main pour que « tout ce qu’on trouve dans le film soit dans le jeu » ; mais l’inverse n’est pas forcément vrai.

Chronologie, mon amie

<i>Terminator : Renaissance</i>
Terminator : Renaissance

Ce qu’il y a de bien avec le futur et les voyages dans le temps, c’est qu’on peut jongler à l’infini avec les paradoxes temporels et se concentrer à l’envi sur le présent, le passé ou le futur. En l’occurrence, la fin de Terminator 3 est un coup d’épée dans l’eau. Dans le futur, Skynet est là, bien là, et la guerre contre les robots commence méchamment à faire des dégâts. Le héros de la résistance, que Schwarzie a été envoyé descendre dans le passé avant de finalement devenir gouverneur dans le présent, n’est pas encore un héros dans le futur. Vous suivez ?
Vous êtes John Connor, jeune recrue de la résistance plutôt démoralisée et à deux doigts d’aller élever des chèvres dans le Larzac. Mais la vie est une tarine de beurre qui tombe du mauvais côté, et le jeu commence par une attaque destructrice sur l’une des bases de la résistance. La preuve que, même sans arme au plasma – pas encore inventée –, quand on veut, on peut…
Vous allez donc mener John Connor dans une succession de missions consistant essentiellement à envoyer à la casse des droïdes pas encore aussi balèzes que l’actuel gouverneur de Californie. Pas de doute, c’est un jeu de tir.

<i>Terminator : Renaissance</i>
Terminator : Renaissance

Action, couvert, tir au flanc…

Parce que John Connor est le fils de sa mère (« Sarah Connor ? – C’est à côté… » ), il prend rapidement les choses en main tout en restant un combattant comme un autre dans sa petite troupe. Ce principe de groupe restreint est d’ailleurs mis à profit régulièrement avec les attaques par le flanc.
Du classique depuis Gears of War, monté en sauce ici jusqu’à devenir un élément central du gameplay. Nombre de fois, alors que vos compagnons attirent l’attention de l’ennemi, il vous faudra contourner celui-ci pour lui tirer dans les côtes ou le dos – ce n’est pas glorieux, mais à la guerre comme à la guerre.
Lors de notre preview, nous avons eu l’impression que les camarades de galère de John Connor étaient parfois un peu passifs, mais il faudra attendre la version définitive pour se faire une idée arrêtée.
En tout cas la systématisation de la prise par le flanc risque d’être un peu lassante. Espérons qu’il sera possible de varier les plaisirs.
Le système de mise à couvert est lui plutôt bien fait, avec de petites glissades artistiques. On regrettera juste de ne pouvoir détruire plus d’éléments, à première vue tout au moins. Le système de gestion de la vie encouragera en tout cas la prudence, la jauge d’énergie ne se régénérant qu’une fois tous les ennemis à proximité éliminés.

<i>Terminator : Renaissance</i>
Terminator : Renaissance

Seul en équipe ou à deux en équipe

Lors de la présentation, nous avons également pu voir un rapide passage en mode coopératif. Celui-ci se limite pour l’instant au partage d’un même écran. Malgré un développement un peu plus long que de coutume pour le « jeu d’un film », l’équipe n’a pas eu le temps de fournir un mode multijoueur en ligne qui satisfasse ses attentes. Ne désespérons pas pour autant, on nous a laissé entendre que cela pourrait faire l’objet d’un DLC (contenu téléchargeable) dans les mois à venir.

La clé du succès

L’univers de Terminator traîne avec lui un lourd référentiel, lié pour certains à l’éveil à la SF. Autant dire que le succès du jeu tiendra pour beaucoup à son atmosphère sombre, où l’espoir vacille à chaque pas. Si, du côté du gameplay, cela semble plutôt classique, Grind et Warner ont tout intérêt à se servir du jeu pour enrichir ce monde post-apocalyptique où l’homme est détrôné par sa création, afin d’y immerger les fans avant leur passage en salle obscure.
C’est la seule clé du succès, et le pari est risqué, car on s’attaque ici à une période méconnue. En l’espèce, notre preview est plutôt encourageante. Tout d’abord, l’étroite collaboration entre les équipes du film et du jeu devrait garantir une vraisemblance et une homogénéité de l’ambiance. Ensuite, le jeu a un gros atout. Son action commence deux ans avant celle du film. C’est donc une sorte de pré-générique. Même en menant à bien votre combat, vous ne délivrerez pas la princesse à la fin du jeu. C’est une introduction au film. Introduction qu’il sera d’ailleurs sans doute possible de boucler avant d’aller le voir en salle puisque Grind annonce une durée de vie de 10 à 12 heures en difficulté moyenne.
Pour l’instant à moitié convaincu, rendez-vous fin mai.

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Pierre Fontaine