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Tera-10, une bête de calcul Bull au CEA

Ce nouveau supercalculateur est doté de 9 000 processeurs Intel. Il permet à la France de se placer au cinquième rang mondial des supercalculateurs.

La France semblait absente en matière de supercalculateurs. Elle revient en force avec Tera-10, un monstre de 9 000 processeurs Intel destiné au programme français de simulation nucléaire. Installée au centre DAM-CEA
(Direction des applications militaires du CEA) de Bruyères-le-Châtel (Essonne), cette machine peut effectuer 50 000 milliards d’opérations par seconde, soit 50 teraflops. Ce qui la place en tête des supercalculateurs européens,
et au cinquième rang mondial.

Entrée en scène remarquée

En novembre 2005, selon le classement des 500 supercalculateurs les plus puissants, seuls 8 étaient hébergés en France, avec déjà le CEA au 62e rang. Une faible performance par rapport aux Etats-Unis
(305 machines), au Royaume-Uni (41) et même à la Chine (17). Par la même occasion, Bull fait irruption sur un marché des grands serveurs de calcul dominé par des américains (HP, Cray, SGI, IBM…) à plus de 95 %, et des japonais (NEC
et Fujitsu) pour le reste.Le Tera-10 marque également l’entrée en scène du
‘ Montecito ‘, le nouvel Itanium 2 dual core d’Intel. Le c?”ur du Tera-10 est constitué d’un cluster de 544 serveurs NovaScale Bull
dédiés au calcul et intégrant chacun 16 processeurs. En périphérie, 56 serveurs gèrent les entrées-sorties et deux autres l’administration du système. Tera-10 dispose d’une mémoire centrale de 30 To et d’une
capacité de stockage de 1 Po réparties sur 7 800 disques. Linux a été choisi comme OS.Le coût de cette configuration : 50 millions d’euros. Mais l’ambition du CEA ne s’arrête pas là. Dès l’an prochain, un calculateur équivalent sera mis en place afin d’ouvrir cette puissance
de calcul aux industriels civils et aux universités dans le cadre de Ter@tec, un programme destiné à créer en Île-de-France un pôle européen de compétence en simulation numérique.

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Didier Géneau