En matière de publicité, l’essentiel est de laisser croire au consommateur que le client est roi. Le 15 septembre dernier, Orange lançait son offre de facturation à la seconde, qui prévoyait un surcoût de 0,002 e par seconde (0,12 e la minute) pour les appels vers les mobiles SFR et Bouygues Telecom. Un procédé vivement dénoncé par Bouygues Telecom et par les associations de consommateurs UFC-Que choisir et CLCV (Confédération du logement et du cadre de vie), qui ont porté plainte devant le Conseil de la concurrence. Quelques jours avant l’audience, Orange décidait dans l’urgence de supprimer cette surtaxe, pour la remplacer par un supplément forfaitaire de 3 e par mois pour accéder au service. Il rejoint ainsi Bouygues Telecom et SFR, qui ont déjà adopté ce mode de facturation pour respectivement 3 et 8 e par mois. Une victoire pour les consommateurs, en quelque sorte. On pouvait s’attendre que la filiale de France Télécom, contrainte de modifier son offre en catastrophe, fasse profil bas. Mais il n’en est rien. Orange espère même tirer avantage de cette affaire, grâce à une belle pirouette marketing : “Pour vous permettre de mieux contrôler votre budget, Orange supprime le complément de facturation vers les autres opérateurs.” Comprenons : l’opérateur met tout en oeuvre pour satisfaire les aimables consommateurs soucieux de leur facture téléphonique que nous sommes… C’est ce quon appelle une belle tentative de récupération.
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