Eté 1990. Malgré les fenêtres grandes ouvertes, c’est à peine un souffle d’air qui passe dans la chaleur lourde du salon. « Et Pete Sampras s’apprête à servir pour le premier set de ce match à haute tension ! », clame le présentateur du match à la télé avec une dramaturgie de circonstance dans la voix. Le présentateur ne le sait pas encore, mais Pete Sampras c’est moi ! Et je suis en train de mener cinq jeux à deux sur ma Game Boy contre André Agassi.
Le jeu se nomme tout simplement Tennis et a fait son apparition l’année précédente. Délicieusement simple, il permet de faire des smashes expéditifs, des amortis sournois et de déplacer stratégiquement son joueur sur le terrain. Et tout ça c’est encore mieux lorsque l’on a pour fond sonore le tournoi de Wimbledon ! « Yesssss ! » Super Mario qui arbitre le match vient de me valider un périlleux amorti sur la ligne. Et le public de la télé acclame l’action ! Merci, merci public !
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