Temu sera désormais surveillé de très près par Bruxelles

Temu a d’ici la fin du mois de septembre pour accorder ses violons avec le règlement européen sur les services numériques (DSA) en Europe. Bruxelles a formellement notifié la boutique d’e-commerce chinoise, qui dépasse les 45 millions d’utilisateurs européens par mois (c’est le seuil fixé par la Commission). En fait, la plateforme en compterait bien davantage, 75 millions selon des estimations.

Nouvelles obligations pour Temu

Temu va donc avoir plusieurs obligations à respecter, à commencer par une surveillance proactive des produits illicites : l’entreprise devra produire une analyse des risques systémiques à renouveler chaque année et mettre en place des mesures d’atténuation des risques (produits contrefaits, produits dangereux et articles portant atteinte aux droits de propriété intellectuelle).

Également au programme : Temu devra mettre en œuvre des mesures renforcées de protection des consommateurs, ce qui implique de structurer la plateforme afin d’atténuer les risques pour la sécurité et le bien-être des consommateurs. Les interfaces, les algorithmes de recommandation et les conditions d’utilisation devront donc s’adapter à la nouvelle donne.

Enfin, la boutique sera tenue de mettre le paquet sur la transparence, avec un répertoire des publicités, l’obligation d’ouvrir ses données aux chercheurs, la publication d’un rapport semestriel sur les décisions de modération de contenu et de gestion des risques.

Temu rejoint donc les 23 autres entreprises désignés comme très grande plateforme ou VLOP par la Commission européenne. Elle rejoint Alibaba, Alphabet, Amazon, Apple, ByteDance, Meta, Microsoft ou encore Snap, ainsi que son concurrent Shein, qui en fait partie depuis le 26 avril dernier.

Temu est scruté de très près depuis son lancement l’an dernier en France et en Europe. La boutique est devenue l’endroit privilégié de millions de consommateurs qui chassent les économies, au risque de tomber sur de mauvaises affaires parfois. Le BEUC, organisation de consommateurs européens regroupant 45 associations, avait porté plainte contre Temu auprès de la Commission il y a deux semaines, exigeant que le site devienne une VLOP soumise au DSA. C’est chose faite.

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Source : Commission européenne