Le Milia est en phase avec son époque. Après trois années fastes, l’argent ne coule plus à flot. Et Internet a presque disparu. Sous des nuages gris, qui rendent l’atmosphère encore un peu plus morose, le salon ” off ” est réduit à peau de chagrin.Fini les cocktails sur les péniches, les réceptions grandioses au Martinez et les soirées privées dans les grands hôtels de la Croisette. Même les conférences de presse se font rares. Et trouver un dirigeant de société tient du hasard.Cette année, aucun personnage ” officiel ” n’est attendu. Personne ne succédera au Premier ministre, Lionel Jospin, pour célébrer Internet, les contenus interactifs et les technologies de demain. Vivendi, qui avait tellement marqué de son empreinte la précédente édition à coup de promotions, de sponsoring et d’annonces, n’est plus là. Jean-Marie Messier s’est contenté de dépêcher sur place un de ses conseillers.Cette attitude vaut pour tous les grands éditeurs de contenus. Seul Nintendo a décidé de frapper fort. Pour sa première apparition sur la Croisette, après avoir boudé le marché européen, le constructeur de consoles profite de l’occasion pour annoncer le lancement de la GameCube en Europe. Même le créateur du jeu vidéo Sonic est présent. Une ” légende ” dans le milieu, claironne-t-on chez Nintendo.Les acteurs de la télévision interactive (TPS, Canal+ Technologies, Open TV, Liberate TV) sont toujours là. Les technologies s’améliorent, le MHP (Multimedia Home Platform) s’est imposé. Chacun rêve de trouver la “killer application” de son secteur qui incitera les éditeurs à se lancer dans la production de contenus interactifs.Mais il est impossible de connaître le sentiment des producteurs de contenus sur la question, car aucun n’est présent. Il en va de même pour les jeux, aucun éditeur nest là pour donner sa préférence entre la Xbox, la PlayStation 2, ou la GameCube.
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