La CAF exploite un e-mainframe, mais reste une exception. Elle s’accorde toutefois avec les autres utilisateurs à trouver les tarifs logiciels trop élevés. La Cnav, elle, représente la majorité. Déjà engagée dans un passage sous Unix, elle ne voit pas l’avantage des grands systèmes.
La CAF installe son site sur son S/390
Lorsque la Caisse d’allocations familiales décide en 1999 de proposer aux allocataires un site web en plus de son serveur minitel, IBM lui propose tout naturellement d’exploiter WebSphere et Notes sur son S/390 en Parallel Sysplex. Il faut dire que la Caf est un grand compte IBM et que ce projet n’a nécessité aucun nouvel achat de matériel.Elle compte nombre de compétences MVS, ce qui génère un coût de maintenance plus intéressant que s’il avait fallu passer sous AIX, par exemple, l’environnement qui héberge le serveur minitel. Enfin, le site est alimenté par les bases Notes et DB2 également installées sur le S/390. Le développement des pages frontales, lui, a dû être mené sur PC, mais le portage s’est déroulé sans problème.La seule ombre au tableau est le coût excessif des logiciels, si l’on en croit Pierre Bourgeot, directeur du Certiam, le centre serveur national de la CAF, mais elle ne surprend pas vraiment. Un élément qui pèse d’autant plus lourd que la Caisse possède un contrat de location évolutive sur ses machines qui lui permet de toujours utiliser les plus récentes et donc les plus performantes…
La Cnav se débarrasse de ses mainframes
Le système d’information de la Cnav (Caisse nationale d’assurance vieillesse) s’appuie actuellement sur des serveurs NT, Unix et des grands systèmes MVS dont la puissance varie de 40 à 432 Mips selon les sites. Le tout pour quelque treize mille postes clients.
“Mais notre politique actuelle consiste à supprimer les mainframes, assène Alain Poussereau, directeur du schéma directeur de la Cnav. Seul demeurera celui de notre centre national de Tours, le plus puissant. Les grands systèmes coûtent beaucoup trop cher. Un modèle 400 Mips coûte environ 6 millions de francs sans oublier 10 à 12 millions de francs de logiciels.”La totalité des deux cents serveurs Unix de production répartis sur les vingt centres régionaux représenteront eux un investissement d’environ 40 millions de francs sur quatre ans. Ils hébergent les processus ” données sociales”, ” action sociale” et ” gestion des ressources humaines ” ainsi qu’environ 50% du processus ” retraite “. “Logistique comptabilité budget ” migrera en 2002 et les autres entre 2002 et 2003.
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