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Temis crée des portails d’information pour la veille économique

Réunissant les expertises d’IBM et de Rank Xerox, les fondateurs de la start up transforment le texte libre en données analysables. Vingt langues seront bientôt traitées.

A l’origine de Temis, six fugitifs d’IBM ! Une équipe internationale de managers, de consultants et de développeurs, pionnière de la R&D du textmining chez Big Blue. Pour aller de
l’exploration à l’industrialisation, ils fondent leur société d’édition, spécialisée dans les solutions de textmining. A leur expertise, ils ajoutent celle de Rank Xerox en 2001 via un partenariat, puis en
achetant son activité produits linguistiques.C’est à ce moment-là que Guillaume Mazières, rompu au commerce international, rejoint l’équipe. ‘ Quittant un poste aux Etats-Unis, j’ai vite compris qu’il y avait là un marché
intéressant. Aujourd’hui, ce secteur est en pleine maturation : il manquait des produits pour traiter le non-structuré, et notamment le texte. ‘
Cela explique le rapide développement de la jeune pousse, qui compte
aujourd’hui plus d’une centaine de clients dans le monde.Conquérir les premiers contrats fut un défi : ‘ Afin d’asseoir notre crédibilité, il fallait des références dans différentes industries et plusieurs pays ‘, se souvient
Guillaume Mazières, vice-président ventes et marketing de Temis. Pour contourner la difficulté, il joue alors la recherche de partenariat. ‘ Nous positionnant sur un marché nouveau, nous sommes alors passés par une phase
initiale de prototypage, en travaillant avec nos clients. ‘

Investir en permanence

Le prototype créé, financé en partie par l’utilisateur, le déploiement commercial pouvait être lancé. Parmi les clients pionniers, Temis se targue d’avoir le laboratoire suisse Novartis, l’éditeur allemand
Bertelsmann, la Dresdnerbank et le groupe pétrolier américain Conoco. Grâce à l’accroissement de sa clientèle et à ses partenariats avec des SSII et des éditeurs, Temis devrait atteindre, cette année, son seuil de rentabilité.
‘ Nos produits exigent un fort investissement de départ, note le président du directoire, Gilles Pouzenc. Fabriquer du code coûte cher. Le ” soft ” représente une industrie lourde.
Pour récolter 1 euro de chiffre d’affaires, il faut en investir autant. Et nous n’avons enregistré qu’une seule commande de l’Etat, de 25 000 ? l’an, provenant de l’Agence française pour
les investissements internationaux. ‘
Ses produits assurent aux entreprises une veille économique ciblée, en transformant du texte libre en données analysables. Et ce, en 16 langues, et bientôt en chinois, japonais, coréen et arabe.

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Anne-Françoise Marès