Le démantèlement de KPNQwest continue avec l’achat par l’opérateur suédois Telia du réseau de KPNQwest en France et en Italie, pour 3 millions d’euros.Telia met la main sur le réseau haut débit Paris-Lille, le lien Paris-Kehl (Allemagne) et des liaisons avec des grandes villes françaises dont Marseille et Lyon, ou italiennes comme Turin et Milan. Telia doit à présent régler le cas des clients de KPNQwest. En effet, Telia n’est pas fournisseur de services aux professionnels, mais purement opérateur. Ce rachat lui donnera-t-il l’occasion d’ajouter cette corde à son arc ?Il reste désormais à savoir qui reprendra le réseau d’Europe du nord, qui s’étend du Royaume-Uni à l’Allemagne, en passant par la Hollande. L’opérateur hollandais KPN est bien entendu sur les rangs. Il aurait déposé une offre de 20 millions d’euros pour obtenir ces réseaux optiques, ainsi qu’un câble transatlantique.Toutefois, l’offre de KPN ne porterait pas sur le réseau d’Ebone, ni sur les pays d’Europe centrale couverts par KPNQwest. La question du repreneur pour ces actifs est donc toujours en suspens.Ainsi, l’administrateur judiciaire, qui s’occupe de ces dossiers, prend son temps. Il n’a, semble-t-il, pas l’intention de brader les actifs de l’opérateur pour rembourser ses créanciers.Mais un coup de théâtre vient de montrer que la situation financière de KPNQwest était pire qu’annoncée. En effet, la perte de l’opérateur n’est pas de 266 millions d’euros, comme l’avaient déclaré les dirigeants, mais de 375 millions d’euros.A la chute de l’entreprise sajoute désormais le scandale.
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