“Il faut rouvrir le dossier de la TNT [télévision numérique terrestre, ndlr] “ : dès sa prise de fonction, le ministre de la Culture et de la Communication, Jean-Jacques Aillagon, laissait entendre que la TNT ne figurait pas dans les priorités du gouvernement Jean-Pierre Raffarin. Il l’a confirmé le 26 août en inaugurant la 23e Université d’été de la communication à Hourtin (Gironde) : initialement prévue pour 2002, déjà repoussée à 2003, la TNT ne sera pas mise en ?”uvre “avant 2004”, car “cette affaire n’est techniquement pas mûre”, a lancé le ministre. De là à penser que l’on se dirige vers un enterrement à la sauvette, il n’y a qu’un pas… L’ancien président du groupe Radio France, Michel Boyon, a été chargé d’“éclairer le gouvernement” sur la manière dont la TNT pourrait contribuer au “développement harmonieux d’un paysage audiovisuel aujourd’hui bien fragilisé.” En clair, pas question de bouleverser les grands équilibres du PAF. Le lobby anti-TNT (TF1, M6 et les câblo-opérateurs) doit déjà sabler le champagne. Mais les partisans de la télévision numérique hertzienne pour tous n’ont pas dit leur dernier mot : parmi eux figurent des industriels puissants (Lagardère, Bolloré, Seydoux, etc.) et, pour certains, très proches de lÉlysée…
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