Qui a dit qu’Internet était l’un des derniers bastions de la liberté d’expression ? A l’heure où les acteurs des télécoms, à l’image de LDCom, Free ou ceux de l’audiovisuel comme TF1, en sont encore à tester les technologies, le CSA (Conseil supérieur de l’audiovisuel) a pris tout le monde par surprise. Il revendique “une compétence” sur la télévision via l’Internet haut débit, a indiqué l’un de ses membres, Francis Beck, à l’AFP.Face aux perspectives de développement des services de télévision sur l’Internet haut débit, le CSA a relevé lors de sa séance plénière de mardi dernier
“les inconvénients d’une absence totale de régulation des contenus diffusés sur l’Internet” en particulier pour le “respect de la dignité de la personne humaine, de la liberté et de la propriété d’autrui, du caractère pluraliste de l’expression des courants de pensée et d’opinion “.Contrairement à ce qui est en vigueur pour les chaînes hertziennes, le CSA ne prétend pas délivrer des conventions ou des autorisations préalables. “Il s’agirait d’un système plus souple, comme par exemple des recommandations “, précisait Francis Beck à l’Agence France Presse.Reste à savoir quels seront les acteurs concernés par ces recommandations ? A n’en pas douter, les grandes marques de l’audiovisuel, comme TF1 ou TPS, ne pourront s’y soustraire. Mais qu’en sera-t-il pour les groupes médias hébergés à létranger, voire dans les zones de ” non-droit ” ? La question reste entière.
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