Une technologie peut en cacher… plusieurs autres. Après les téléviseurs HD Ready (720p), voici venir les Full HD (1080p). Si l’on pensait que la définition des écrans était la seule donnée technique importante à
suivre, c’était à tort. Car voici venir d’autres évolutions technologiques, plus subtiles les unes que les autres. Des améliorations prétendues pour nos yeux et nos oreilles. Que se trame-t-il derrière les arguties marketing des constructeurs
d’écrans ? S’agit-il de réels bénéfices pour l’utilisateur ? Une à une, voici détaillée les technologies annoncées.
2007, l’année du HDMI 1.3
Actuellement, tous les appareils numériques HDMI disposent soit de la version 1.0 (basée sur le standard DVI 1.0 et acceptant le 576p, le 720p et le 1080i), soit 1.1 (support optionnel de la définition Full HD 1080p),
soit 1.2a (avec des connecteurs de meilleure qualité). La version 1.3, validée en fin d’année dernière, fournit, quant à elle, de nouvelles avancées. Au niveau du son, elle officialise le support des formats audio HD (Dolby
TrueHD et DTS-HD) ; au niveau de l’image, elle assure la parfaite compatibilité avec la Full HD 1080p. La version 1.3 introduit également la fonction ‘ Lip-sync ‘ synchronisant automatiquement
l’image et le son, résolvant ainsi les nombreux couacs de déphasage audio/vidéo détectés sur les lecteurs HD et les terminaux satellite HDMI.Enfin, la HDMI 1.3 améliore la bande passante : elle passe de 165 à 340 MHz afin de rendre possible le codage des couleurs sur 48 bits (maximum) pour les trois couleurs primaires. Cette fonction, baptisée
‘ Deep color ‘, affiche davantage de nuances colorimétriques à l’écran. Un nuancier qui devrait assurer un gommage efficace des défauts visibles sur certains appareils dans la gestion des dégradés de couleurs. Mais
l’?”il humain, lui, ne devrait y voir partiellement que du feu. Les téléviseurs, en revanche, paraîtront plus beaux et plus performants.
Le retour du 100 Hz
Les technologies 100/120 Hz améliorent le taux de rafraîchissement de l’écran. Ce procédé est apparu, il y a quelques années, avec les tubes cathodiques. Même si les écrans LCD ne fonctionnent pas comme les tubes cathodiques
(pas de balayage), cette dénomination va faire son come-back en 2007 sur les écrans plats LCD.Aujourd’hui, la plupart des téléviseurs LCD modifient l’image 50 ou 60 fois par seconde, ce qui est amplement suffisant pour produire des images piquées sur les programmes standard. En revanche, sur les images en
mouvements (les matchs de foot et le sport en général), c’est insuffisant pour conserver une parfaite fluidité. C’est encore plus évident avec des ralentis. L’écran LCD affiche alors de la rémanence et perd en précision. En doublant ce
taux dit de rafraîchissement, l’image LCD gagne en stabilité, en naturel et en qualité. Les constructeurs comptent donc sur cette technologie pour concurrencer de manière plus agressive encore les TV Plasma qui, eux, ne connaissent pas ce
genre de problème. D’autant qu’avec des tailles d’écran en constante augmentation, la moindre imperfection est flagrante et doit être corrigée.
Plus de contrastes
L’amélioration du contraste fait également partie des priorités des constructeurs. Produire des noirs plus profonds, mieux détailler les zones sombres de l’image, adapter l’intensité du rétro-éclairage de la dalle
aux conditions lumineuses ambiantes et offrir des couleurs les plus proches possibles de la réalité, ce sont les apports des nouvelles générations de TV LCD.Les valeurs de ‘ ratio contrastes ‘ devraient donc s’envoler pour dépasser de manière généralisée les 5 000 :1. Même si la procédure des mesures de ce taux de contraste n’est pas la même
chez tous les constructeurs et reste donc sujette à caution, les résultats obtenus permettent, malgré tout, d’avoir une idée des capacités de l’écran à fournir des images contrastées et dynamiques.
1080p/24fps : la HD originelle
L’autre combat mené par les fabricants d’écran plat est celui de la vraie Full HD 1080p, celle qui permet d’exploiter les Blu-ray et les HD DVD dans leur format d’origine, c’est-à-dire
le 1080p/24fps (frame per second). Or, la plupart des télévisions estampillées Full HD 1080p (le format n’a pas encore été officialisé ni standardisé) ne sont capables de restituer que de la
Full HD 1080p/60fps. L’image d’origine doit donc être convertie et adaptée au diffuseur, ce qui provoque une très légère dégradation du signal et l’apparition de petits artefacts.La standardisation de la Full HD 1080p devrait permettre aux constructeurs d’assurer à leurs téléviseurs une large plage de compatibilité (dont le 1080p/24fps) et respecter ainsi le format d’origine sans avoir à
convertir les différentes sources HD. Mais – une fois encore – de là à dire que cela va sauter aux yeux…
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