Vivendi Universal (VU) a jusqu’au 10 novembre pour dire si les télécoms restent un de ses axes stratégiques et, surtout, s’il dispose des ressources financières pour financer ce choix. Mardi 16 octobre, Vodafone est formellement passé à l’assaut de Cegetel dans l’espoir de prendre le contrôle de sa filiale mobile SFR. Le Britannique propose de racheter en cash les parts de BT (26 %) et de SBC (15 %) dans Cegetel pour 4 milliards et 2,3 milliards d’euros. Vodafone passerait ainsi de 15 % à 56 % dans Cegetel et son intérêt économique de 31,9 % à 64,5 % dans SFR. VU, qui détient 44 % de Cegetel et la majorité de SFR, peut encore exercer son droit de préemption sur les parts de BT à un prix aligné sur l’offre de Vodafone et majoré de 13 % sur celui offert à SBC, selon une clause mentionnée par le Britannique. Vodafone propose aussi de racheter les parts de VU pour 6,77 milliards d’euros, une offre “indicative” valable jusqu’au 30 octobre. Pour garder le contrôle opérationnel de Cegetel et en faire remonter le cash flow, VU devra débourser un minimum de 2,6 milliards d’euros pour la participation de SBC, alors que le groupe affiche un endettement de 18 milliards. Si Vodafone gagne son pari, il mettra fin à l’exception mobile française. Sans la presse, lédition et les télécoms, il ne resterait que peu de chose du VU de Jean-Marie Messier.
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