Intercall, le spécialiste des cartes prépayées, devenu opérateur virtuel en louant le réseau de Bouygues Télécom, est depuis mardi sous le coup d’une procédure de redressement judiciaire.Le tribunal de commerce de Nanterre lui a donné six mois pour trouver une solution à ses difficultés. Un brutal retournement de situation pour une société qui, en mai dernier, avait lancé Intercall Mobile, son propre service de téléphonie mobile. Sans pour autant posséder le moindre réseau physique. Les communications Intercall passaient en effet toutes par le réseau de Bouygues, qui devenait ainsi le premier opérateur à sous-traiter l’utilisation de son infrastructure en France. Un concept nouveau, trop difficile à tenir pour une société fragile comme Intercall.Parmi les raisons qui ont poussé la société à se placer en cessation de paiement figure, en bonne position, une dette de 13 millions de francs envers Bouygues Télécom.Intercall, qui a réalisé un chiffre d’affaire 1999 de 322 millions de francs, aurait sans doute pu éponger aisément cette dette si son marché de prédilection n’était pas en crise. A l’occasion de la présentation de ses résultats trimestriels, Intercall a en effet estimé que “le marché de la carte prépayée est en crise”. Au même moment, la société sest lancée dans un vaste plan de diversification, téléphone mobile mais aussi téléphone fixe résidentiel et minutes Internet. La cessation de paiement met fin à ces grands espoirs.La solution pour Intercall passe dorénavant par un repreneur. Un temps, LibertySurf avait courtisé la société. D’autres repreneurs seraient aussi en lice, sans que l’on sache trop ce qui les intéresse. Mettre la main sur les cartes prépayées ? Renégocier un accord avec Bouygues ? Entre-temps, Intercall annonce que ses produits et services téléphoniques continueront de fonctionner normalement. Sans pouvoir s’engager au-delà de six mois.
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