« L’effet Free, c’est fini », serait-on tenté de dire. L’Arcep vient de publier son rapport 2015 de l’évolution des services fixes et mobiles en France. Et les résultats ne sont pas réjouissants pour le consommateur concernant sa facture mobile, après plusieurs années de baisse de prix.
Certes, les tarifs ont continué de décliner. Moins 5,5% en moyenne en 2015. Mais la chute était de 10,6% en 2014 et même 26,6% en 2013. « La baisse des prix s’est nettement infléchie depuis deux ans », confirme l’Arcep. L’indice des prix s’élève ainsi à 53,6 en 2015 contre 56,8 en 2014. Cet indice est établi en calculant d’un côté celui des forfaits avec subvention et de l’autre celui des offres n’incluant pas un terminal. Il repose aussi sur des profils variés de consommateurs mis au point en accord avec l’INSEE.
C’est en 2012 que la baisse des prix fut la plus marquée
Comme on peut le voir dans ce graphique ci-dessous, on constate que l’essor des téléphones sans abonnement a permis une baisse drastique des prix dès 2012, confortée par l’arrivée de Free Mobile sur le marché qui avait poussé tous les opérateurs à casser leurs tarifs. La surprise, c’est que cette inflexion se stabilise très vite en 2013 et qu’elle affiche une tendance plutôt à la hausse depuis.
Cette évolution est aussi le reflet d’un changement des usages. Les appels vocaux déclinent et ne comptabilisent plus que 3,27 heures en moyenne par mois pour les détenteurs de forfait. A l’inverse, le volume mensuel d’internet mobile explose : plus 110,2 % en 2015 pour les forfaits, avec un total de 446 Mo en moyenne. Et contrairement à ce que l’on pourrait penser, les messageries directes n’ont pas précipité la fin des SMS dont le nombre continue d’augmenter et croît même de 2,2% en 2015.
Enfin, la part des smartphones non subventionnés augmente. Les appareils achetés sans forfait représente désormais 64,7% des contrats, soit 7,9 points de plus qu’en 2014.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.
