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Téléphonie mobile: faut-il revoir les prévisions à la baisse?

La croissance du marché de la téléphonie mobile pourrait s’avérer plus faible que prévu : Nokia estime qu’il s’est vendu environ 405 millions de portables dans le monde l’an dernier. Alors que les analystes tablaient sur des ventes d’entre 400 et 420 millions d’unités.

L’estimation du leader finlandais Nokia, fondée sur ses propres ventes au niveau mondial, se place donc dans le bas de la fourchette. Cela ne présage rien de bon pour 2001, estime Mike Hall, analyste à la Deutsche Bank. Nokia a vendu 128 millions de combinés en 2000, représentant 31,6 % du marché mondial. Le finlandais détenait 27,9 % du marché au premier trimestre 2000, 27,5 % au deuxième et 30,6 % au troisième, selon l’institut d’études Dataquest.

Nokia sous-estime peut-être la croissance du marché

” Nokia a peut-être sous-estimé les ventes mondiales “, déclare Peter Richardson, analyste responsable du secteur de la téléphonie mobile chez Dataquest. Les résultats définitifs de l’enquête de marché de l’institut seront publiés dans trois semaines, mais Richardson ne voit pas de raison de modifier son estimation de 418 millions de combinés vendus en 2000, plutôt que les 405 millions de Nokia.Il fonde son optimisme, notamment, sur le fait que ” le marché américain a été sans doute un peu plus faible que prévu, mais que les ventes en Europe et en Chine sont restées assez fortes “. Si les prévisions optimistes de Dataquest se confirment, la part de marché de Nokia pour l’année 2000 passerait de 31,6 % à 33 %. Ce serait certes une forte hausse par rapport au troisième trimestre (30,6 %). Mais cela resterait décevant au yeux de nombreux analystes financiers : ” Je m’attendais à ce que les ventes de Nokia avoisinent les 140 millions de combinés “, déclare Michael Schroder, analyste chez Opstock à Helsinki.Le cours de Nokia a été malmené en Bourse mardi, perdant 8,69 % à 41 euros. D’autres fabricants de téléphones mobiles ont aussi souffert. Le rival suédois Ericsson, qui tente de conserver sa troisième place mondiale contre l’allemand Siemens AG, a vu hier son cours baisser de 4,3 % à 100 euros.

Siemens reste optimiste

A l’inverse, le cours de Siemens a monté de 0,55 % à 142 euros. Les investisseurs anticipent en effet sur le fait que la société allemande serait la principal bénéficiaire des faiblesses de ses rivales. Siemens a en effet annoncé qu’elle n’avait pas de raison de revoir à la baisse ses prévisions de vente de téléphones mobiles. La société espère encore doubler ses ventes durant l’année fiscale en cours, comparé aux 24 millions d’unités vendues en 1999 et 2000.Le néerlandais Philips a également terminé en hausse de 1,66 % à 41,68 euros, tandis que le français Alcatel perdait 0,24 % à 61, euros. L’américain Motorola, qui publiera ses résultats du quatrième trimestre mercredi, a déjà prévenu quils seraient inférieurs aux prévisions.

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la rédaction