Si, aux États-Unis, l’assistant personnel numérique (PDA) complété par une interface réseau emporte les suffrages, l’Europe et le Japon préfèrent le tout-en-un, le portable doté d’un micro-navigateur Wap ou i-mode. Mais cette dichotomie résulte de facteurs historiques. En ces temps héroïques de l’internet mobile, bien malin qui peut désigner la formule gagnante.Le téléphone affiche d’emblée l’avantage de la compacité. Il représente en outre un objet familier pour les nombreux utilisateurs de portables, ignorants des choses de l’informatique et de l’internet. Si l’on met encore en balance le coût modeste d’un Nokia 6210 ou d’un Alcatel One Touch 501, nul doute que ces appareils se feront une place sur ce marché. Mais ils peineront à afficher, par exemple, les cartes d’un service de navigation sur leurs écrans de quelques milliers de pixels.Avec son écran tactile confortable et son interface utilisateur standard (PalmOS, PocketPC ou Epoc), le PDA se révèle bien plus ergonomique. On peut en principe lui adjoindre tous types d’interfaces réseaux (GSM, GPRS), navigateur (Wap, HTML) ou logiciel client. Revers de la médaille, cette ouverture affaiblit le concept, qui cible les applications professionnelles ou les “technophiles” à l’affût des dernières extensions.
LE TERMINAL DU FUTUR HÉSITE ENTRE CONVERGENCE ET SYNERGIE
La convergence des téléphones et des PDA réunit la plupart des avantages des uns et des autres. L’ensemble des interfaces et des navigateurs sont alors inclus dans l’objet hybride, dont il existe déjà plusieurs déclinaisons. Ainsi, le Nokia 9210 est un véritable ordinateur de poche doté d’un clavier. De son côté, l’Ericsson R380s, qui comme le Nokia fonctionne sous le système Epoc de Symbian, ressemble davantage à un téléphone, dont il conserve d’ailleurs l’absence d’ouverture. Nul doute qu’à l’heure actuelle, le Sagem WA 3050 est l’appareil le plus abouti.Ces produits restent toutefois encombrants. Dès lors, une autre solution se dessine : elle consiste non pas à marier portable et PDA, mais à les faire fonctionner ensemble. Le premier serait utilisé pour téléphoner, le second exploiterait le portable comme un modem afin d’accéder aux services de l’internet mobile. Une telle synergie est aujourd’hui possible, mais fort contraignante, via les ports infrarouges des deux appareils. Tout devrait changer avec l’avènement de l’interface Bluetooth, qui permettra de conserver le téléphone au fond d’une poche tout en profitant de ses capacités de communication.Reste que, quelle que soit la formule retenue, l’évolution rapide des réseaux (GPRS, EDGE, UMTS) et des standards de l’internet mobile (Wap 2.0 et XHTML) ne permettra pas de faire l’économie d’un renouvellement régulier du parc.
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