Les augures les plus pessismistes ne l’auraient pas envisagé : Microsoft s’apprête à supprimer la moitié des 25 000 salariés repris lors de l’acquisition de l’activité téléphonie mobile de Nokia, fin avril 2014. Ces postes seront supprimés d’ici un an.
Avec 12 500 postes supprimés, des fermetures programmées de sites et l’abandon de ligne de produits, l’héritage de Nokia n’a pas pesé lourd à l’heure des comptes (qui seront dévoilés le 22 juillet 2014).
Pourtant, l’activité terminaux mobiles de Nokia avait déjà subi une sévère purge de 10 000 emplois supprimés du temps où Stephen Elop (débauché de Microsoft en 2011) dirigeait l’industriel finlandais jusqu’à son rachat (hors activité opérateurs).
Dans un mémo adressé aux salariés, Stephen Elop, qui a réintégré Microsoft comme vice-président en charge de l’activité terminaux, a présenté le plan de restructuration qui sera appliqué par son nouveau propriétaire.
« Notre stratégie dans les terminaux doit refléter celle de Microsoft et doit être accomplie à l’intérieur d’une enveloppe financière appropriée » explique Stephen Elop. Tout est résumé…
L’usine hongroise qui produit les Nokia X doit être fermée
En termes de stratégie produits, finie l’incursion de Nokia sur le terrain des smartphones sous Android low cost. La gamme Nokia X va céder la place à de futurs modèles Lumia sous Windows Phone pour attaquer le marché des smartphones à bas coût.
Microsoft va concentrer ses efforts d’ingénierie et de conception sur deux sites finlandais dans les villes de Salo (pour la gamme Lumia) et de Tampera (pour les autres téléphones ex-Nokia, à bas coût). Le site d’Oulu sera fermé.
En terme de sites industriels, la production sera concentrée sur l’usine située à Hanoi (Vietnam) et sur celles de Pékin et Dongguan en Chine. Le reste de la production et de l’activité de réparation sera basculé sur les sites de Manaus (Brésil) et Reynosa (Mexique).
Mauvaise nouvelle pour l’Europe : l’usine de Komaron en Hongrie, qui produisait les gammes Nokia X, doit être fermée.
A l’évidence, Satya Nadella, le nouveau PDG de Microsoft, a eu la main lourde quand il a fallu restructurer l’ex-numéro un mondial des mobiles dont l’acquisition avait été initée par son prédecesseur, Steve Ballmer, en septembre 2014.
Faut-il y voir une forme de “désaveu” de ce rachat “stratégique”, devant l’ampleur de la purge subie par l’ex-division téléphonie mobile Nokia ? La question reste ouverte…
Lire aussi :
– Microsoft supprime 18 000 emplois dans le monde (publié le 17 juillet 2014)
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