L’État envisage-t-il de se renforcer dans France Telecom et débourser tout ou partie des quelque cinq à six milliards d’euros nécessaires à l’achat des 44,5 % du capital de l’opérateur disséminés dans le public ? La réponse est claire : c’est non. Le ministère de l’Économie, des Finances et de l’Industrie a tout simplement fait savoir qu’une sorte de (sur) nationalisation n’était “pas à l’ordre du jour “. Le démenti n’a pas empêché l’action de l’opérateur historique français de flamber à la Bourse de Paris. Au terme d’une séance un peu folle, lundi 1er juillet, le titre a clôturé en hausse de 25,34 % (à 11,82 euros), dans un volume inusité de 30 millions d’actions échangées. Lancée par un article du Financial Times, la rumeur a brisé au moins temporairement (le titre perdait 6,94 % le 2 juillet à 11 euros) la spirale baissière depuis avril. Nicole Fontaine, la ministre déléguée à l’Industrie, en a profité pour affirmer que le gouvernement maintenait “une totale confiance à Michel Bon. Nous pensons qu’il a eu une excellente stratégie. Bien sûr, France Telecom est endetté, mais France Telecom est rentable “. Pourtant, la situation financière du groupe public reste particulièrement préoccupante : son endettement pourrait atteindre 75 milliards d’euros fin 2002 et l’opérateur doit refinancer 15 milliards d’euros dobligations en 2003.
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