Thierry Breton, le nouveau PDG de France Telecom, se donne deux mois pour élaborer le plan de sauvetage de l’opérateur public. Au préalable, il aura effectué un état des lieux très précis de l’entreprise, endettée à hauteur de 70 milliards d’euros. C’est en tout cas ce que l’ex-patron de Thomson Multimedia (TMM) a annoncé aux administrateurs, qui l’ont désigné à la place de Michel Bon, démissionnaire, à l’issue du conseil du mercredi 2 octobre. Deux mois ne seront pas de trop pour concilier les intérêts de l’État, des petits actionnaires et des salariés. Le premier, qui détient encore 55,4 % du capital, est confronté à un besoin de recapitalisation estimé à quelque 15 milliards d’euros ; les seconds ne souhaitent pas voir fondre un peu plus leurs économies, notamment à la suite d’une augmentation de capital souscrite par l’État ; les derniers, enfin, guettent un plan d’économies que l’on prête déjà à Thierry Breton. Le groupe France Telecom compte 41 % de fonctionnaires, dont 80 % dans la maison mère. Le nouveau PDG bénéficie en tout cas du soutien du gouvernement : Thierry Breton “a tous les moyens, avec le soutien de l’actionnaire que nous sommes, pour réussir”, a indiqué Francis Mer, ministre de l’Économie, des Finances et de lIndustrie.
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