Ericsson, premier équipementier mondial pour réseaux mobiles, confronté à la baisse continue des investissements de ses clients opérateurs, vient de préciser la philosophie de son énième plan de restructuration : se concentrer dans les domaines où il est leader, ou dominant. Engagé aujourd’hui sur une très vaste palette de produits et de normes, Ericsson supporte des frais commerciaux et de recherche surdimensionnés par rapport au marché du mobile, qui devrait chuter de 15 % cette année, selon ses estimations. Les lignes de produits aux normes PDC et TDMA ?” et les salariés concernés ?” pourraient, les premiers, faire les frais de cette volonté. Le groupe suédois, qui vise un retour aux bénéfices pour 2003, peine malgré tout à convaincre les marchés financiers. Après son augmentation de capital de 3,2 milliards d’euros, début septembre, la situation financière du groupe reste fragile. La trésorerie disponible pourrait tomber à 20 milliards de couronnes suédoises (2,17 milliards d’euros) en 2004, ce qui ferait naître un problème de financement, estime une étude du courtier CSFB. Surtout, les spécialistes ne voient pas de reprise dans le secteur des équipements de télécommunications, les mauvaises nouvelles étant confirmées par Nokia, en Europe et en Asie, et par Lucent en Amérique du Nord. Le CSFB attend une baisse de 10 % du chiffre d’affaires dEricsson au troisième trimestre. Coté à Paris, le titre a perdu 90 % de sa valeur depuis le 1er janvier.
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