Sept lignes téléphoniques satellitaires, trois transmetteurs de données par satellite, une station de vidéoconférence, des équipements informatiques (ordinateurs portables, fax, imprimantes, scanners, photocopieurs…)… Voilà
tout l’attirail de l’équipe de spécialistes des télécommunications d’urgence de l’association Télécoms sans frontières (TSF) qui a mis le cap, le lundi 7 août au matin, sur Larnaca (Chypre), ultime escale avant le Liban.Dans un pays meurtri par plus de trois semaines de guerre et de bombardements, l’installation de ‘ centres télécoms mobiles ‘ pourrait ne pas apparaître comme la priorité des priorités. Pourtant, sans
communication, il n’y a pas de transmission et donc moins de soutien possible aux centaines de milliers de personnes victimes et réfugiées de ce conflit.C’est dans cette perspective qu’intervient TSF. ‘ Nous sommes sollicités pour intervenir sur des missions d’urgence par l’Union européenne et les Nations unies et, au Liban comme ailleurs, notre action vient en
soutien de celle des Nations unies et des organisations humanitaires présentes sur le terrain ‘, souligne le président de l’ONG, Jean-François Cazenave.
Des connexions satellites pour lutter contre la famine au Niger
L’association, qui dispose d’un budget annuel d’un million d’euros, est financée par des acteurs du monde des télécoms (tels qu’Alcatel, France Télécom, Vodafone, ATT, Cable and Wireless ou Oracle). Basée à Pau, elle est aussi implantée
en Amérique centrale et en Asie. Elle dispose d’un parc d’une cinquantaine d’ordinateurs portables et d’équipements spécialisés. Télécoms sans frontières intervient à chaque fois sur fonds propres, grâce à une équipe d’ingénieurs télécoms salariés
ou volontaires.Autre théâtre d’opération, le Niger, pour lutter contre la famine qui sévit depuis de longs mois dans la région. ‘ Nous avons parcouru 24 000 km en 4×4 pour mettre en place une douzaine de sites et
former les populations locales avec un objectif : transmettre trois fois par semaine à la capitale du Niger (Niamey), et plus particulièrement au cabinet du Premier ministre, des informations sur l’état des réserves de mil des populations et
sur la pluviométrie dans la région ‘, indique Jean-François Cazenave. Résultat, des informations qui mettaient autrefois plusieurs semaines, voire des mois, avant d’arriver à destination, sont désormais transmises en quelques
minutes, ce qui améliore la réactivité des autorités locales.Plus spectaculaire encore, lors du tsunami qui a frappé l’Océan indien et plus particulièrement l’Indonésie, TSF a géré pendant les cinquante jours qui ont suivis la catastrophe 93 % du total du trafic télécom des
160 organisations humanitaires présentes sur place, affirme Jean-François Cazenave.
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